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Petit aparté pour une petite contribution pour Lille, pas parfaite mais qui peut servir de base pour ton étude si tu ne connais pas la ville. Je ne prends en compte ici uniquement les endroits où l’on voit quand même dans les rdc (et étages) des bâtiments une succession continue de magasins, de banques, d’agences immobilières, de bars/restaurants et donc des espaces où il y a toujours beaucoup de monde.
Le centre-centre-ville (^^) est constitué de la Grand Place (= place du général de Gaulle) est de tout ce qui lui est lié :
- Place de l’Opéra, avec l’Opéra !
- la place Rihour
- la rue Faidherbe qui mène à la gare Lille-Flandres, mais aussi à Euralille qui regroupe le quartier d’affaires, la 2e gare, le centre commercial éponyme, etc.
- les rues piétonnes (rue de Béthune en tête) qui vont en gros jusqu’à la rue de Molinel et jusqu’à la place de la République (avec la préfecture et le Palais des Beaux-Arts pour). Ces rues piétonnes sont bordées de magasins et on y trouve aussi des galeries commerciales (galerie de la Grand Place, galerie des Tanneurs…).
Pour moi, c’est vraiment cela le centre-centre-ville lillois, incontournable pour tout ce que l’on peut y faire. S’y ajoutent des endroits que l’on peut aussi considérer comme le centre-ville car il y a une continuité dans la succession de magasins, restaurants, etc. avec ce que je viens de décrire et que l’on s’y rend régulièrement pour un tas de choses, mais peut-être plus précises (pour tel magasin, pour tel restaurant, ce genre de choses) mais qui font qu'il s'agit de quartiers très fréquentés ; au contraire d’autres quartiers où l’on ne met jamais les pieds sauf si on connaît quelqu’un qui y habite….
De République s’élance la rue Gambetta, rue très commerçante (plutôt populaire, sans que ce soit négatif comme terme) qui va jusqu’au marché de Wazemmes. Les rues Solferino et Masséna sont deux rues peu commerçantes finalement, mais remplies de bars et de restaurants, je ne sais pas si cela rentre dans l’étude, mais vu qu’il y a beaucoup de monde et beaucoup de lieux de rencontre... La rue Nationale est très commerçante et rejoint la Grand Place. L’espace entre République, la rue Nationale, les rues Solferino et Masséna, on ne fait qu’y passer en fait sans forcément s'arrêter.
Il y a ensuite le Vieux Lille, très touristique aussi, et très commerçant avec toutes les boutiques de luxe. Les rues vraiment fréquentées s’arrêtent environ au niveau de Notre-Dame-de-la-Treille et le Tribunal (plus loin, c’est bien plus résidentiel). Il y a simplement une excroissance avec la rue de Gand (qui s’arrête à la Porte de Gand : tout est d’une logique implacable !) qui ne comprend pas vraiment de boutiques mais surtout des bars et des restaurants : le côté festif du Vieux Lille.
Personnellement, je pense que ce sont tous ces quartiers qui reviennent systématiquement dans le conversations, quand on doit acheter quelque chose, quand on donne rendez-vous à quelqu’un, ce genre de chose. C'est là que l'on se rencontre. J’ai mis un peu à part tout le quartier administratif, et en particulier les rues menant à l’Hôtel de ville : elles comprennent pas mal de commerces aussi (en tout cas une forme de continuité, même si un peu moins forte peut-être), mais il faut avouer que c’est bien moins fréquenté que le reste !
Voilà pour Lille.
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thib8500 a écrit:
le renard a écrit:
A l'inverse, le regroupement dans le même secteur, voire la même rue, de commerces de même type est un signe de centralité.
Oui et non. Dirais-tu que St-Jean est un centre de Lyon parce qu'il y a une grande concentration de restaurants ? De même, je ne dirais pas que Part-Dieu est un centre, malgré la présence de la gare, alors que les Gratte-ciel le sont clairement.
Bien-sûr que Saint-Jean et la Part-Dieu sont centraux. Ils ne remplissent simplement pas les mêmes fonctions que la Presqu'île, qui est polyvalente. La cathédrale et le palais de justice sont-ils moins dans le centre que le palais Saint-Pierre et l'hôtel-de-ville ? La bibliothèque et le centre-commercial de la Part-Dieu ne drainent-ils pas des usagers/clients venant de toute l'agglomération ? A l'inverse, les Gratte-ciel sont un (petit*) centre à l''échelle de Villeurbanne mais rayonne peu : son seul élément de centralité extra-communal c'est le TNP.
