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Eh oui, Toulouse doit beaucoup de sa richesse en ornements aux moulures en terre cuite des Virebent et autres Giscard au 19ème et 20ème s.
Ceci dit ce n'est pas facile de faire la différence entre une sculpture en pierre comme on en voit beaucoup dans les hôtels particuliers et les moulures en terre cuite, car celles-ci sont souvent recouvertes d'enduit blanc qui les fait passer pour de la pierre.
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Dans ce quartier, les axes nord-sud étaient les axes principaux, ceux sur lesquels il fallait avoir une belle façade, alors que les axes est-ouest étaient destinés aux livraisons et aux entrées latérales...
C'est une différence qui est encore perceptible, car si les premiers sont souvent bien mis en valeur, on voit encore parfois des crépis sur les façades des seconds sous lesquels la brique n'apparaît que par endroits.
La rue Peyras appartient à cette deuxième catégorie, ce qui n'empêche qu'on y trouve quelques belles façades et quelques hôtels.
Au n°13, l'hôtel de Tiffy (17ème s) offre à voir une triste façade recouverte de crépis mais sa belle cour en brique présente mieux, avec par exemple trois petites gargouilles en forme de tête de lion.
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Au n°14, l'hôtel Druilhet (17ème s) a une façade plus agréable :
Façade du 22 :
Le n°4 de style Louis XVI :
Au n°10, la façade 19ème s. est due à Virebent dont parlait invité01. Au 1er étage des médaillons alternent des visages masculins et féminins :
La rue des Tourneurs tire son nom des tourneurs sur bois qui occupaient la rue au 17ème siècle.
Façade du 36 :
Le n° 38 :
Le 41 :
Au 43-45, voici l'hôtel de Jean-Pierre Desplats (17ème s), Président du Parlement de 1620 à 1622. Le Parlement du Languedoc a été, après les marchands du pastel, l'autre grand pourvoyeur d'hôtels particuliers à Toulouse.
A l'exception de l'hôtel d'Assézat, qui est véritablement devenu un lieu dédié au tourisme, les hôtels de Toulouse abritent souvent des colocataires ou des cabinets d'avocats, de notaires ou de médecins. S'il est difficile de rentrer dans les hôtels où ne vivent que des particuliers (à moins d'avoir un peu de chance et de culot pour demander la permission, comme ça m'est arrivé à l'occasion), il est plus facile de rentrer dans les cours de ceux abritant des professions libérales, du moins les jours de semaine. Ce n'est en effet pas une bonne idée de chercher à visiter les hôtels particuliers le week-end, vous trouverez porte close presque partout.
L'hôtel Desplats est pour sa part assez facile à pénétrer en semaine :
Au fond de la cour, un beau portail monumental richement orné nous attend :
Dans les bâtiments, bel escalier se terminant sur une terrasse éclairée par une verrière :
Façade du 60 :
Et voici un bar à vin ô combien sympathique : Au père Louis.
A l'intérieur, beau décor avec de vieux panneaux de bois peint représentant des panoramas toulousains et des bouteilles sans doute aussi vieilles qui prennent l'air (et la poussière) :
Et quelques autres façades de la rue dont je n'ai pas relevé les numéros :
Prolongation naturelle de la rue des Tourneurs, la rue Baronie doit son nom à une "auberge de la Véronique". J'adore ce coin avec ses placettes charmantes et ses beaux bâtiments, plus calme que les rues Saint-Rome et d'Alsace-Lorraine voisines.
Porche du n°1 :
Au n°5, étonnante bâtisse du 19ème siècle à la façade ornée d'une belle tourelle d'angle. On peut y retrouver des motifs sculptés reprenant ceux croisés dans certains hôtels particuliers de la Renaissance :
Tout comme toi j'adore la vibration qui se dégage des rues et des placettes entre la place Esquirol et la rue du Poids de l'Huile via notamment les places des Puits-Clos et Roger Salengro.
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
Merci pour ces photos, toujours un plaisir à regarder, surtout quand on est expat' toulousain
Les panneaux publicitaires perpendiculaires aux magasins gâchent la vue et accaparent l'oeil. Compte tenu du passage et de l'intérêt des façades, c'est largement aussi scandaleux que les grands panneaux publicitaires qui défigurent les entrées de villes.
Excellent, Excellent, Excellent.
C'est un ravissement de voir toutes ces faces cachées ou très peu visibles de par leur situation "géographique" de l'architecture toulousaine XIXè.
On redécouvre une Toulouse cachée et méconnue.
La rue du puits verts est une petite rue transversale, bon je n'ai pris qu'une photo :
Dans la série des puits, voici la rue et la place des Puits clos :
Rue Jules Chalande :
Au n°4, hôtel de Bolée (16ème siècle) comprenant la tour de Séguy (15ème s) :
La place Salengro :
La fontaine a été inaugurée en 1853 :
La rue Saint-Pantaléon :
Dans cette rue existait depuis 1350 le monastère des onze-mille vierges qui accueillait deux cents religieuses divisées en quatre choeurs devant chanter nuit et jour sans interruption ! Il n'en reste rien.
Encore une rue qui doit son nom à une auberge (du 17ème s.) : la rue de la Pomme.
Joli balcon à balustres :
Dans cette rue les belles façades sont légion.
Au 70, les tympans au-dessus des fenêtres sont joliment décorés :
Façade du 63 :
Une façade toute simple mais qui a de l'allure :
Disparité de style :
Au n°5, hôtel particulier édifié par Jean Bernuy (16ème siècle, qui n'est pas pour autant l'hôtel de Bernuy plus connu de la rue Gambetta, on y viendra).
Dans la cour trône un beau portail Renaissance de Nicolas Bachelier. On reparlera de ce Nicolas Bachelier, vous verrez...
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