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sur la délimitation de nos unités urbaines :
L'article est intéressant parce qu'il pose la question de la disparition de villes moyennes rendues invisibles dans les unités urbaines définies par l'INSEE qui les englobent. Il cite notamment La Ciotat ou Voiron, mais aussi Aix en Provence. Disparaissant des statistiques, ces villes auraient tendance à disparaître tout court.
Là où je ne suis pas d'accord, c'est quand l'article indique que l'INSEE gonfle artificiellement la taille des unités urbaines françaises pour, selon l'auteur (le géographe Laurent Chalard), compenser la taille réduite des villes françaises en comparaison avec les autres villes européennes.
Il met même en question la définition d'une UU, notamment la référence des 200m maxi qui doivent séparer deux habitations qui génère selon lui des "agglomérations virtuelles".
comme, par exemple, parmi les plus importantes d’entre elles, Toulon, Douai-Lens, Avignon ou Béthune, qui sont considérées comme comptant respectivement 570.000, 503.000, 460.000 et 355.000 habitants, soit d’un même ordre de grandeur que Grenoble, Strasbourg ou Montpellier, les propulsant, par la même occasion, dans le haut du classement hexagonal !
Certes cela peut conduire à des inepties dans quelques cas, et je suis d'accord avec les exemples donnés (mis à part Toulon je pense). Il précise son analyse en s'attachant à Avignon:
Alors que la raison voudrait que ne soient retenues que les communes se trouvant en continuité du bâti dense de la ville-centre, en France, si ce n’est pas le cas, cela ne pose aucun problème à nos statisticiens. La présence dans une zone agricole de six maisons espacées chacune de moins de 200 mètres sur un kilomètre, typique, par exemple, de la huerta du Comtat Venaissin (autour d’Avignon) étudiée par la géographe Claudine Durbiano, ne devrait pas permettre de considérer qu’il existe une continuité du bâti.
Allant plus loin, il indique que la continuité du bâti prise en compte en Grande-Bretagne est de 50m, contre 200 m en France, et il prend ce chiffre à l'appui pour accuser l'INSEE d'avoir recours à des "subterfuges" pour gonfler les chiffres des métropoles françaises.
Mais l'auteur ne prend pas en compte le fait que la France n'a pas réalisé les fusions de communes massives qui ont été réalisées ailleurs en Europe. En Allemagne, pays que je connais bien, une commune est le centre de plusieurs communes fusionnées, parfois distantes de plus de 200m dans le bâti. Et pourtant, comme entité, elles comptent pour une dans les statistiques nationales ou européennes.
Je vous laisse apprécier par exemple si Walheim, située dans la commune d'Aix la Chapelle (environ 250.000 habitants), au sud, est dans une continuité de bâti de 200m avec sa ville-centre.
https://www.google.com/maps/place/Aix-l … d6.0838868
Plus généralement, l'urbanisation des grandes métropoles se fait à une échelle rendant de mon point de vue caduque la notion des 200m de bâti. On voit bien que certaines infrastructures (autoroutes, lignes HT ou lignes SNCF) ou aménagements (ceinture verte, ruban bleu etc) conduisent les métropoles à s'élargir, à changer d'échelle par rapport à des villes moyennes pour lesquelles ces 200 m restent pertinents.
On n'imagine en effet pas construire forcément à 100 m de chaque côté de ces infrastructures (autoroute urbaine etc), et pourtant, visuellement, quand on parcourt ces métropoles, on voit immédiatement que telle agglomération un peu plus distante que 200 m se rattache à la ville centre. Des tas de "signaux" faibles et forts indiquent la présence d'une agglomération continue en dépit d'espacements supérieurs aux 200m : infrastructures croisées (échangeurs), convergences de flux (lignes HT, voies ferrées), présence visuellement reconnaissable dans une ville satellite d'infrastructures ou équipements qui ne se justifieraient pas habituellement pour une ville de cette taille (centre commercial, équipement tertiaire, lotissements, nombre accru de voies de circulation, etc.)
