Canal d'Orléans

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Renaviguer en 2012. 4,2 tonnes de matériaux se balancent au bout d'une grue en ce vendredi ensoleillé. L'entreprise Verchéenne positionne le dernier battant en métal et azobé (bois exotique résistant), achevant ainsi la pose des nouvelles portes de l'écluse du Bas de Grignon. "Les travaux ont démarré en janvier, explique Claude Bossy, chef de chantier. Nous avons commencé par sceller des bâtards d'eau pour maintenir le niveau d'eau dans le bief afin de pouvoir travailler au sec. Nous avons alors démonté et restauré les pierres de couronnement situées sur le rebord de l'écluse et repiqué dans le sas toute la maçonnerie en mauvais état sur près de 4 mètres. La remise en eau est fixée au 15 juin".

Sur le pont, accoudés au bastingage, une vingtaine de riverains assistent à l'opération comme Claude Picot, 74 ans, grande adepte du tourisme fluvial : "Avec mon mari, nous suivons tous les jours le chantier. C'est du beau travail. On attend maintenant l'arrivée des bateaux". Patience... encore 3 ans ! Depuis 2005, le Département investit pour réhabiliter le canal d'Orléans et permettre une renavigation de plaisance (un programme estimé à plus de 80 millions d'euros). Mais celle-ci se fera en deux temps avec une première réouverture en 2012 entre Orléans et Fay-aux-Loges et entre Grignon et Châlette-sur-Loing, puis une ouverture sur tout le canal en 2020.

Une éclusée de souvenirs. Appareil photo en mains, Denis Godeau, président de l'association "Maison des Loisirs et de la Culture" de Vieilles-Maisons-sur-Joudry, est venu immortaliser ce chantier : "Cette écluse est l'une des plus belles de tout le canal : le site est d'ailleurs classé. La restaurer symbolise la réouverture du canal et la possibilité d'une renavigation : c'est important pour le développement du tourisme. Grignon a été le premier port du canal d'Orléans en 1678. Dans les années 1850, 1 000 à 2 000 péniches transitaient ici chaque année !"