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pastis a écrit:
L'important c'est l'ordre d'idée. Ce nouveau comparatif que tu postes montre que l'écart est même encore plus flagrant avec Lyon à 3900 euros du m2. La tendance depuis 3 ans est en prime à la baisse à Marseille tandis quelle est positive à Lyon.
Marseille est en queue de peloton (tant mieux pour une fois): 3700 à Nice, 3300 à Bordeaux, 3000 à Toulouse, Nantes et Strasbourg, 2800 à Lille, Rennes et Montpellier...
C'est bien pour ça que je me pose la question sur le classement de Marseille 9e ville d'Europe pour un salarié. Les prix bas montrent que cela vas pas si bien au niveau pouvoir d'achat en tout cas dans une bonne partie de la ville. Mais bon après tout est une question d’interprétation Les chiffres ont leur fait dire ce que l'on veut.
Eh bien justement ça voudrait dire que les prix sont tirés vers le bas par un pouvoir d'achat moins fort qu'ailleurs, permettant à beaucoup d'habitants (notamment les CSP+) de s'y retrouver voire de profiter d'un effet d'aubaine lorsque certains secteurs s'effondrent faute de demande soutenue.
L'étude concernant les actifs, il est a noter que le revenu d'un salarié de grande entreprise type CMA ou de la fonction publique (très représentées à Marseille) sera proche d'une ville à l'autre et supérieur à bien d'autres pays européens vu le revenu moyen par habitant en France.
Les prix plus bas de l'immobilier marseillais s'expliquent aussi par la proportion importante d'inactifs (jeunes pas encore dans le circuit et petits retraités non pris en compte dans l'étude) et au solde migratoire négatif comme évoqué dans mon message précédent sur l'offre faible de nouveaux logements.
En gros, ce n'est peut-être pas tant le pouvoir d'achat des actifs marseillais qui pose problème que le départ mal compensé de trop nombreux actifs et leur trop grand roulement (qui les empêchent d'investir) car aspirant à une meilleure qualité de vie citadines (services publics, offre culturelle, vitalité économique pour les chômeurs ect.)
En revanche on sait qu'une frange de la population active est satisfaite de pouvoir jouir à Marseille d'un cadre environnemental et de logements d'un standing supérieur à ce qu'ils pourraient bénéficier ailleurs avec les même revenus.
C'est d'ailleurs l'opposition qu'on retrouve sur ce forum entre ceux qui ont du mal à supporter les carences de la ville en terme de services et ceux qui disent s'y trouver très bien en vantant le climat, la mer, l'appartement ou maison dans la pinède, les produits frais méditerranéens à moindre coût au marché du coin...
Bref ça ne m'étonne pas que Marseille soit classée parmi les villes les moins chères pour un salarié moyen.
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En effet ça tombe sous le sens. Une ville avec un taux de chômage important et qui a globalement moins d'actif qu'ailleurs donne forcement un pouvoir d'achat relativement plus fort qu'ailleurs à ceux qui travail. C'est l'un des rare avantage à vivre dans une ville peu attractive. Marseille pour une grande ville permet à la classe moyenne de vivre confortablement.
Et rappelons encore une fois les limites de ce type de classements. On a évoqué les impôts locaux susceptibles de représenter une douche froide selon les quartiers. On pourrait aussi chiffrer le coût pour de plus en plus de ménages de compenser le manque de services publics. Par la sur-utilisation de la voiture, l'investissement pour assurer ses biens face à l'insécurité et la scolarisation de ses enfants dans le privé à la vue de l'état des écoles municipales ect.
Le palmarès des villes qui taxent le plus leurs habitants
http://bfmbusiness.bfmtv.com/france/le- … xtor=AL-68
Deuxième grande ville la plus taxée en France.... Mais pour quel résultat??
« Je suis convaincu que Marseille est la plus belle ville de France. Elle est tellement différente de toutes les autres. » - Arthur Schopenhauer
Marseille dans le top des plus belles villes cotières
http://www.laprovence.com/actu/en-direc … ieres.html
Et voici le classement global:
http://travel.nationalgeographic.com/tr … 00x450.jpg
« Je suis convaincu que Marseille est la plus belle ville de France. Elle est tellement différente de toutes les autres. » - Arthur Schopenhauer
Pas de Rio, pas de San Francisco, ni Cap Town dans les 10 premiers c'est louche. Et Tel Aviv devant Marseille et ses extraordinaires paysages (Calanques, Iles, Vieux Port, corniche...) c'est juste impossible !
osin13 a écrit:
Pas de Rio, pas de San Francisco, ni Cap Town dans les 10 premiers c'est louche. Et Tel Aviv devant Marseille et ses extraordinaires paysages (Calanques, Iles, Vieux Port, corniche...) c'est juste impossible !