Je plaide donc au contraire pour des échelles différentes de mesure des UU selon la taille des agglomérations, ou pour une prise en compte d'autres éléments que les bâtiments dans le calcul de la continuité urbaine.
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La notion des 200m du bâti n'est pas un chiffre inventé par l'INSEE, c'est un critère défini internationalement.
Après plus je regarde les villes et plus je me dis qu'il est difficile d'avoir un méthode unique pour les définir.
Par exemple dans des pays où régions denses, il est évident que le critère de 200m peut être trop grand et donner des tailles d'unité urbaines ne correspondant pas à la taille réelle de la ville. On a le cas en France dans le nord avec le Douai-Lens mais dans d'autres il est plutôt bon et avoir un critère trop stricte peut au contraire réduire artificiellement la taille des villes dans ces endroits moins denses.
Il est aussi important de voir la multi-polarité et la dépendance économique des endroits.
Peut-on définir la vallée de la Ruhr comme étant une métropole unique ? La question se pose de plus en plus dans des régions très dense ayant un fort développement urbain comme en Asie avec des exemple comme le delta de la rivière de Perle. Une région avec des grandes villes comme Canton, Shenzhen et Hong Kong qui du fait de l'étalement de celles ci commencent à se toucher. Peut-on parler d'une métropole unique de 100 millions d'habitants ? Personnellement je ne pense pas.
Pour revenir en France dans le cas de l'agglomération parisienne, il n'y a pas vraiment de question a se poser. Le développement de Melun ou Mantes-la-Jolie est parisien. Il n'est pas artificiel de les inclure dans l'agglomération parisienne.
A la différence d'un Aix-en-Provence pour Marseille où la nous avons deux agglomérations ayant leurs propres développements qui sont réunis en une seule pour des questions de proximités.
Dernière modification par Minato ku (01-12-2019 16:54:58)
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Minato ku a écrit:
Pour revenir en France dans le cas de l'agglomération parisienne, il n'y a pas vraiment de question a se poser. Le développement de Melun ou Mantes-la-Jolie est parisien. Il n'est pas artificiel de les inclure dans l'agglomération parisienne.
A la différence d'un Aix-en-Provence pour Marseille où la nous avons deux agglomérations ayant leurs propres développements qui sont réunis en une seule pour des questions de proximités.
Je partage pas cet avis, en suivant cette approche, il n'y avait pas de raison(s) de vouloir créer la métropole Aix-Marseille-Provence car il y avait aucune synergie ou logique de développements communs, ce qui est faux.
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Minato ku a écrit:
La notion des 200m du bâti n'est pas un chiffre inventé par l'INSEE, c'est un critère défini internationalement.
c'est un fait, et l'INSEE le précise:
Ces seuils, 200 mètres pour la continuité du bâti et 2 000 habitants pour la population des zones bâties, résultent de recommandations adoptées au niveau international.
Mais il y a l'interprétation de ces 200m. L'INSEE lui-même a modifié son mode de calcul en 2010.
En France, le calcul de l'espace entre deux constructions est réalisé par l'analyse des bases de données sur le bâti de l'Institut Géographique National (IGN). Il tient compte des coupures du tissu urbain telles que cours d'eau en l'absence de ponts, gravières, dénivelés importants. Depuis le découpage de 2010, certains espaces publics (cimetières, stades, aérodromes, parcs de stationnement...), terrains industriels ou commerciaux (usines, zones d'activités, centres commerciaux,...) ont été traités comme des bâtis avec la règle des 200 mètres pour relier des zones de construction habitées, à la différence des découpages précédents où ces espaces étaient seulement annulés dans le calcul des distances entre bâtis
source: INSEE
C'est un premier progrès. Pourquoi ne pas comptabiliser d'autres éléments constitutifs du tissu urbain?
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Pour voir si Mantes-la-Jolie était une vrai ville moyenne disparu car englobé par Paris par simple manipulation ( ), j'ai donc comparé Mantes-la-Jolie avec une autres villes moyennes un peu plus loin dans l'Oise, c'est à dire Compiègne et Beauvais
Voyons si il y a des différences notables.