Même sur le plan de l'intérêt photographique (critère biaisé, car favorisant l'aspect patrimonial et touristique), la Part-Dieu apparaît :
(AUC / Lyon Part-Dieu, plan de référence, 2011)
Autre carte intéressante (bien qu'un peu ancienne, 2007), celle de l'usage du Vélo'v :
source : Cartographie des pratiques du Vélo’v : le regard de physiciens et d’informaticiens / Jean-Baptiste Rouquier et Pierre Borgnat
On voit clairement se dessiner des antennes vers Vaise, la Tête d'Or, la Doua, les Gratte-ciel, Grange Blanche, Gerland ou Confluence, tandis que la Part-Dieu est au cœur du maillage (certes plus lâche sur la rive gauche du Rhône). Ici, le biais c'est le relief : la Croix-Rousse, Fourvière en pâtissent.
* l'histoire urbaine de Villeurbanne, son imbrication avec Lyon, explique cela
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Conclusion : un centre est vraiment difficile à définir parce qu'il est "vécu" et que chacun a ses définitions propres.
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J'allais justement le faire pour Lille merci Tom. Mais j'aurai ajouté la rue de Gand et la place du marché ainsi que la rue des sarrasins également très commerçante plus la rue Jules guesde puis bien-sûr la rue des postes (le quartier chinois et le quartier arabe ).
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thib8500 a écrit:
Conclusion : un centre est vraiment difficile à définir parce qu'il est "vécu" et que chacun a ses définitions propres.
Mmmh... tu abuses un peu là, je viens de t'apporter des éléments d'appréciation scientifiques. Mon dernier post dépassait le stade du ressenti.
Edit : disons que l'expression prête à confusion ; le Larousse en parle ainsi :
centre-ville, centres-villes
nom masculin
Quartier central d'une ville, le plus animé ou le plus ancien.
http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr … lles/14146
Suivant que l'on retienne le seul critère de l'historicité, ou que l'on s'attache au fonctionnement de la ville, on donnera au centre-ville une acception différente. Personnellement je préfère parler de "centre historique" (pré-moderne en fait) pour le premier critère.
Dernière modification par le renard (22-05-2015 22:19:40)
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dadolovitch a écrit:
J'allais justement le faire pour Lille merci Tom. Mais j'aurai ajouté la rue de Gand et la place du marché ainsi que la rue des sarrasins également très commerçante plus la rue Jules guesde puis bien-sûr la rue des postes (le quartier chinois et le quartier arabe ).
Pour ces rues, je verrai deux petites choses pour lesquels je ne les prends pas dans le centre-ville (et ça contribue au problème de la définition) :
- mine de rien, ça commence à faire loin ! Je me dis que le critère "possible de faire à pied" doit être un critère pour faire un centre-ville. Tout le monde fait régulièrement Euralille > République à pied (en passant par la Gd Place et la rue de Béthune), mais je ne pense pas que beaucoup sont ceux qui vont jusqu'à Porte des Postes : c'est bcq trop loin ! (et même République > rue des Postes, ça court pas les rues ceux qui font ça je pense).
- et même si il y a des commerces, c'est quand même bien moins dense que les autres rues (piétonnes, rue Gambetta, etc.). Petit à petit, les commerces sont espacés (j'ai l'impression) alors qu'ailleurs ils se collent l'un à l'autre. Du coup, la continuité est un peu moins pertinente. D'ailleurs, il suffit de regarder le nombre de personnes : Gambetta et rue de Béthune sont bondées, alors que rue des Postes et compagnie, y'a franchement bien moins de monde ! C'est aussi moins attractif. On n'a pas, de ce côté, des grandes marques qui attirent, mais plus de petits commerçants (et c'est très bien !), mais qui sont plus dans le cadre de la vie de quartier, contrairement à Euralille, rue de Béthune et aussi (un peu moins), rue Gambetta où tout le monde va !
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Oui c'est vrai que je me suis surtout concentré sur une forte densité de commerces. Mais quitte à u intégrer Gambetta, on peut franchement quand même y ajouter la rue Jules guesde, la rue des sarrasins et la place du marché qui forment une continuité. Quant à la rue de Gand il y a deux ans il n'y avait rien ! Aujourd'hui il y a une quarantaine de commerces tout le long et ça continue. Du coup je l'intègrerai volontier. Pour la rue des postes (voir le faubourg éponyme) tu as raison. Mais l'arrivée de Lillenium contribuera à élargir le centre qui pour moi sera à long terme formé du fameux triangle lillois entier.
