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Urbanisme - L'urbanisation et le territoire (étalement urbain)

 
12-05-2015 10:11
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yb
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Chéricutz a écrit:

Interview intéressante de Philippe Estèbe dans Libération sur le thème de la solidarité et des réseaux horizontaux ...

Philippe Estèbe : «Les grandes villes sont en train de prendre le pouvoir sur le territoire»

L’exemple de Paris le montre très bien. Le Second Empire organise l’absorption par la capitale des communes périphériques, comme ça s’est passé dans toutes les grandes villes. Et à partir de 1870, clac, tout s’arrête. La carte politique de Paris aujourd’hui, c’est celle de 1870. C’est très typique d’un pouvoir qui se méfie des grandes villes sur le territoire républicain.

Oui, en 1871, il y a eu un traumatisme fondateur de la IIIe république : la commune de Paris, qui rappelons-le, a été une guerre civile entre un gouvernement élu représentant la France rurale conservatrice et une capitale révolutionnaire.
Ca explique cette méfiance contre Paris et cette politique constante visant à réduire sa puissance.

13-05-2015 20:33
Q_DC
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Les chiffres de l’étalement urbain

Étalement urbain, périurbanisation, artificialisation des sols, émiettement du territoire... Tous ces termes vont dans le même sens et signifient l’expansion des surfaces urbanisées en périphérie des villes. Pour comprendre ce phénomène à l’œuvre depuis l’avènement de la voiture, nous exposons une série de chiffres marquants. Dans cet article, nous raisonnerons en kilomètres carrés[1]. Pour y voir plus clair et saisir l’ordre de grandeur, il faut savoir qu’1 km2 correspond à 100 terrains de football.

Blog Le monde -  Vers un renouveau territorial


PSS a besoin de vous pour assurer son existence et son développement futur
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13-05-2015 22:41
djakk
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Et pourtant, je parie qu'il y a plus de biodiversité dans une zone pavillonnaire que dans la campagne devenue usine (champs très grands et haies très étroites voire disparues).


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Dernière modification par djakk: 13-05-2015 22:41
15-05-2015 11:11
Myrza
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C'est pour ça que j'aime beaucoup le modèle australien 23M d'hab: 5M à Sydney , 4M à Melbourne, 2M à Brisbane, 2M à Perth.

Bref des villes intenses avec un cadre de vie exceptionnel, et un vraie nature sauvage.

15-05-2015 11:48
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rerefr
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D'accord, c'est bien la nature, mais il faut bien nourrir toute le monde quand même.

15-05-2015 15:58
djakk
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En fait, l'agriculture menace la biodiversité ... Dire que limiter l'étalement urbain sauve la nature, non si on a à la place de l'agriculture "normale".

(Aparté sur l'agriculture et le développement économique : )
Pour nourrir la Terre : en fait, rien que l'agriculture des États-Unis permet de nourrir la planète entière ; le problème, c'est le gaspillage de nourriture = entre le producteur et le client, il y a le commerçant et ses méthodes de stockage, qui font beaucoup de pertes dans les pays pauvres (comme l'Inde) faute de frigos par exemple. Et en Afrique, il y a du potentiel agricole : les populations locales ne connaissent pas forcément les méthodes agricoles basiques, du style les petits murets pour retenir l'eau d'un orage qui sans ça abrase le sol et les cultures. On y vient, d'ailleurs c'est comme ça que la révolution industrielle chinoise à commencer, dans les années 70, ça a commencé par une amélioration de l'agriculture locale.
(Cela me vient des lectures du Courrier International)

Je reviens aux "zones pav" : on avait vu sur pss il n'y a pas longtemps qu'elles peuvent être denses, aussi denses qu'un quartier d'immeubles, genre avec des pelouses et des parking entre les immeubles.

Quand je regarde une ville sur les vues d'avion de Google Maps, ce qui prend de la place, ce sont les échangeurs autoroutiers (on peut y loger un petit centre-ville ou un petit quartier), et les zones commerciales et industrielles (où aucun effort n'est fait pour la densité : les locaux n'ont qu'un seul étage, pourtant les immeubles industriels, ça a existé non ?).