(Chiffre INSEE, recensement 2016)
Mantes-la-Jolie
Population : 43 969 habitants.
Population ayant un emploi : 15 130
Nombre d'emploi : 14 919.
Sur les 15 130 habitants ayant un emplois vivant à Mantes-la-Jolie, 4 706 soit 31,1% travaillent à Mantes-la-Jolie.
(Généralement c'est déjà mauvais signe quand il y a moins d'emplois que d'habitants ayant un emploi).
Compiègne
Population : 40 258
Population ayant un emploi : 14 361
Nombre d'emploi : 25 386
Sur les 14 361 habitants de Compiègne ayant un emplois, 7 493 soit 52,2% travaillent dans la commune de Compiègne.
Beauvais
Population : 56 020
Population ayant un emplois : 19 287
Nombre d'emplois : 38 458
Sur les 19 287 habitants ayant un emploi, 13 657 soit 70,8% travaillent dans la commune de Beauvais
Intéressant, si le nombre d'actif par rapport à la population est comparable dans ces trois communes centre, il y a une différence notable, c'est le nombre d'emplois par rapport au nombre d'actifs.
Mantes-la-Jolie contrairement à Compiègne et Beauvais a moins d'emploi qu'elle a de travailleurs dans sa population et la plupart de ces actifs travaillent ailleurs. Ça a plutôt tendance à aller vers le fait que Mantes-la-Jolie est plus proche de la ville dortoir plutôt que le cœur d'une agglomération indépendante.
TripleA a écrit:
Je partage pas cet avis, en suivant cette approche, il n'y avait pas de raison(s) de vouloir créer la métropole Aix-Marseille-Provence car il y avait aucune synergie ou logique de développements communs, ce qui est faux.
Pourtant, on ne peut pas nier que Aix et Marseille sont deux villes différentes dont le développement reste assez indépendant l'une de l'autre.
Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de liens, pas un minimum d’interdépendance et qu'il ne faut pas faire de la coopération.
Si on regarde les statistiques de Aix-en-Provence, on retrouve une situation plus comparable à Beauvais ou Compiègne qu'à Mantes-la-Jolie.
Aix-en-Provence
Population : 143 006
Population ayant un emploi : 58 225
Nombre d'emploi : 89 745
Sur les 58 225 habitants d'Aix-en-Provence ayant un emplois 38 749 soit 66,6% travaillent dans la commune d'Aix-en Provence.
Bref plus d'emplois que de résidents ayant un emploi et une majorité des actifs vivant à Aix en Provence travaillant à Aix-en Provence.
La schéma classique d'une ville centre d’agglomération.
Dernière modification par Minato ku (01-12-2019 18:47:43)
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Que faudrait-il faire pour séparer Aix et Marseille ? Douai et Lens?
Trouver la séparation là où la distance entre les 2 constructions est la plus grande ?
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rerefr a écrit:
Que faudrait-il faire pour séparer Aix et Marseille ? Douai et Lens?
Trouver la séparation là où la distance entre les 2 constructions est la plus grande ?
L'urbanisation est continue entre Douai et Lens.
C'est une conurbation de grande taille. C'est un "machin" urbain multipolaire (Lens-Lievin, Henin-Carvin, Douai). Aucune ville n'a la taille et le poids pour prendre le lead.
On ne peut pas parler de métropole mais c'est réellement une agglomération au sens strict.
Autre détail, entre Lens et Béthune, il ne reste pas grand chose pour arriver aussi à une continuité des constructions.
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elparis a écrit:
rerefr a écrit:
Que faudrait-il faire pour séparer Aix et Marseille ? Douai et Lens?
Trouver la séparation là où la distance entre les 2 constructions est la plus grande ?L'urbanisation est continue entre Douai et Lens.
C'est une conurbation de grande taille. C'est un "machin" urbain multipolaire (Lens-Lievin, Henin-Carvin, Douai). Aucune ville n'a la taille et le poids pour prendre le lead.