J'aurai également étendu la rue Solférino jusqu'à saint Michel (place Philippe Lebon) et même la rue Nicolas LeBlanc très vivante.
Dernière modification par dadolovitch (22-05-2015 23:54:43)
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rerefr a écrit:
Levengeurmasqué a écrit:
Et vous, quelle est votre définition du centre-ville ?
Une autre approche pourrait être celle du parcellaire.
-> Faites des essais sur des villes que vous connaissez.
Quelques axes : Peut-on trouver un parallèle entre centre-vile et :
-> l'emprise au sol des bâtiment sur les parcelles ?
-> la taille du parcellaire ?
-> l'alignement des bâtiments ?
Et en excluant les parcelles pseudo-publiques (propriété rff/commune/etc...) ?
Comment ça se passe pour les villes qui ont été détruites en 39-45 ?
Djakk a aussi donné une approche par rapport au réseau viaire.
En faisant ça on risque de retrouver seulement les centres historiques, qui sont généralement une partie des centres-villes, mais pas l'essentiel. Mais ça peut donner un bon indice sur la localisation ancienne du centre de la ville et son évolution dans la ville.
Observer les croisements et les points de rassemblement des lignes de transport en commun pourrait être intéressant. Mais ça ne restera que des points géographiques vague, et jamais situé en plein centre à cause du piétonnement ou/et de la trame viaire pas toujours pénétrable par les TC.
Pour ce qui est de l'hypercentre, je n'ai jamais trouvé de bonne définition, sinon des synonymes de centre-ville... Idem pour l'expression (plus moderne celle-ci, et surtout plus attrayante) de "coeur de ville" qui ressort souvent dans les articles de presse, les campagnes de pub ou les sites internet des villes et agglo.
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le renard a écrit:
Outre la densité et la spécificité commerciales, je pense que la présence d'équipements (culturels, institutionnels...) à dimension extra-communale, c'est-à-dire drainant un public venant de l'ensemble de l'agglomération voire au-delà, est primordiale. Un théâtre, un palais de justice, fabriquent aussi l'usage puis la perception du centre-ville. Et concernant les flux, les plans de réseaux de transport en commun donne une bonne indication (et mettent en valeur le rôle des gares, non négligeable dans l'animation d'un centre-ville).
Se méfier aussi du critère de continuité commerciale : plus une ville grandit et rayonne, plus se développent des éléments de centralité disjoints. A Lyon c'est assez flagrant : le CC et la gare de la Part-Dieu, la place et l'est du bd de la Croix-Rousse (dont le marché et la Vogue rayonnent bien au-delà du quartier), et désormais la Confluence autour du CC et du conseil régional, sont tout aussi constitutifs du centre-ville de Lyon que la Presqu'île bien que séparés de ce secteur par des zones de moindre intensité. Peut-être faudrait-il davantage raisonner en terme de polarités ?
Je suis d'accord, il y a une taille critique pour définir un centre-ville.
Si certains sont intéressés, il y a cet article qu'on m'a conseillé:
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr … _46_2_1585
Si vous connaissez des documents de ce genre, je suis tout ouïe.
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Levengeurmasqué a écrit:
Pour ce qui est de l'hypercentre, je n'ai jamais trouvé de bonne définition, sinon des synonymes de centre-ville...
A Bordeaux, la définition de l'hypercentre fait l'objet d'un consensus, c'est la partie qui était à l'intérieur des premiers remparts de la ville aujourd'hui délimitée par le cours Alsace-Lorraine, la rue Sainte-Catherine, le cours du Chapeau Rouge et bien sûr les quais. Appelé aussi le Castrum.
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La rue des postes est quand même une artère non-négligeable de Lille, où on trouve une forte densité de commerces (surtout en restauration). Bien que je suis assez d'accord avec toi sur le fait que ce soit pas mal dans le cadre de vie du quartier, du rond-point de Porte des Postes aux rond-point des 4 chemins (serpent), il y une forte densité de commerces, de plus en liant avec rue Jules Guesde (secondairement), avec l'arrivée de Lillenium il y aura bel et bien la formation d'un deuxième centre (bien sûr d'échelle inférieure) avec la liaison nord/sud de Porte des Postes.
Dommage pour les différentes échelles qui modifie notre vision des villes mais en tout cas bon courage pour la suite de l'étude, c'est très intéressant.
Dernière modification par Eazy (23-05-2015 01:28:22)
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Plus une ville est grande et plus il est difficile de vraiment définir son centre.