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15-05-2015 16:50
Levengeurmasqué
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djakk a écrit:

Et pourtant, je parie qu'il y a plus de biodiversité dans une zone pavillonnaire que dans la campagne devenue usine (champs très grands et haies très étroites voire disparues).

Je ne sais pas où vous vivez, mais la campagne française est loin de ressembler en totalité aux plaines sans âmes de la Beauce. Je sens venir le débat sur les pesticides...

15-05-2015 16:58
djakk
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Pas en Beauce, à Rennes, mais je vois bien que les champs grignotent petit-à-petit les haies entre les champs … et qu'il y a plus d'oiseaux, d'arbres et de fleurs dans ma "zone pav'" que lors de mes balades dans la campagne d'à-côté.
Pour voir la comparaison avec les champs de 1950, avant le remembrement : http://geobretagne.fr/sviewer/dual.html … 8&z=16


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15-05-2015 17:00
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houlouk
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Le logement collectif ayant un coefficient d'occupation des sols plus faible que la maison individuelle
On peut avoir plus de nature autour d'un immeuble qu' autour d'une maison

15-05-2015 19:45
Lambig
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Je rejoins l'avis de Houlouk. En faisant des lotissements avec de vraies maisons de ville, à la façon d'un centre-bourg, on grignote tout de même moins l'agriculture et les zones naturelles. Les différents modes d'agriculture et savoir lesquels sont les plus respectueux de l'environnement, c'est un autre débat qui n'a pas de lien direct avec le phénomème d'étalement urbain. Pis, plus on grignotte les zones agricoles, plus ces dernières s'étaleront sur de vraies zones naturelles ou alors s'intisifieront sur les zones restantes aux dépens de l'environnement.

15-05-2015 19:50
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Boris_F
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En théorie, concernant les COS, c'est rigoureusement exact. Mais ce que tout le monde recherche, ce ne sont pas des mètres carrés de verdure plus ou moins naturelle : ce sont des espaces privatifs. C'est ce qui semble motiver une grande part de l'urbanisme pavillonnaire de franges, corrélé aux coûts des loyers dans les centres urbains qui deviennent de plus en plus inaccessibles. C'est cette logique qui favorise le mitage, qui n'est pas le grand ami de la biodiversité car il engendre, un peu plus loin, des remembrements et donc des regroupements de parcelles rentabilisant les cultures, ce qui induit de la monotonie dans les écosystèmes. Tout ceci ressemble à du billard à trois bandes...


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15-05-2015 20:47
djakk
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houlouk a écrit:

Le logement collectif ayant un coefficient d'occupation des sols plus faible que la maison individuelle
On peut avoir plus de nature autour d'un immeuble qu' autour d'une maison

Mais autour d'un immeuble je constate en général de la pelouse tondue bien ras, sans vie, alors que les jardins des maisons sont souvent entourés d'une haie, des feuilles de 0m à 2m de hauteur, idéal pour les escargots, les oiseaux, les rongeurs ... (Sauf une haie de thuya, c'est le désert là-dedans  C8 )


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15-05-2015 21:17
Lambig
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^^ Des murs de 2m pour se cacher des voisins et un terrain goudronné à moitié pour pouvoir garer les 2 voitures. Niveau biodiversité, on a mieux fait. Sans compter que les néo-rurbains ont rarement la main verte alors le bidon de Roundup est rapidement acheté pour désherber sans trop se fatiguer. Je caricature volontairement mais les lotissements que je connais n'ont pas vraiment les caractéristiques que tu loues.

Comme le dit Alexandre, ce sont les espaces privatifs qui sont recherchés. La biodiversité alentour, qu'elle soit pauvre ou riche, l'acheteur s'en fiche. Les urbanistes et architectes auront fort à faire pour proposer des solutions qui conviennent à tout le monde, c'est-à-dire humains et animaux/végétaux en tout genre.

