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La particularité de Marseille : la grande superficie de la commune. Marseille c'est deux fois et demi la surface communale de Paris. Las banlieues sont sur la commune de Marseille en quelque sorte. En revanche, je crois que sur le plan économique, c'est une région moins dynamique que Lyon, malgré tous les efforts entrepris par la mairie de revalorisation de la ville phocéenne (qui est à mon avis une ville singulière en France et passionnante à plus d'un égard).
toujours des bonnes analyses mynight
oui effectivement c'est dommage que les gens doivent s'éxiler de plus en plus loin de paris notamment.
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Mynight: Une aire urbaine toulousaine de 2 millions d'habitants, cela ne signifierait-il pas que Toulouse serait tellement puissante qu'elle vampiriserait toutes les villes moyennes de ses salariés jusqu'à 120 km à la ronde ? Quid de la désertification de l'arrière-pays et donc de la conformation de 'pays' (au sens de la loi Voynet) indépendant ?
En fait, on peut considérer que Toulouse empêche le développement des villes de sa région, comme Paris le fait dans le Bassin Parisien. Je trouve que le Midi-Pyrénées est en situation de macrocéphalie, ce qui n'est pas le cas dans le Rhône-Alpes ou la PACA.
http://tracky.over-blog.com/ derniers posts: Démolition à deuil-La Barre, Epinay-sur-Seine
Est-ce que vous pensez qu'il y a une quelconque chance que les unités urbaines de Marseille et de Toulon se regroupe dans le futur ? Ou alors les reliefs constituent-ils une barrière qui ne devrait pas être franchie ?
PARIS BELONGS TO EVERYONE.
Je ne connais pas assez le relief de la région, mais l'agglo. marseillaise semble plutôt se développer vers le Nord-Ouest.
Néanmoins, je pense que Toulon se doit de se placer dans l'orbite marseillaise car n'étant qu'à 50 km de Marseille il ne peut être qu'un élément de la métropole marseillaise comme Douai, Lens, Béthune et Valenciennes sont des éléments de la métropole lilloise. C'est pourquoi j'ai été surpris que Marseille-Aix d'une part et Toulon d'autre part aient envisagé séparément l'appel à coopération métropolitaine ?!
Bienvenu ici Métro
Même analyse que PaulH
Sur le très long terme, Toulon pourrait jouer la complémentarité de son port (très militaire pour le moment il est vrai) avec Euromed, pourquoi pas ? Toulon est une ville très à part d'un point de vue fonctionnel, sans coopération, elle va vite se trouver confrontée à la métropole Marseillaise, elle a tout à perdre si elle ne joue pas le jeu. Mais il y a trop d'antagonismes politiques pour l'heure pour espérer quoi que ce soit, et je pense que c'est là que se trouve le principal écueil pour le moment... Pour tout projet métropolitain 'global' (à l'échelon régional), il faut une entente cordiale entre les instances institutionnelles, on est encore très loin du compte.
Visitez mon blog et mon album photos
Bonsoir metropolitan! Effectivement, concernant les agglomérations "morphologiques" (continuité du bâti), les agglomérations marseillaise et toulonnaise sont prêt de fusionner. La dernière banlieue de Toulon en allant vers Marseille s'appelle Ceyreste est située juste après la Ciotat (toutes les 2 dans le 13). Son territoire communal touche celui de la dernière banlieue de Marseille.
Il semblerait que vers 2010-2015, nous aurons une conurbation Marseille-Aix-Toulon qui comptera 2 millions d'habitants. Par ce phénomène de conurbation (fusion de deux agglos), Toulon comme Aix deviendra une "banlieue" de Marseille.
Concernant l'analyse de Toulouse et des villes moyennes satellites, il est vrai qu'il y à une macrocéphalie urbaine suite au poids écrasant et aspirant de Toulouse sur le reste de la région. C'était vrai jusqu'à il y à 10ans.
C'est moins vrai aujourd'hui!
Même si les villes moyennes satellites de Toulouse sont beaucoup plus petites et ne font pas contre-poids, elles profitent depuis le milieu des années 90 de la diffusion économique et démographique de la croissance toulousaine. On assiste actuellement à un déversement du "trop plein" démographique jusqu'à 50km voire plus.