Oui c'est presque comique ce classement.
Sauvez le Centre Ville !
20 ans de Gaudinisme....
Dans quelles villes les Français veulent-ils travailler ?
L’institut Great Place to Work a interrogé 1.250 salariés représentatifs de la population active française pour dresser une carte des villes les plus attractives.
Pour la troisième année consécutive, l’institut Great Place to Work a dressé le palmarès des villes françaises où les salariés aimeraient travailler. Ils devaient citer toutes les villes dans lesquelles ils s’imaginaient vivre et expliquer ce qui motivait leurs choix : qualité de vie, dynamisme économique, etc.
En savoir plus sur http://start.lesechos.fr/rejoindre-une- … tor=CS2-10
Marseille classée 19ème sur 20.
Je sais que l'échantillon n'est sans doute pas totalement représentatif de la société française mais le classement de notre ville se doit d'interpeller un peu! On a des atouts de dingues qui sont malheureusement éclipsés par une gestion catastrophique de cette ville.
Bref, Marseille reste aux yeux des français (et hélas souvent à juste titre):
- Une ville sale
- Une ville où le taux d'imposition est des plus hauts
- Une ville à la voirie digne du tiers monde
- Une ville sans transports en commun
- Une ville des plus polluées
- Une ville des plus embouteillées
- Une ville de règlements de compte &de Kalach à gogo
- Une ville pas suffisament étudiante & festive
- Une ville qui manque de dynamisme économique pour les EMS
- Une ville où le Centre-ville (censé être la vitrine de la ville) est laissé à l'abandon
- Une ville qui a une gestion des écoles publiques catastrophique..
- Une ville où le clientélisme est roi
En somme, une ville trop compliquée où la moindre démarche peut vite devenir un casse tête!
Quant on voit que rien n'est parti pour changer dans les prochaines années, c'est désolant #tristesse
Çà c'est clair que rien n'est parti pour changer avant longtemps, je sais même pas s'il est né le gazier en question...où même s'il va oser naître...
Sauvez le Centre Ville !
jack de mars a écrit:
20 ans de Gaudinisme....
Dans quelles villes les Français veulent-ils travailler ?
L’institut Great Place to Work a interrogé 1.250 salariés représentatifs de la population active française pour dresser une carte des villes les plus attractives.
Pour la troisième année consécutive, l’institut Great Place to Work a dressé le palmarès des villes françaises où les salariés aimeraient travailler. Ils devaient citer toutes les villes dans lesquelles ils s’imaginaient vivre et expliquer ce qui motivait leurs choix : qualité de vie, dynamisme économique, etc.
En savoir plus sur http://start.lesechos.fr/rejoindre-une- … tor=CS2-10Marseille classée 19ème sur 20.
Je sais que l'échantillon n'est sans doute pas totalement représentatif de la société française mais le classement de notre ville se doit d'interpeller un peu! On a des atouts de dingues qui sont malheureusement éclipsés par une gestion catastrophique de cette ville.
Bref, Marseille reste aux yeux des français (et hélas souvent à juste titre):
- Une ville sale
- Une ville où le taux d'imposition est des plus hauts
- Une ville à la voirie digne du tiers monde
- Une ville sans transports en commun
- Une ville des plus polluées
- Une ville des plus embouteillées
- Une ville de règlements de compte &de Kalach à gogo
- Une ville pas suffisament étudiante & festive
- Une ville qui manque de dynamisme économique pour les EMS
- Une ville où le Centre-ville (censé être la vitrine de la ville) est laissé à l'abandon
- Une ville qui a une gestion des écoles publiques catastrophique..
- Une ville où le clientélisme est roi
En somme, une ville trop compliquée où la moindre démarche peut vite devenir un casse tête!
Quant on voit que rien n'est parti pour changer dans les prochaines années, c'est désolant#tristesse
Bon mais Aix, quasi votre banlieue, un des "quartiers" de votre aire urbaine et de votre métropole, arrive 5ème du classement. Et que les répondants connaissent-ils de Marseille (zone d'emploi de Marseille - Aubagne : 505 785 emplois en 2013) et d'Aix (ZE à 165 045 emplois) ? Une image ? Strasbourg et Lille apparaissent assez bas dans ce classement. Ne serait-ce pas par méconnaissance ? Rouen (327 383 emplois), Grenoble (345 678 emplois), Nancy et Dijon ne sont même pas citées.