15-05-2015 21:32
djakk
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Oui les propriétaires s'en fichent, mais il y a souvent un coin du jardin un peu oublié utile à la bio-diversité ? Et sur un hectare de zone pavillonnaire, il y a beaucoup de coins de jardins :) Dans un hectare de champ, en son milieu, il n'y a rien ...


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16-05-2015 11:41
Lambig
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Sans continuité écologique (jardins isolés les uns des autres), il n'y a pas grand-chose qui puisse survivre. Cette continuité est d'ailleurs une vraie problématique actuelle. Le maintien des haies bocagères est par exemple l'une des solutions. Alors qu'on les arrchait toutes lors des premiers remembrements, on prend maintenant en compte leur situation pour permettre leur conservation pendant les aménagements fonciers (AFAF, nouvel accronyme pour désigner les remembrements).

16-05-2015 12:33
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rerefr
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Le cahier des charges des lotissements peut imposer des haies entre les propriétés (au moins pendant 10 ans)

18-05-2015 17:45
Y
yb
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Ah le vieux débat "agriculture industrielle vs jardins particuliers"...
Je suis globalement d'accord avec vous sur le fait que certaines zones d'agriculture intensives sont des déserts en terme de biodiversité, les jardins qui ont plus de vie, etc. mais avec un bémol.
Les zones pavillonnaires ont une grande biodiversité, mais essentiellement composée de plantes exotiques.
Or, de nombreux insectes ne se nourrissent que d'une espèce particulière, indigène.
Certaines plantes ont donc le même effet pour la faune locale que si elles étaient en plastique (cf. l'excellent livre de Vincent Albouy "le jardin des insectes").
Certaines plantes échappées des jardins sont devenues ou risquent de devenir invasives (mimosa en côte d'azur, jussie sur les étangs du sud-ouest, par exemple).
De plus, ça casse l'identité visuelle d'une région : partout, on trouve les mêmes plantes "de grandes surface". Exemple, sur la côte de Bretagne, on peut faire des km dans un lotissement sans rencontrer un seul ajonc, qui est pourtant l'arbuste emblématique des landes de la région. En région parisienne, on trouve de plus en plus de palmiers et d'oliviers. C'est joli, mais incongru : si vous voulez voir des oliviers, allez en Provence... (sans compter qu'ils vont tous crever au prochain hiver très rigoureux).
Enfin, ça crée des anachronismes rigolos dans les films historiques. Un jour, j'ai vu un film censé se passer au moyen-âge, tourné dans une ville médiévale préservée, genre Sarlat, où des chevaliers en armure se battaient au milieu de robiniers (USA), d'ailantes (Chine) et de mimosas (Australie). 
Mais ça ne fait rire que les botanistes. Les autres, à commencer par la production, ne s'en rendent même pas compte, tant la culture naturaliste a disparu en France.

Il y a bien des règlements qui imposent de construire dans le style architectural régional, pourquoi pas favoriser les plantations d'espèces locales (sans en faire une règle autoritaire non plus, faut pas exagérer dans la surenchère xénophobe) ?
Certaines collectivités locales font cet effort dans leurs plantations (exemple, les parcs départementaux du 92, exemplaires), mais la plupart  ne se posent même pas la question, et seraient incapable d'avoir une politique, tout simplement par ignorance...
(exemple : la coulée verte du Val de Marne "tégéval" en cours d'aménagement entre Créteil et la forêt de la Grange; ils ont voulu faire "nature sauvage" pour marquer une transition douce entre les parcs urbains et la forêt, et former un corridor écologique. Très bien, bonne idée. Ils ont donc planté plein de bouleaux..... de l'Himalaya!).

En fait, en ce moment, en zone périurbaine, là où on trouve le plus  de biodiversité c'est les bords des voies de communication, les friches, et les zones industrielles.
Bref, tous les lieux où le peu d'entretien favorise l'implantation spontanée de toutes sortes de plantes sauvages, exotiques parfois, mais aussi indigènes.
Exemple de l'Ile de France : les principaux arbustes locaux sont entre-autres, le sureau, l'églantier, le cornouiller, le noisetier. Où en trouve-on le plus dans l'agglo périurbaine ? Pas dans les champs, pas dans les jardins ds particuliers, mais sur les talus autoroutiers et ferroviaires.
Où trouve-t-on des orchidées sauvages dans l'agglomération parisienne ? Pas dans les jardins (c'est trop dur à cultiver), mais sur les talus du périph et des autoroutes, où elles sont arrivées toutes seules avec le temps.