Pour exple, Montauban située à 45km à la croisée des axes autoroutiers Tlse-Paris et Tlse-Bdx comptait 51 855hab en 1999 et 53 300 estimée en juillet 2004. Sur son territoire communal plus de 700 logements sont construits annuellement depuis 5 ans, toutes les activités économiques plutôt d'entrepôt, de gros et de commerce s'y installent par étalement des zones industrielles de plus en plus loin de Toulouse qui se tertiarise. Sans compter les communes périphériques de la ville. Le bassin d'emploi de Montauban gagne presque 2000hab/an et son aire métropolitaine s'intercroise avec celle de Toulouse sur les trajets domicile-travail. L'urbanisation galopante entre Toulouse et Montauban fait que d'ici 20 ans l'ensemble formera un seul ensemble urbain.
Même exemple pour Albi, pourtant plus éloignée et mois bien située que Montauban, est passée de 46 000 hab en 99 à 47 800 en 2004. Idem pour les communes périphériques. Ici la poussée urbaine de Tlse va jusqu'à Gaillac 13 000hab (+500/an) située à 20km d'Albi. Albi accueille une nouvelle université de plein exercice et l'école des mines. L'ensemble Albi-Carmaux compte 100 000hab.
Bref, même si les villes qui gravitent autour de Toulouse sont moyennes et non connues, elles ont fini leur léthargie et profitent depuis peu pleinement de leur proximité à Toulouse.
Il y a peut-être des similitudes entre l'évolution des agglo. de Marseille et Toulon d'une part et celles de Lille et Béthune, Douai-Lens et Valenciennes (ces trois agglo. étant déjà considérées comme une seule de plus d'un million d'habitants par certains géographes).
Si l'on regarde le détail communal des agglo. de l'ex-bassin minier, on constate un phénomène d'aspiration par Lille :
Globalement ces agglo. sont en déclin, mais ce déclin concerne plutôt les communes les plus éloignées de Lille, alors que celles qui en sont plus proches peuvent connaître un développement similaire à celui des communes péri-urbaines qui s'intercalent entre les agglo... A long terme, je pense qu'est en train de se dessiner une future agglo. lilloise qui aura absorbé un ex-bassin minier qui aura opéré un mouvement de glissement du Sud vers le Nord, vers Lille.
Petit rappel de l'évolution démographique de 1999 à 2004 selon l'INSEE
1999 2003 2004 99 - 04 moyenne 99-04
évolution par an
1734145 1783452 1793859 59714 11943 ALSACE
1026120 1057383 1063223 37103 7421 Bas Rhin
708025 726069 730636 22611 4522 Haut Rhin
2908359 3020016 3044636 136277 27255 AQUITAINE
388293 396663 397627 9334 1867 Dordogne
1287334 1345796 1359670 72336 14467 Gironde
327334 343110 347331 19997 3999 Landes
305380 313274 314825 9445 1889 Lot et Garonne
600018 621173 625183 25165 5033 Pyrénées Atlantiques
1308878 1322659 1326406 17528 3506 AUVERGNE
344721 344756 344184 -537 -107 Allier
150778 149317 148862 -1916 -383 Cantal
209113 215049 216456 7343 1469 Haute Loire
604266 613537 616904 12638 2528 Puy de Dôme
1422193 1438594 1441833 19640 3928 BASSE NORMANDIE
648385 660309 663509 15124 3025 Calvados
481471 485534 486129 4658 932 Manche
292337 292751 292195 -142 -28 Orne
1610067 1614817 1623295 13228 2646 BOURGOGNE
506755 510901 514560 7805 1561 Côte d'Or
225198 222165 222251 -2947 -589 Nièvre
544893 545144 548458 3565 713 Saône et Loire
333221 336607 338026 4805 961 Yonne
2906197 2986280 3020885 114688 22938 BRETAGNE
542373 555554 560863 18490 3698 Côte d'Armor
852418 865888 874083 21665 4333 Finistère
867533 896874 908449 40916 8183 Ille et Vilaine
643873 667964 677490 33617 6723 Morbihan
2440329 2472781 2481926 41597 8319 CENTRE
314428 313257 313115 -1313 -263 Cher
407665 413296 414706 7041 1408 Eure et Loir
231139 231502 231424 285 57 Indre
554003 564612 567878 13875 2775 Indre et Loire
314968 319302 320791 5823 1165 Loir et Cher
618126 630812 634012 15886 3177 Loiret
1342363 1332459 1336330 -6033 -1207 CHAMPAGNE ARDENNE