On ne peut pas parler de métropole mais c'est réellement une agglomération au sens strict.
Autre détail, entre Lens et Béthune, il ne reste pas grand chose pour arriver aussi à une continuité des constructions.
On parle bien également de Lille <> Roubaix <> Tourcoing , qui au passage déborde jusqu'en Belgique sur 20 à 25 km ... avec Mouscron, Tournai voir même Courtrai !
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Évidemment que l’urbanisation est continue entre Douai et Lens. C’est pourquoi il s’agit de la même unité urbaine.
Mais pourquoi ces deux villes devraient être attachés, alors qu’il existe plein d’autres villes autour qui pourraient l’etr autant ?
Ces deux villes ne sont-elles pas des villes centre par elles-mêmes ?
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rerefr a écrit:
Évidemment que l’urbanisation est continue entre Douai et Lens. C’est pourquoi il s’agit de la même unité urbaine.
Mais pourquoi ces deux villes devraient être attachés, alors qu’il existe plein d’autres villes autour qui pourraient l’etr autant ?
Ces deux villes ne sont-elles pas des villes centre par elles-mêmes ?
Douai est une ville centre, en effet.
Lens a désormais moins d'habitants que sa voisine Lievin.
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Ces communes qui ont le plus bétonné ces dernières années
Selon le rapport, les zones les plus touchées se situent sur les côtes, de la Normandie au Pays basque en passant par la Bretagne, les Pays de la Loire et la Gironde, mais également de Nice au Cap d’Agde, au Sud du pays. Dans les terres, c’est autour des métropoles que l’urbanisation est grandissante, à Lyon et Toulouse notamment ,où le dernier quartier rural Paléficat devrait voir arriver des logements HLM.
Les petites villes ne sont pas en reste, avec Clermont-Ferrand, Limoges ou encore Brive-la-Gaillarde, qui se situent bien au-dessus de la moyenne. La superficie des zones urbaines « a doublé » entre 1992 et 2014, selon la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémique (IPBES)
https://conseils.radins.com/administrat … n=26-12-19
Dernière modification par Thomas3 (26-12-2019 23:49:05)
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Je me permets de faire de la pub d'une agence et de leur livre qui va sortir bientôt. C'est un "manifeste" à but non lucratif qui traite de l'étalement urbain et des options et techniques permettant de le contenir. Ça s'appelle "l'urbanisme circulaire", directement tiré de l'économie circulaire.
https://dixit.net/
Leur Ulule pour les préventes de leur livre auto-édité. À but non lucratif, je le répète :
https://fr.ulule.com/urbanisme-circulaire/
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Rêve pavillonnaire, les dessous d'un modèle
Reportage vidéo de 70min : https://www.france.tv/france-5/le-monde … odele.html
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greg59 a écrit:
Rêve pavillonnaire, les dessous d'un modèle
Reportage vidéo de 70min : https://www.france.tv/france-5/le-monde … odele.html
J'ai regardé ce reportage à l'instant on découvre plusieurs témoignages :
- Femme agé qui a fait bâtir sa maison, à étage, et le RDC se trouve à quelques marches du trottoir, elle ne peut plus sortir de chez elle, et son logement devient un calvaire, car elle n'a pas pensé à son vieillissement.
- Un couple qui se fait draguer par des promoteurs et constructeurs de maisons, auprès des résidents d'immeuble, et résultat, ils ont construit leur logement, mais ils ont pas vu les contraintes d'à côté, temps de transport, plusieurs véhicules, sédantarité dans le quartier, problème d'internet pour les néo ruraux, etc.....
- Malgré les accidents de la vie (chômage, divorce, etc....), beaucoup veulent garder leur maison, pour une question d'estime, et de volonté à montrer qu'ils ont malgré tout réussi leur vie professionnelle.