Il faut séparer les problèmes réels de l'image qu'ils renvoient ou au contraire les réels points bénéfiques et l'image qu'ils renvoient. Certaines villes sont méconnues, d'autres sont assez bien connues, c'est le cas de Marseille. Mais, d'un point de vue qualitatif, l'image de Marseille se ressert souvent sur des points négatifs. Tandis que certaines villes jouissent d'une notoriété forte et bénéfique à la fois, parfois à tort, souvent à raison. Si Marseille avait un service de communication et des VRP comme ceux de Londres, elle aurait une bien meilleure image, problèmes ou pas. Pour ce qui est des villes qui souffrent surtout d'un manque quantitatif de notoriété, un tel dispositif les propulserait sans problème vers le haut du classement (ou dans le classement si elles n'y sont pas actuellement). Bien sûr ces classements d'opinions ne se basent pas exclusivement sur l'image, puisque certaines personne sont assez informées pour voir au-delà des échos qu'ils peuvent recevoir via les médias, mais c'est quand même l'image renvoyée ou les opinions des autres qui priment ( "j'ai entendu que c'était bien, donc c'est probablement bien" , "tout le monde y va, c'est donc forcément bien" ).
Il est plutôt rassurant de constater qu'Aix-en-Provence figure dans les premières places, ex aequo avec Lyon ! Marseille pâtit encore de sa mauvaise réputation, bien qu'elle soit devenue une destination touristique en vogue. Reste à savoir si l'effet de mode perdurera ou si les acteurs locaux se montreront incapables de transformer l'essai. Il est difficile d'attirer de nouveaux habitants lorsque l'on occupe la une des journaux avec des règlements de comptes sanglants (une vingtaine depuis le début de l'année). Marseille fait figure de "capitale du crime", là où Bordeaux propose une douceur de vivre associée au Sud-Ouest. Le trafic de drogues et la pauvreté plombent l'image de la cité phocéenne, alors que d'autres villes semblent dynamiques.
Si Aix-en-Provence réussit à tirer son épingle du jeu, c'est une nouvelle réjouissante pour l'ensemble de la métropole. Elle reste une ville de taille moyenne mais compte en son centre une concentration élevée de commerces (alors que le centre-ville marseillais peine à attirer de nouvelles enseignes). La piétonnisation du cœur historique (qui se poursuit) est une réussite et la marge de progression se révèle intéressante (de nombreuses enseignes préfèrent encore Aix à Marseille pour leur installation dans l'agglomération).
Aix-en-Provence reste malheureusement une trop petite ville pour tirer l'ensemble de la métropole vers le haut. Si elle comptait le double d'habitants (soit l'équivalent de Montpellier) et bénéficiait d'une meilleure connexion ferroviaire avec Marseille (le RER qui manque à l'agglomération), cela serait possible - mais Marseille se retrouverait peut-être écrasée par cette voisine trop douée. Quoi qu'il en soit, l'avenir de la métropole repose sur le dynamisme des deux villes. C'est pour cette raison que je salue la poursuite des aménagements piétonniers dans le centre-ville d'Aix et espère qu'ils contribueront au dynamisme commercial, gage d'une ville agréable (et donc attractive).
D'après moi, si Marseille est un cas à part, Aix-en-Provence se rapproche d'une ville comme Bordeaux, non par la taille mais par le profil sociologique et la richesse du patrimoine historique. Elle pourrait facilement devenir une ville à la mode, comme l'est l'ancienne "belle endormie". L'attractivité tient à peu de choses...
jack de mars a écrit:
20 ans de Gaudinisme....
Dans quelles villes les Français veulent-ils travailler ?
L’institut Great Place to Work a interrogé 1.250 salariés représentatifs de la population active française pour dresser une carte des villes les plus attractives.
Pour la troisième année consécutive, l’institut Great Place to Work a dressé le palmarès des villes françaises où les salariés aimeraient travailler. Ils devaient citer toutes les villes dans lesquelles ils s’imaginaient vivre et expliquer ce qui motivait leurs choix : qualité de vie, dynamisme économique, etc.
En savoir plus sur http://start.lesechos.fr/rejoindre-une- … tor=CS2-10Marseille classée 19ème sur 20.