290130 287438 288550 -1580 -316 Ardennes
292131 292697 294064 1933 387 Aube
565229 562528 564069 -1160 -232 Marne
194873 189796 189647 -5226 -1045 Haute Marne
260196 269609 273060 12864 2573 CORSE
118593 123029 124621 6028 1206 Corse du Sud
141603 146580 148439 6836 1367 Haute Corse
1117059 1128046 1138930 21871 4374 FRANCHE COMTE
499062 504186 509605 10543 2109 Doubs
250857 252633 254814 3957 791 Jura
229732 232221 234328 4596 919 Haute Saône
137408 139006 140183 2775 555 Territoire de Belfort
1780192 1799435 1802417 22225 4445 HAUTE NORMANDIE
541054 554217 556960 15906 3181 Eure
1239138 1245218 1245457 6319 1264 Seine Maritime
10952011 11204725 11290831 338820 67764 ILE DE FRANCE
2125246 2163868 2163535 38289 7658 Paris
1193767 1239882 1256568 62801 12560 Seine et Marne
1354304 1378638 1390170 35866 7173 Yvelines
1134238 1161362 1172301 38063 7613 Essonne
1428881 1478570 1494269 65388 13078 Hauts de Seine
1382861 1405193 1416598 33737 6747 Seine Saint Denis
1227250 1248723 1258575 31325 6265 Val de Marne
1105464 1128489 1138815 33351 6670 Val d'Oise
2295648 2425035 2462473 166825 33365 LANGUEDOC ROUSSILLON
309770 324701 329397 19627 3925 Aude
623125 655391 664971 41846 8369 Gard
896441 956159 971433 74992 14998 Hérault
73509 75082 75490 1981 396 Lozère
392803 413702 421182 28379 5676 Pyénées Orientales
710939 711724 721618 10679 2136 LIMOUSIN
232576 233793 236750 4174 835 Corrèze
124470 123148 124204 -266 -53 Creuse
353893 354783 360664 6771 1354 Haute Vienne
2310376 2324426 2330504 20128 4026 LORRAINE
713779 719907 722508 8729 1746 Meurthe et Moselle
192198 192546 192703 505 101 Meuse
1023447 1029926 1032873 9426 1885 Moselle
380952 382047 382420 1468 294 Vosges
2551687 2656623 2701049 149362 29872 MIDI PYRENEES
137205 140389 142453 5248 1050 Ariège
263808 269320 272175 8367 1673 Aveyron
1046338 1112236 1134980 88642 17728 Haute Garonne
172335 175995 178334 5999 1200 Gers
160197 165286 167456 7259 1452 Lot
222368 225664 228287 5919 1184 Hautes Pyrénées
343402 352491 357950 14548 2910 Tarn
206034 215242 219414 13380 2676 Tarn et Garonne
3996588 4019440 4027706 31118 6224 NORD PAS DE CALAIS
2555020 2572507 2577492 22472 4494 Nord
1441568 1446933 1450214 8646 1729 Pas de Calais
3222061 3322870 3357861 135800 27160 PAYS DE LA LOIRE
1134266 1177349 1192176 57910 11582 Loire Atlantique
732942 747584 752704 19762 3952 Maine et Loire
285338 291942 293433 8095 1619 Mayenne
529851 538568 542725 12874 2575 Sarthe
539664 567427 576823 37159 7432 Vendée
1857834 1873981 1874601 16767 3353 PICARDIE
535842 536643 535719 -123 -25 Aisne
766441 778400 779916 13475 2695 Oise
555551 558938 558966 3415 683 Somme
1640068 1675630 1691470 51402 10280 POITOU CHARENTES
339628 342613 344298 4670 934 Charente
557024 579313 587524 30500 6100 Charente Maritime
344392 349279 351964 7572 1514 Deux Sèvres
399024 404425 407684 8660 1732 Vienne
4506151 4637763 4702555 196404 39281 PROVENCE ALPES COTE D'AZUR
139561 142635 145516 5955 1191 Alpes de Haute Provence
121419 125579 127860 6441 1288 Hautes Alpes
1011326 1046464 1056967 45641 9128 Alpes Maritimes
1835719 1871193 1892732 57013 11403 Bouches du Rhône
898441 938274 957750 59309 11862 Var
499685 513618 521730 22045 4409 Vaucluse
5645407 5835460 5895755 250348 50070 RHONE ALPES
515270 540035 547181 31911 6382 Ain
286023 295159 298538 12515 2503 Ardèche
437778 453337 457845 20067 4013 Drôme
1094006 1132432 1145141 51135 10227 Isère
728524 729582 731895 3371 674 Loire
1578869 1630935 1646349 67480 13496 Rhône
373258 387541 392322 19064 3813 Savoie
631679 666439 676484 44805 8961 Haute Savoie
58518748 59855823 60340000 1821252 364250 FRANCE
Recensement "ethnique" : le débat français
LE MONDE | 09.11.06 | (Extraits de l'article)
Chronologie
1871
Introduction d'une question sur la nationalité dans le recensement.