18-05-2015 17:54
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yb
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djakk a écrit:

Pas en Beauce, à Rennes, mais je vois bien que les champs grignotent petit-à-petit les haies entre les champs … et qu'il y a plus d'oiseaux, d'arbres et de fleurs dans ma "zone pav'" que lors de mes balades dans la campagne d'à-côté.
Pour voir la comparaison avec les champs de 1950, avant le remembrement : http://geobretagne.fr/sviewer/dual.html … 8&z=16

OK, le problème des haies bocagère est connu, mais ne concerne que certaines régions.
En plaine d'Alsace, par exemple, il n'y a jamais eu de bocage. C'est de l'"open-field" depuis le moyen-âge...
Les champs alternent avec des vergers (arbres sur tige) et des prairies fauchées.
Hélas, souvent, tout ça est remplacé par du maïs et des lotissements.

18-05-2015 17:56
djakk
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Oui je vois très bien ce que tu veux dire yb. À Nantes, c'est la "petite amazonie" coincée dans une boucle de voie ferrée. À Paris, c'est un petit terrain vague de la Chapelle entouré d'immeuble, qui a été "sacralisé" en parc interdit au public. Les maintenant nombreux retenues d'eau qui compensent l'artificialisation du sol (en cas d'orage violent) sont aussi intéressantes.

Je ne l'ai pas fait, mais il faut distinguer ver de terre, escargots, petits oiseaux (merle), grands oiseaux (héron), hérissons, renards, lapins, chevreuils … tous ne peuvent pas vivre qu'avec un bout de jardin.

yb a écrit:

Exemple, sur la côte de Bretagne, on peut faire des km dans un lotissement sans rencontrer un seul ajonc, qui est pourtant l'arbuste emblématique des landes de la région.

Les landes sont un milieu spécial (à cause de la géologie du coin), désert car il n'y a pas d'agriculture, du coup il n'y a pas de bourg ni de lotissement à y pousser … -> on voit bien vue du ciel la limite de la Lande du Cap Fréhel : https://www.google.fr/maps/@48.6665547, … a=!3m1!1e3


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Dernière modification par djakk: 18-05-2015 18:03
18-05-2015 19:15
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yb
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djakk a écrit:

Oui je vois très bien ce que tu veux dire yb. À Nantes, c'est la "petite amazonie" coincée dans une boucle de voie ferrée. À Paris, c'est un petit terrain vague de la Chapelle entouré d'immeuble, qui a été "sacralisé" en parc interdit au public. Les maintenant nombreux retenues d'eau qui compensent l'...

J'avais entendu parler de la préservation cette petite amazone de Nantes.
Il y a les milieux laissés à eux-même mais aussi ceux qui sont entretenus et forment un écosysteme de valeur. Comme les bord de route fauchés une fois par an, qui sont devenus un refuge de la biodiversité des anciennes prairies de fauche, de plus en plus rares, maintenant que le bétail ne mange plus de foin mais des tourteaux de soja.
Tout ça est très bien expliqué dans un livre que je conseille à quiconque s’intéresse à l'aménagement du territoire : le "Guide des groupements végétaux du Bassin Parisien" de Bournerias, Bock et Arnal. Très beau livre, et aussi ouvrage de référence scientifique, qui décrit bien les différents milieux naturels, ou anthropisés (forêts, champs cultivés, friches, jusqu'aux trottoirs des villes) qu'on trouve dans le bassin parisien. Il y a même un petit chapitre sur les erreurs à ne pas faire en matière d'aménagements.
Je reconnais que je suis limite hors-sujet, mais c'est un thème qui me tiens à cœur : c'est une excellente introduction à la botanique et l'écologie : on ne voit plus son environnement quotidien de la même façon. C'est centré sur les plantes, mais ensuite, quand la flore est là, la faune va avec.. Centré sur le Bassin Parisien, mais reste pertinent pour les zones tempérées de plaine.