C'est vrai que sur les petites et moyenne ville, il suffit juste de regarder la zone de forte densité commercial mais c'est beaucoup plus compliquer pour les villes plus grande surtout pour les métropoles de plusieurs millions d'habitants.
Dans les grandes métropoles, le centre n'est pas qu'un seule pole mais un ensemble de pôles, proche les un des autres fusionnant en un seul.
Il est alors difficile de mettre des limites au centre.
Le cas de Paris par exemple, il n'y a aucun centre défini et il est très compliqué de mettre des limites au centre.
Dernière modification par Minato ku (23-05-2015 12:51:29)
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Levengeurmasqué a écrit:
Allez j'actualise un sujet... Dans le cadre d'un travail universitaire j'étudie les centres-villes de grandes et moyenne villes françaises, j'ai donc essayé dans un premier temps de délimiter, vaguement bien sûr, l'étendue de leur centre-ville. Je le mesure d'une manière simple, à savoir une continuité et une densité commerciale importante.
Mais est-ce qu'un centre ville doit-il obligatoirement être assimilé à une densité commerciale importante ou plutôt à une continuité urbaine densifiée avec des rues historiques?
Les faubourgs normalement ne sont plus dans le centre historique et pourtant peuvent abriter des rues entières de façades commerciales.
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Minato ku a écrit:
Plus une ville est grande et plus il est difficile de vraiment définir son centre.
C'est vrai que sur les petites et moyenne ville, il suffit juste de regarder la zone de forte densité commercial mais c'est beaucoup plus compliquer pour les villes plus grande surtout pour les métropoles de plusieurs millions d'habitants.
Dans les grandes métropoles, le centre n'est pas qu'un seule pole mais un ensemble de pôles, proche les un des autres fusionnant en un seul.
Il est alors difficile de mettre des limites au centre.
Le cas de Paris par exemple, il n'y a aucun centre défini et il est très compliqué de mettre des limites au centre.
Ou de Tokyo... et même de Berlin pourtant plus petite
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Djayls a écrit:
Levengeurmasqué a écrit:
Pour ce qui est de l'hypercentre, je n'ai jamais trouvé de bonne définition, sinon des synonymes de centre-ville...
A Bordeaux, la définition de l'hypercentre fait l'objet d'un consensus, c'est la partie qui était à l'intérieur des premiers remparts de la ville aujourd'hui délimitée par le cours Alsace-Lorraine, la rue Sainte-Catherine, le cours du Chapeau Rouge et bien sûr les quais. Appelé aussi le Castrum.
La rue Porte Dijeaux n'est pas dans l'hyper centre ? place Gambetta, cours de l'intendance, allée de Touny, non plus ! Pour moi l'Hyper centre à bordeaux, c'est aussi la Victoire, St Michel, les Capucins, Pey Berland... bref pas que l'ancien castrum. Le consensus pour l'hyper centre grosso modo... tout ce qui est à l'intérieur de la ceinture des cours.
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Je suis d'accord avec lyonaf, il faudrait même ajouter, au moins, une partie de Mériadeck , avec la Poste et le Centre Commercial voire la préfecture. Le centre, large ainsi défini est d'un seul tenant, mais est,en fait ,constitué de quartiers différents qui ne sont pas fréquentés par la même population.Je connais des personnes qui ne sont pas allées depuis des années au sud de la rue Porte-Dijeaux... Espérons que la Promenade Sainte-Catherine va les inciter à franchir cette frontière.
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Il y une autre notion à prendre en compte pour définir un centre-ville : l'heure de la journée.
Je pense aux quartiers commerçant bondés le jour mais vides le soir, et inversement, des quartiers de restaurants/bars/cinémas/etc un peu périphériques, morts le jour, mais qui se réveillent le soir.
(pas d'exemple précis en tête, mais on doit pouvoir en trouver facilement)
Dernière modification par yb (26-05-2015 11:20:10)
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Le centre-ville de l'après-midi (les boutiques), le centre-ville du début de soirée (les restaurants), le centre-ville de la nuit (les bars) :)
C'est en début de soirée que les centres commerciaux modernes ne sont plus centre-ville : à Lyon, comment se comporte la Part-Dieu après 20h ?
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j'exhume ce thread des profondeurs du forum .
Voici un petit outil simple à utiliser pour qui veut comparer immédiatement des villes à la même échelle dans le monde entier, sachant que google map par exemple zoome à des échelles différentes.
util.io/compare-maps
Je ne l'ai pas trouvé sur le forum, je me permets donc de le signaler.
On peut bien sûr ouvrir en plein écran chaque ville.
Dernière modification par Yoda59 (21-12-2017 23:25:00)
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