1962
La nationalité antérieure est demandée aux étrangers et immigrés ayant acquis la nationalité française.
1991
Formulation d'une nouvelle catégorie, "Immigrés", par le Haut Conseil à l'intégration, combinant nationalité de naissance et lieu de naissance : les immigrés sont des résidents en France, nés étrangers à l'étranger.
1999
Question sur le lieu de naissance des parents dans l'enquête "Famille", adossée au recensement.
En préparation, l'enquête de l'Insee et de l'INED "Trajectoires et origines" devrait recueillir des informations sur l'origine des personnes, les appartenances ethniques déclarées et les facteurs de discrimination (couleur, accent, pratiques alimentaires, etc.)L'événement aurait été impensable il y a quelques années : le 19 octobre, à Paris, à l'initiative du Centre d'analyse stratégique (l'ancien Commissariat général du plan), a eu lieu un colloque intitulé "Statistiques ethniques". Pourtant, en France, il n'y a ni Noirs, ni Arabes, ni Asiatiques, du moins au regard des statistiques.
La République, "indivisible", ne reconnaît que des citoyens égaux, "sans distinction d'origine, de race ou de religion". La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) l'a rappelé, le 8 juillet 2005 : le droit français autorise la collecte de données sur la nationalité et le lieu de naissance d'un individu et de ses parents. Il interdit de "recueillir des données relatives à l'origine raciale ou ethnique, réelle ou supposée".
(...)
Se posant en défenseurs du modèle républicain, le chef de l'Etat et le premier ministre ont tout fait pour enterrer cette proposition, à laquelle ils sont farouchement hostiles. Pourtant favorable, le ministre délégué à l'égalité des chances, Azouz Begag, a renoncé à porter le débat, par fidélité envers Dominique de Villepin. Jacques Chirac peut aussi compter sur Louis Schweitzer, qu'il a nommé à la présidence de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde). Pour l'ancien PDG de Renault, le comptage ethnique est une "méthode lourde de risques", qui "nourrit une logique de séparation des communautés".
La fabiusienne Bariza Khiari, sénatrice (PS) de Paris, craint elle aussi qu'"on n'ouvre la porte à la discrimination positive, aux quotas", et qu'"on ne bascule vers un autre modèle". Les socialistes ont inscrit dans leur projet la mise en place d'"un bilan de l'égalité". Cette mesure, défendue par Faouzi Lamdaoui, délégué national chargé de l'égalité des chances et de la lutte contre les discriminations, a failli disparaître : elle entraînait la question des statistiques ethniques. Pour s'y soustraire, les socialistes ont préféré préciser que ce bilan n'intégrerait que "des statistiques en fonction du domicile des salariés".
(...)
"Il est permis de poser dans les enquêtes publiques des questions "sensibles" quand elles sont proportionnées aux objectifs de l'enquête et que les répondants ont donné leur accord express", précise François Héran, directeur de l'INED.
La question est de savoir si l'on systématise l'usage de ces questions "ethno-raciales" dans les enquêtes publiques, alors qu'elles ne figurent, actuellement, que dans des enquêtes ponctuelles sur un problème donné. Et si l'on autorise des organismes de gestion - et donc des entreprises - à créer des outils d'évaluation de la diversité, avec référentiels ethniques.