- Les propriétaires de ces pavillons, se font berner, certains ont fait bâtir en espérant avoir une plue value, mais les contraintes font que ces maisons perdent de la valeur, à cause du manque d'entretien, de l'éloignement, du manque de commerces, de ligne à haute tension, etc.... Et se retrouve pris au piège de continuer de vivre dedans, car s'ils vendent, ils perdent une partie de l'investissement....
- Des promesses de maires, et collectivités sur les équipements publics à venir (gare, salle de sport, école, crèche, etc....) ne sont pas venu dans ces quartiers
Bref, ils sont devenus des Gillets Jaunes, avec ce pseudo rêve américain, et ils ont plus vu de contraintes que d'avantages.
50 ans de politique "France propriétaire" a amené à l'une des grandes crises sociales du début du XXIeme siècle : Gilles Jaunes !
Ces erreurs sont dû au choix politique de VGE, de Sarkozy notamment et leur vision de la France propriétaire.
Interessant le débat à la suite du reportage, qui montrent les problèmes liés à l'étalement urbain pour les zones pavillonnaires :
- Chute de la biodiversité
- Perte d'espace naturel
- La transition écologique tuera à terme ce type de quartier
- Pour renouveler ces quartiers, il faudra densifier, amener de la vie, et de l'activité (commerces, emplois, et équipements publics)
Dernière modification par greg59 (10-01-2020 19:41:14)
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Beaucoup de ces problèmes sont quand même liés a la propre bêtise des acheteurs. De quoi donner espoir dans la démocratie.
(Et c'est moi qui dit ca... Ca va me retomber dessus )
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greg59 a écrit:
greg59 a écrit:
Rêve pavillonnaire, les dessous d'un modèle
Reportage vidéo de 70min : https://www.france.tv/france-5/le-monde … odele.html
J'ai regardé ce reportage à l'instant on découvre plusieurs témoignages [...]
J'ai comme toi regardé ce reportage. Je l'ai trouvé passionnant. La plupart des témoignages montrent un problème central : l'isolement social lié à l'achat d'un pavillon en lotissement. Les raisons de cet isolement sont très diverses : manque de budget pour sortir ou voyager, manque de service à proximité, impossibilité de se déplacer sans voiture, connexion Internet très mauvaise, etc. Ce point de vue nouveau va totalement à l'encontre de la réussite sociale qui caractérise (encore) l'achat d'une maison.
yaga a écrit:
Beaucoup de ces problèmes sont quand même liés a la propre bêtise des acheteurs.
C'est vrai que certains cas laissent songeur. Pourquoi diable acheter une maison à plus d'une centaine de kilomètres de son travail ? Et passer cinq heures par jour dans les transports ? Mais après tout, la loi et les règlements ne sont-ils pas là pour nous guider vers des choix beaucoup plus responsables ? C'est bien l'incitation à la construction de pavillons qui amène à ce genre de cas absurde. Les promoteurs avaient quasiment champ libre pour construire. Ils n'avaient plus qu'à démarcher des futurs acquéreurs. La naïveté de certains acheteurs fait le reste.
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greg59 a écrit:
Rêve pavillonnaire, les dessous d'un modèle
Reportage vidéo de 70min : https://www.france.tv/france-5/le-monde … odele.html
J'aimerais bien voir ce reportage mais impossible d'acceder à la video j'ai un écran noir .
Je suis Firefox 72 avec Adblockplus + ghostery .
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tanaka59 a écrit:
greg59 a écrit:
Rêve pavillonnaire, les dessous d'un modèle
Reportage vidéo de 70min : https://www.france.tv/france-5/le-monde … odele.html
J'aimerais bien voir ce reportage mais impossible d'acceder à la video j'ai un écran noir .
Je suis Firefox 72 avec Adblockplus + ghostery .
Essaie de passer sous Google Chrome
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tanaka59 a écrit:
J'aimerais bien voir ce reportage mais impossible d'acceder à la video j'ai un écran noir .
Je suis Firefox 72 avec Adblockplus + ghostery .