Dernière modification par yb: 18-05-2015 19:20
18-05-2015 19:33
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djakk a écrit:

Quand je regarde une ville sur les vues d'avion de Google Maps, ce qui prend de la place, ce sont les échangeurs autoroutiers (on peut y loger un petit centre-ville ou un petit quartier), et les zones commerciales et industrielles (où aucun effort n'est fait pour la densité : les locaux n'ont qu'un seul étage, pourtant les immeubles industriels, ça a existé non ?).

Oui, peut-être plus encore que la biodiversité, un des principaux problèmes engendrés par l'étalement urbain est l'augmentation des surfaces étanches  : routes, terrasses et parking. Ca augmente les risques d'inondations et de pollution en aval, et coûte une fortune aux collectivités locales pour construire et entretenir des équipements de gestion des écoulement d'eau.
Les "noues" dont tu parles djakk, pour recueillir l'eau de pluie dans les nouveaux quartiers sont un début de réponse, mais je ne suis pas sûr que ça suffise : par chez moi, on en a mis dans les nouveaux quartiers, et ça donne des mares contenant une eau pas très propre, qui a ramassé toutes les saletés déposées dans les rues, genre huile de vidange et crottes de chien. Pas très hospitalier pour les canards, grenouilles et autres hérons...

30-06-2015 14:11
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Yellowstone
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Les lotisseurs s’activent pour ne pas laisser l'habitat pavillonnaire à la rue

Les lotisseurs vantent tous azimuts les mérites de l’étalement urbain. Selon Franck Gintrand, directeur général de Global Conseil, c’est signe que le retournement du marché de la construction et les difficultés financières des collectivités inquiètent ces acteurs dont la rentabilité repose sur leur capacité à aligner lotissements et zones commerciales de périphérie.

Déclaration de guerre de Toulouse
Objectif partiellement atteint, le 13 mai dernier. Même si le juge a considéré que le Scot était toujours valable, il a imposé la suppression de deux orientations essentielles qui le vide largement de sa substance. D’un côté, la «pixellisation» du territoire, c'est-à-dire la définition commune par commune d’un potentiel d’extension urbaine maximum, apparue comme trop rigide dans sa rédaction, a été supprimée. De l’autre, l’objectif obligatoire de cohérence entre transport et urbanisation, qui vise à imposer systématiquement une attention particulière à l’accessibilité de nouvelles zones de construction, a également été déclarée illégale du fait d’une formulation trop impérative.

Une victoire pour le Snal donc, même si la prochaine révision du Scot pourrait intégrer une rédaction plus souple tout en maintenant l’objectif global de lutte contre l’étalement urbain. Certainement une nouvelle occasion pour le syndicat de passer par la voie juridique pour protéger l’activité de ses adhérents.

Article avec un exemple intéressant qui montre comment les lotisseurs ont réussi à faire reculer le SCOT Toulousain sur ses prises de positions face à l'étalement urbain.

http://www.slate.fr/story/102973/lotiss … peripherie


Ma carte sur les opérations d'urbanisme du Sud-Loire de la Loire-Atlantique.

Et celle du Nord-Loire .

30-06-2015 16:04
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Ptiloulou
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Excellent article, juste et bien documenté.

Pour ce que je sais concernant le paragraphe du recours contre le SCOT toulousain, je confirme que le SNAL a cherché (et ce dès 2007-2008) à peser dans l'aire urbaine toulousaine lors de la construction des 4 SCOTs en vantant les mérites du pavillonnaire (pas cher, répond aux attentes des gens ...). Ils ont eu une activité de lobbying dans les travaux de l'InterSCOT, qu'ils ont dû avoir à n'en pas douter sur d'autres territoires et auprès des parlementaires.