Le contexte européen semble inciter la France à adopter un dispositif statistique plus complet et à en faire davantage usage. L'Union européenne a engagé un important programme d'action de lutte contre les discriminations directes et intentionnelles, mais également indirectes et non intentionnelles. On parle de discriminations indirectes lorsque des règles ou des pratiques apparemment neutres désavantagent certaines personnes par rapport à d'autres, de manière injustifiée et systématique.
(...)
Pour Samuel Thomas, vice-président de SOS-Racisme, comme pour Jan Robert Suesser, de la Ligue des droits de l'homme (LDH), le comptage ethnique, loin de promouvoir l'égalité de traitement, aboutirait à renforcer les comportements discriminatoires et racistes. "La raison donnée par le ministre de l'intérieur à l'établissement de statistiques ethniques sur les délinquants n'est pas la lutte contre les discriminations, mais des impératifs de transparence envers les citoyens", relève M. Suesser. "Les critères ethniques sont toujours utilisés négativement. Les mesures de diversité servent actuellement dans les entreprises ou chez les bailleurs à mettre en place des seuils et des quotas", soutient de son côté M. Thomas. Alain Blum, directeur d'études à l'EHESS et à l'INED, s'insurge contre les effets stigmatisants des référentiels ethniques, qui assignent à chacun une identité définitive et réductrice, liée à l'apparence physique ou à l'appartenance à une communauté arbitrairement définie."L'ethnicité a peu à voir avec les origines, elle est liée au regard d'autrui", fait-il valoir.
(...)
La mise en place d'outils statistiques dans les entreprises ne peut être une fin en soi, insiste Patrick Simon, chercheur à l'INED. "En Belgique, dit-il, en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas, la mise en place de monitorings de la diversité dans les entreprises s'inscrit dans un dispositif public de lutte contre les discriminations. Et répond au développement de mesures antidiscriminatoires."
La CNIL, restée jusqu'alors dans le droit-fil républicain, est consciente qu'elle ne peut se contenter de rappeler ce que dit la loi. Plusieurs membres se posant des questions, son président, Alex Türk, a engagé une nouvelle réflexion nourrie d'auditions et destinée à "essayer de poser de nouveaux principes".
Sur fond de crise des banlieues, le sujet est aujourd'hui de plus en plus prégnant, reconnaît-il : "Nous devons nous poser la question d'un référentiel ethno-racial, regarder en quoi cela consisterait, comment qualifier les situations de fait, comment les valider. La société glisse vers cette solution, mais faut-il aller jusqu'au bout ? Et si oui, comment la mettre en oeuvre, l'encadrer ?" La CNIL souhaite achever ses travaux d'ici à février, pour pouvoir les soumettre aux candidats à l'élection présidentielle. Car, pour M. Türk, "sur cette question délicate, le législateur devra intervenir".
Laetitia Van Eeckhout
L'article entier se trouve sur:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 … 5-1,0.html
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~ Ah tu Voi c pour sa ke Seul les pti bonhomme du Baby on ldroi dShooT - Chandler Friends s06-ep06 ~
Stickyesman a écrit:
Recensement "ethnique" : le débat français
LE MONDE | 09.11.06 |
Intéressant, cet article
Difficile de se faire une opinion sur un sujet aussi délicat
Pour ceux qui s'intéressent au sujet, allez voir du côté d'Hervé Le Bras (contre) et de Michèle Tribalat (pour). La polémique est allée nettement plus toin, tant dans le fond que dans la forme. Il me semble que le bras de fer Tribalat-Le Bras date plus ou moins de 1998.
Le Monde du 02.07.06 : (Extraits)
Compter les minorités visibles ? A l'inverse de certains pays anglo-saxons, la France s'y est jusqu'à présent refusée, au motif - gravé dans le marbre constitutionnel - que la République ne connaît que des citoyens, "sans distinction d'origine, de race ou de religion". La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) l'a rappelé, dans un avis du 8 juillet 2005 : si le droit français autorise la collecte de données sur la nationalité et le lieu de naissance d'un individu et de ses parents, il interdit de "recueillir des données relatives à l'origine raciale ou ethnique réelle ou supposée".
(...)