Je sais que l'échantillon n'est sans doute pas totalement représentatif de la société française mais le classement de notre ville se doit d'interpeller un peu! On a des atouts de dingues qui sont malheureusement éclipsés par une gestion catastrophique de cette ville.
Bref, Marseille reste aux yeux des français (et hélas souvent à juste titre):
- Une ville sale
- Une ville où le taux d'imposition est des plus hauts
- Une ville à la voirie digne du tiers monde
- Une ville sans transports en commun
- Une ville des plus polluées
- Une ville des plus embouteillées
- Une ville de règlements de compte &de Kalach à gogo
- Une ville pas suffisament étudiante & festive
- Une ville qui manque de dynamisme économique pour les EMS
- Une ville où le Centre-ville (censé être la vitrine de la ville) est laissé à l'abandon
- Une ville qui a une gestion des écoles publiques catastrophique..
- Une ville où le clientélisme est roi
En somme, une ville trop compliquée où la moindre démarche peut vite devenir un casse tête!
Quant on voit que rien n'est parti pour changer dans les prochaines années, c'est désolant#tristesse
Je comprend bien mais si vous les Marseillais, vous avez peur du changement et que vous préférez garder Gaudin, la France n'est pas responsable.
Et avant Gaudin, la ville avait-elle meilleure réputation ?
Non, Gaudin n'a fait que continuer et parachever "l'oeuvre" de Gaston Defferre.
A part la vitrine EuroMed, rien n'est propre, fini, piéton, etc....
Même le vieux-port commence à ressembler à une porcherie.
Erwann, pour te répondre, les personnes sur ce forum ne veulent plus des élus en place, ni de leurs concurrents d'ailleurs, qui ne feraient ni pire ni mieux, mais continueraient le train-train du clientélisme puant.
Par contre, pour le reste des 40% de Marseillais qui votent habituellement, oui, Gaudin est un très bon maire, et sont fiers de leur ville crasseuse et repoussante....
Avant de les convaincre, ils leur faudrait:
1°) un semblant de cerveau;
2°) Un billet A./R. pour Bordeaux, Toulouse, ou Nantes pour qu'ils voient ce qu'est une ville VRAIMENT bien gérée....
« Je suis convaincu que Marseille est la plus belle ville de France. Elle est tellement différente de toutes les autres. » - Arthur Schopenhauer
Hôtel Dieu a écrit:
40% de Marseillais qui votent habituellement
entre les non inscrits et les abstentionnistes, je ne sais pas si on arrive à ce chiffre
Ni Gaudin, ni les autres prétendants ? Que faut-il faire alors ? Mettre la ville sous tutelle de l'Etat ? Il faudra bien se poser des questions au bout d'un moment.
Après la liste a été établie par des gens qui n'y sont peut-être jamais aller et donc selon l'image qu'ils en ont et probablement des stéréotypes.
Non, personne de valable, visionnaire ou compétent, et tous plus ou moins affiliés à la sauce du clientélisme local.
Mais, ce n'est pas spécifique à Marseille.
Le problème n'est pas là; car tu auras toujours un clientélisme plus ou moins latent en politique, on est pas non plus dans le monde des bisounours.
Ce qu'il manque, ici, c'est un visionnaire.
Je l'ai déjà évoqué sur ce forum, mais un type comme Frêche avait bien des torts, mais compétent et visionnaire pour sa ville, il a su la rendre très attractive avec moins de potentiel qu'ici.
Mise sous tutelle? Un moindre mal, mais vu l'intérêt que l'Etat porte à la deuxième ville de france, je ne pense pas cela possible.
Tous les acteurs de ce vaudeville connaissent les problèmes de la gestion catastrophique et mafieuse de cette ville depuis Defferre, mais personne ne se risque à ne serait-ce qu'en évoquer un dixième.
Regarde ce qui arrive à Marsactu lorsqu'ils fouinent un peu trop: vols dans leurs locaux, dégradations, etc....
Tout le monde politico-médiatico-associatif est complice, et on fait comme si de rien n'était.
Non, le sursaut ne peut venir que d'une femme ou d'un homme providentiel bien entouré(e), qui ne vient pas du serail local, mais là.... On est dans le domaine de la science-fiction!!
« Je suis convaincu que Marseille est la plus belle ville de France. Elle est tellement différente de toutes les autres. » - Arthur Schopenhauer
Trop de gens tirent profit de cette situation pour qu'un changement soit envisageable à moyen terme (cf "Un héritage clientéliste" de Césare Mattina, Marsactu de ce we).