Le SNAL pour le coup n'a pas eu gain de cause (et l'aura d'autant moins que ce serait illégal que de suivre leurs préconisations) et les SCOT visent effectivement à limiter l'étalement urbain. D'où le recours qui a suivi, intenté uniquement à l'encontre du SCOT de l'agglomération toulousaine pour lequel il a eu partiellement gain de cause.

Par contre parler de recul du SCOT est vraiment exagéré. Simplement la révision en cours du SCOT va aller vers des orientations et objectifs moins précis sur ce qui a été remis en cause par le tribunal. Il y a  juridiquement une distinction entre les notions de "conformité" et "compatibilité" et les SCOT doivent, en général, être élaborés selon la notion de compatibilité, c'est à dire qu'ils doivent avoir des dispositions permettant une souplesse d'adaptation dans les PLU. Ce n'est donc pas un recul mais une rédaction qui serait plus en phase avec les Lois.

Plus généralement, il faut savoir qui le SNAL représente. Ce sont surtout les lotisseurs, qui jusqu'à maintenant faisaient dans la facilité dans la conception urbaine et dans la médiocrité (et c'est peu de le dire). On passe par un géomètre, on fait le minimum d'espace public, on découpe les lots, on les revend et on se fait une belle culbute financière sans effort. C'est surtout cette manière de procéder qui change et qui déplaît à certains acteurs.

Dernière modification par Ptiloulou: 30-06-2015 16:22
09-10-2015 14:33
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Ptiloulou
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Un intéressant rapport du CGEDD concernant les espaces périurbains/ les franges urbaines :

http://www.cgedd.developpement-durable. … a2049.html

15-12-2015 13:38
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bigorre
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J'ai lu un article sur la DDM voulant démontrer un lien entre le vote FN et l'urbanisation de la  côte Languedocienne.
Mais pourquoi on vote FN sur le littoral languedocien ?
Voilà ce qui est dit:

Comment expliquer ce vote FN qui se développe sur le trait littoral comme une herbe folle exacerbée par le cers et la tramontane : «C'est un vote de lotissement entre l'autoroute A9 et le front de mer», analyse Michel Demelin, qui sillonne cette région depuis 1982. Un observateur avisé du cours des choses : «Il suffit de s'asseoir au marché de Saint-Laurent-la-Salanque et d'observer les gens». Variété des populations : «Ici, il y a les gens des cités et les gens des lotissements», explique-t-il, «et il y a un gros vote FN de lotissement». En clair, toutes ces personnes «essentiellement du nord et de la Lorraine, relève-t-il, qui sont venus prendre leur retraite sur la côte en achetant des pavillons à bas coût fermés, bunkérisés, avec des murs de 3 mètres de haut. Ils ont été appâtés par le soleil d'été mais l'hiver, ici, ça souffle et ça caille». Trop souvent «repliés sur eux-mêmes, sans animations dans ces cités loties, ils se sentent abandonnés par les municipalités, avec pour seule ouverture la télévision et ses informations anxiogènes.»
Pour Michel Demelin, ce ne sont ni les faits divers locaux rares, ni la précarité sociale liée au chômage qui motivent ici le vote Front national, plutôt une forme de non-intégration dans ces alignements urbains sans âme, d'où l'appellation «d‘immigrés de l'intérieur» qu'il juge pertinente. «Un mal de vivre ressassé tout l'hiver». Et, au vent mauvais, un vote qui sonne ici comme un appel de détresse.

En gros, le vote FN de la côte Languedocienne serait lié à une urbanisation mal conçu couplet à un fort  "blues hivernal" de nos chers retraités du nord venu vivre leurs rêves californiens.
Au delà de l'aspect politique ce qui m’intéresse dans cet article et j'aimerais aussi avoir l'avis d'autres forumers, c'est le rôle que pourrait jouer l'urbanisme et la vie collective qui en découle dans le choix politique des populations. Peut on franchement donner une telle  importance à l'aménagement du territoire? Est ce que cet article est totalement bidon ou recèle t-il une part de vérité?
Perso, quand j'ai lu cet article, j'ai pas su quoi penser....

 

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