Le sujet divise au sommet de l'Etat. Dans le prolongement de son plaidoyer pour la discrimination positive, Nicolas Sarkozy s'est clairement prononcé pour le comptage ethnique. "Je n'ai toujours pas compris pourquoi certains trouvent choquant que l'on répertorie en France les catégories de populations selon leur origine. (...) Si l'on refuse de reconnaître la composition de la société française, comment pourrons-nous intégrer ceux à qui l'on nie leurs spécificités et leur identité ! Cela n'a aucun sens !", s'est exclamé le ministre de l'intérieur, mardi 2 mai, lors de l'examen par les députés de son texte sur l'immigration.
Se posant en défenseurs du "modèle républicain", le chef de l'Etat et le premier ministre ont rejeté toute initiative en ce sens. Ainsi ont-ils obtenu, début mars, le retrait d'un amendement sénatorial - adopté par les commissions des lois et des affaires sociales - visant à ce que soit établi "un cadre de référence comprenant une typologie des groupes de personnes susceptibles d'être discriminées en raison de leurs origines raciales ou ethniques". Ce "cadre de référence" devait être destiné à "mesurer la diversité des origines" dans les administrations et les entreprises de plus de 150 salariés. Le débat, qui est intervenu à l'occasion de l'examen du projet de loi sur l'égalité des chances, a tourné court.
(...)
"Ignorer la réalité des discriminations est un danger bien plus redoutable pour la France que le communautarisme", renchérit Roger Fauroux, ancien président du Haut Conseil à l'intégration et auteur d'un rapport sur "la lutte contre les discriminations ethniques dans le domaine de l'emploi". Pour lui, le testing et le CV anonyme - des "outils majeurs", selon M. Schweitzer - ne sont que des "méthodes détournées", que l'on utilise parce qu'"on ne veut pas regarder la réalité en face".
Certains des plus fervents partisans du modèle républicain en viennent eux-mêmes à douter. "Lorsque le type d'application de modèle conduit à l'inefficacité et fabrique des exclus, je ne suis pas sûr que la fidélité aux grands principes ait un sens", affirmait le premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, dans un entretien au Monde du 23 février, où il se montrait ouvert à une forme de recensement par origine ou nationalité, sous réserve de confidentialité.
(...)
Ce sujet très sensible est l'un des obstacles à l'instauration d'un comptage ethnique. Il en existe d'autres : "Quel sort réserver aux métis, dans une société marquée par la mondialisation et le métissage ?", s'est interrogée Bariza Khiari, sénatrice (PS) de Paris, qui redoute, elle aussi, qu'une telle réforme entraîne "une communautarisation de la société". Le projet du Parti socialiste promet la mise en place d'"un bilan de l'égalité" dans les grandes entreprises et les administrations. Mais ce dernier n'intégrerait que "des statistiques en fonction du domicile des salariés".
Compte tenu des fortes résistances et réticences que susciterait une éventuelle réforme, ses partisans revoient leurs ambitions à la baisse. "On ne peut pas aller plus vite que la société", relève Patrick Simon, qui se "contenterait" désormais d'un avis de la CNIL permettant de "systématiser le recueil des données sur le pays de naissance des parents dans tout l'appareil statistique".
Jean-Baptiste de Montvalon et Laetitia Van Eeckhout
Extraits de l'article paru dans l'édition du 02.07.06
une nouvelle étude INSEE :
Projections régionales de population à l’horizon 2030 - Fortes croissances au Sud et à l'Ouest
Olivier Léon, Pascal Godefroy, Insee Nord - Pas-de-Calais
D’ici 2030, en supposant le maintien des tendances démographiques récentes, la population de France métropolitaine continuerait de se concentrer vers le Sud et l’Ouest du pays. La population de certaines régions du Nord-Est baisserait. Dans la moitié des régions, les décès dépasseraient les naissances. Ce contexte renforcerait l’impact des migrations sur les évolutions démographiques. Avec l’arrivée aux grands âges des générations nombreuses du baby-boom, l’âge moyen augmenterait dans toutes les régions, de même que la part des personnes de 60 ans et plus. L’Île-de-France serait la moins touchée par ce vieillissement. Les régions où la croissance démographique serait la plus faible seraient également celles où la population de moins de 20 ans et celle de 20 à 59 ans diminueraient le plus.
N° 1111 - dec 2006
(Format HTML : 37 ko)
Voici les résultats pour les nouvelles études de l'INSEE d'estimation de la population des régions françaises en 2030 (basée sur l'évolution entre 1999 et 2004).