Sauvez le Centre Ville !
Marseille souffre de sa position en France : premièrement, comme toutes les villes de province, elle pâtit de la trop forte centralisation qui concentre tout à Paris et empêche les capitales régionales d'émerger ; deuxièmement, elle doit composer avec une très mauvaise réputation au niveau national qui, malgré les atouts indéniables de la ville, mine son attractivité.
Les Français fantasment Barcelone pour son climat clément, ses plages et sa vie nocturne. Marseille est pourtant une ville plus ensoleillée et compte, en plus de ses plages, le parc national des calanques à ses portes. Ils fantasment de la même manière Los Angeles, en lui pardonnant son étalement urbain, son culte de l'automobile, ses guerres de gangs et sa pollution, sous prétexte que c'est la Californie. Le multiculturalisme angelin est loué lorsque Marseille est décriée pour sa diversité : la mentalité française veut que les immigrés soient plus acceptables à l'étranger (cela se vérifie également avec Berlin).
Tant que Marseille ne prendra pas conscience que ses défauts - ou, plutôt, ce qu'elle vit en tant que tels - sont en réalité des atouts, elle souffrira de la comparaison. Le Maghreb compte également une cuisine de rue, tout autant appréciable que les tacos mexicains dont se délectent les touristes français à Los Angeles. À ce titre, Noailles est un formidable quartier de centre-ville car il propose une offre culinaire originale et bon marché. Malheureusement, la municipalité abandonne le quartier à la saleté et au désordre et l'isole ainsi des parcours touristiques.
Si une mise sous tutelle de l'État me paraît une solution excessive, je pense que Marseille (dans les limites des montagnes qui l'entourent) aurait gagné à constituer un département à part entière (autrefois - la situation actuelle est différente), à l'image de Paris. Les élus auraient eu différemment conscience des limites de la ville et du besoin d'y maintenir l'activité économique (plutôt que de chercher à "annexer" l'étang de Berre, par exemple). Les territoires qui constituent aujourd'hui l'agglomération marseillaise auraient certainement été davantage perçus comme des "partenaires" (extérieurs, certes - conseil départemental des Bouches-du-Rhône) avec lesquels coopérer, plutôt que des concurrents qui affaiblissent Marseille ou un arrière-pays destiné à irriguer une ville perçue, (dans les faits) à tort, comme le centre. Aix-en-Provence, en tant que préfecture de département, aurait sans doute cherché à développer des relations de proximité avec la cité phocéenne et un RER existerait de longue date entre les deux villes (ainsi qu'entre Marseille et d'autres pôles des Bouches-du-Rhône).
Marseille ne rayonne pas sur le territoire car elle reste faible économiquement, comparativement aux métropoles régionales de même envergure. Cela n'a pas toujours été le cas mais les élus locaux et le pouvoir central se sont montrés incapables de pallier à son déclin industriel et portuaire (ces deux activités étant intimement liées à Marseille) depuis les années 1950. Le territoire métropolitain jouit de nombreux atouts, l'avenir de Marseille se joue donc au-delà de ses frontières communales, à Aix-en-Provence et sur les rives de l'étang de Berre. À l'heure actuelle, il ne faut pas seulement penser à Marseille mais à l'ensemble de la métropole.
Si le système de transports en commun doit être développé dans Marseille, il doit également l'être entre Marseille, Aix-en-Provence, Aubagne, Martigues et Vitrolles. Le gouvernement pourrait attribuer au préfet la gestion de la métropole plutôt qu'aux élus locaux. Si la métropole est attractive, Marseille pourra le devenir également (en n'attirant plus seulement des touristes mais aussi de nouveaux habitants), au sein d'un territoire dynamique et polycentrique. La ville doit renforcer son industrie touristique (et il reste beaucoup à faire), développer l'activité cinématographique et audiovisuelle et cesser de se percevoir comme la ville-centre qu'elle n'est pas (l'Insee a étudié l'organisation spatiale de la métrople, elle a distingué trois sous-ensembles : 77% des habitants de l'espace aixois y travaillent, tout comme les trois quarts des habitants des communes de l'ouest de la métropole travaillent dans ces mêmes communes).
Par ailleurs, je tiens à souligner qu'Euroméditerrannée n'a même pas été lancée par Gaudin mais bien son prédécesseur socialiste Vigouroux!
ça n'est pas ce que dit Marc Piétri ... Mais bon, disons qu'il a tout intérêt à se mettre bien avec le maire actuel. Luji considère que ça été voulu par Vigouroux mais obtenu par Gaudin.
Concernant le classement, Perpignan 9ème devant Strasbourg ou Lille ... bon on voit que les gens aiment le soleil.
Après pas que apparemment ... vu la position de Marseille.
Et sinon concernant les maux dont souffre Marseille, dont le clientélisme, vous pouvez lire :
Faut-il quitter Marseille ? de Jose d'Arrigo
"Le 9 février 2015, le jour de la venue du premier ministre Manuel Valls, les policiers ont été accueillis à la cité de la Castellane par des rafales de kalachnikov. Mauvais concours de circonstances ? Malheureux événement isolé ? José D’Arrigo a passé plus d’un an à interroger des marseillais de toutes origines, de toutes confessions et de tous bords politiques pour se faire une idée du climat réel de cette ville, une idée plus précise que celle que « vendent » à longueur de journées sondeurs et autres responsables politiques adeptes de la stratégie de l’autruche. Qu’en retire-t-il ? L’image d’une ville défaite, rongée par le clientélisme et submergée par le chômage. Non, à Marseille, les communautés ne vivent pas « ensemble ». Elles sont désormais dos à dos. Non, Marseille ce n’est pas la « douceur du sud ». Mais plutôt la capitale de la peur. Cette peur que ressentent les policiers dans les cités dites « réfractaires », cette peur qui hante les marins-pompiers régulièrement visés par des snipers lorsqu’ils interviennent sur les feux de poubelles, la peur des parents qui ne pourront plus transmettre à leurs enfants leur patrimoine immobilier qui ne vaut plus grand chose ou encore cette peur qui des jeunes filles qui se font insulter quand elles osent porter une jupe dans certains quartiers. Enfin et surtout, cette peur des émeutes qui tétanise les élus et cette peur ultime qui assaille les journalistes : la peur de la vérité. Bienvenue à Marseille."
Avant il avait écrit Marseille mafias
"Chaque jour, la ville de Marseille fait la Une des journaux au registre des faits divers sanglants, des règlements de comptes, des affaires de corruption ou des basses manœuvres politiques. Que se passe t-il dans la plus vieille ville de France ?Pour répondre à cette question, José D’Arrigo, ancien grand reporter, marseillais lui-même et grand connaisseur de la cité phocéenne, a mené l’enquête pendant deux ans et interviewé plus de 180 personnes. Il a décortiqué un par un tous les aspects du problème : le port, bien sûr, la mairie, la région, les syndicats, les Corses, la police, le commerce et ses acteurs, l’immigration, les religions, le football, les trafics et le grand banditisme, etc.. Il met au jour bon nombre de mensonges et de complicités, fausses indignations et trafics d’influences, qui mènent à l’usage régulier de la violence. Révélations et indignation à toutes les pages."
Les présentations ne donneront pas envie à certains de venir, mais pour ceux qui vivent ici, ça aide à comprendre certaines choses. Et qu'on soit d'accord sur tout, sur une partie ou sur rien du tout, c'est toujours intéressant.
C'est exactement la discussion que j'avais dans le TGV avec une marseillaise habitant Perrier. Je venais de m'installer depuis un mois dans une ville qhu'on m'avait présenté comme cosmopolite et où toutes les communautés se côtoient. La jeune fille essayait désespérément de me dessiner ce portrait de la ville, il ne m'avait fallu qu'un mois pour comprendre Marseille. Une ville où on loge encore aujourd'hui les immigrés entre eux. Exemple de discussion que j'ai entendu : "ca se passe bien dans le nouveau bâtiment HLM où vous vivez Madame (nom a consonnance européenne) ?" "Ah bah oui vous imaginez, on est content, on est qu'entre nous" Cette dame m'assurait que l'administration a sélectionné en fonction des noms de famille. Un autre exemple encore plus frappant : la ségrégation dans les écoles : les arabes et comoriens dans le public et les autres dans le privé. Et on ne parle même plus de catégorie sociale, même des aides soignants à revenus modestes font tout pour ne pas mettre leurs enfants dans le public. Et on m'assurait également de la sélection par nom de famille dans un célèbre lycée du centre ville... C'est dire les clivages qu'il y a. Et c'est surtout le résultat d'une politique locale à vomir. Je suis d'ailleurs étonné qu'il n'y ait pas eu d'émeutes récentes à Marseille. Enfin bref...
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