1999 2030
1734 2065 ALSACE
2908 3563 AQUITAINE
1309 1329 AUVERGNE
1422 1480 BASSE NORMANDIE
1610 1618 BOURGOGNE
2906 3471 BRETAGNE
2440 2652 CENTRE
1342 1261 CHAMPAGNE ARDENNE
260 313 CORSE
1117 1189 FRANCHE COMTE
1780 1852 HAUTE NORMANDIE
10952 12409 ILE DE FRANCE
2295 3301 LANGUEDOC ROUSSILLON
711 738 LIMOUSIN
2310 2272 LORRAINE
2551 3327 MIDI PYRENEES
3997 4063 NORD PAS DE CALAIS
3222 3949 PAYS DE LA LOIRE
1857 1930 PICARDIE
1640 1868 POITOU CHARENTES
4506 5611 PROVENCE ALPES COTE D'AZUR
5645 6943 RHONE ALPES
58514 67204 FRANCE
Désolé Alex 54, c'est quoi ces chiffres. Je n'y comprends rien!!!! Les tendances sont inversées.
Tu veux dire évolution entre 99 et 2004 ? Dans ce cas tu inverses les signes + et - pour avoir les vraies tendances.
Voilà des chiffres plus réalistes
1999 2030 REGION EVOLUTION %
1734 2065 ALSACE +19,09
2908 3563 AQUITAINE +22,52
1309 1329 AUVERGNE +1,53
1422 1480 BASSE NORMANDIE +4,08
1610 1618 BOURGOGNE +0,50
2906 3471 BRETAGNE +19,44
2440 2652 CENTRE +8,69
1342 1261 CHAMPAGNE ARDENNE -6,04
260 313 CORSE +20,38
1117 1189 FRANCHE COMTE +6,45
1780 1852 HAUTE NORMANDIE +4,04
10952 12409 ILE DE FRANCE +13,30
2295 3301 LANGUEDOC ROUSSILLON +43,83
711 738 LIMOUSIN +3,80
2310 2272 LORRAINE -1,65
2551 3327 MIDI PYRENEES +30,42
3997 4063 NORD PAS DE CALAIS +1,65
3222 3949 PAYS DE LA LOIRE +22,56
1857 1930 PICARDIE +3,93
1640 1868 POITOU CHARENTES +13,90
4506 5611 PROVENCE ALPES COTE D'AZUR +24,52
5645 6943 RHONE ALPES +22,99
58514 67204 FRANCE +14,85
Mouais... Reste à espérer que les emplois suivent.
Languedoc-Roussillon + 43%, Midi-Pyrénées +30%, PACA +24%, Rhône Alpes et Aquitaine +22%. Le sud attire!
Fred75 a écrit:
Mouais... Reste à espérer que les emplois suivent.
j'ai cru comprendre qu'il s'agit d'une population de retraité en majorité, donc il y aura bcp d'emploi lié aus services à la personne qui devront ce créer
...Caen Capitale
Effectivement il y a une tendance à un rééquilibrage Nord/Sud.
En 1999 le rapport Nord/Sud était de 62.7/37.3 et en 2030 il sera de 59.8/40,2
(En 1990 il était de 63.2/36.8)
C'est une statistique bancale le relief étant beaucoup plus accidenté dans la moitié sud (c'est donc moins habitable), donc plus de climats tendance montagnarde, donc moins d'agriculteurs qui ont fuit vers les villes environantes. Il est normal qu'elle était moins peuplé. Sans compter que beaucoup de gisement de charbon et de fer se situent dans la moitié Nord du pays, donc l'industrialisation s'est faite dans ces zones. Pour terminer dans le cas particulier de la France le centralisme a surconcentré la population autour de paris, sans paris l'équilibre Nord-Sud se modifie clairement.
Après il est vrai que le Sud attire énormément d'où les taux de chomage très forts. Les emplois d'aide à la personne ne sont de toute manière pas une alternative d'avenir si les système de protection sociale sont complétement troués.
C'est une projection à partir des tendances actuelles et on ignore quelle sera l'évolution réelle de ces tendances. Quel pourrait être, par exemple, l'impact du réchauffement climatique sur ces mouvements de population, si ce réchauffement s'amplifie d'ici 2050 comme le prévoient certains modèles ?
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