Tu peux le voir sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=g0ph-1M8WQA
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Salut ,
greg59 a écrit:
Tu peux le voir sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=g0ph-1M8WQA
J'ai regardé le reportage effectivement beaucoup d'éléments inquiétant et vrais . Alors impossible de nier tel ou tel chose.
Un élément à la fin laisse quand même très songeur. Un urbaniste propose de redensifier les quartiers pavillonnaires.
C'est très compliqué pour plusieurs raisons :
> en France comme dans beaucoup de pays d'Europe, une fois un bâtiment construit on ne peut pas faire n'importe quoi en terme de hauteur, de proximité entre batiments
> à proximité des autoroutes, aéroports, chemins de fer les bâtiments ne peuvent plus pousser en hauteurs pour des respect de normes acoustique
> la problématique des "servitudes" , en somme contraindre un propriétaire financièrement à prendre à sa charge l'entretien et la gestion d'accès à des terrains qui ne lui appartiennent pas (mesure difficilement applicable pour la majorité des "petits" propriétaires, ne pas non plus compter sur les collectivités et la loi Notre qui les désengage).
Avec la loi Notre il y a eu comme transferts de voiries :
état > départements
départements > intercos/communes
intercos/communes > particuliers et entreprises
Beaucoup de particuliers et entreprises se sont retrouvés avec sur les bras une allée en plus, un morceau de trottoirs, une raquette, une voie privée pour une entreprise, un chemin forestier pour un agriculteur, des champs , des espaces verts, des parkings ...
Résultat les réseaux d'eaux, de gaz, d'électricité, de télécoms, les plans d'eaux à proximités ou les voies pour y accéder. Parfois à cela ajouter les principes " copropriétés " et de contraintres juridiques qui vont avec. En cas d'accident , d'incident ,de catastrophe naturelle la gestion et l'entretien revient à ces "nouveaux propriétaires" qui n'ont pas les moyens financiers. En cas de problème juridique, c'est souvent la banque route ou le surendettement pour ces personnes qui se retrouvent du jour au lendemain à devoir payer une dette a vie (construction à côté de zone inondable, pitons rocheux, falaise, terrains instables , malfaçon, risque sanitaire , risque industriel ... )
yaga a écrit:
Et tu as bien raison (Desactive quand meme AdBlock sur PSS )
Ah , utilisé AdBlock depuis 5 ans je n'ai jamais fait attention aux pubs sur le site
Dernière modification par tanaka59 (12-01-2020 14:04:46)
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Mais non, c’est pas compliqué.
> en France comme dans beaucoup de pays d'Europe, une fois un bâtiment construit on ne peut pas faire n'importe quoi en terme de hauteur, de proximité entre batiments
Ça vaut aussi lorsqu’il n’existe aucun bâtiment. Et c’est une contrainte réglementaire. Les règlements sont fait pour changer. Aujourd’hui, ces règlements autorisent le mitage des terres et imposent ce fameux zoning. Mais c’est un outil que l’on peut adapter .
> à proximité des autoroutes, aéroports, chemins de fer les bâtiments ne peuvent plus pousser en hauteurs pour des respect de normes acoustique
Tous les lotissements ne sont pas à proximité des infrastructures de transport interdisant les nouvelles constructions.
> la problématique des "servitudes" , en somme contraindre un propriétaire financièrement à prendre à sa charge l'entretien et la gestion d'accès à des terrains qui ne lui appartiennent pas (mesure difficilement applicable pour la majorité des "petits" propriétaires, ne pas non plus compter sur les collectivités et la loi Notre qui les désengage).
Si il existe une servitude existante sur un terrain, il est indispensable en effet de la respecter. Bien sûr, cela demande un peu d’effort de réflexion afin de s’adapter. On ne part pas d’un terrain vierge issu d’un champ mais d’un terrain avec des contraintes, un passé.
Avec la loi Notre il y a eu comme transferts de voiries :
intercos/communes > particuliers et entreprises
Dans quel cadre as-tu vu ça ?
Il est évident qu’il faut respecter les règles de copropriete, et de lotissement si inférieur à 10 ans (ou cahier des charges)
Mais je pense que l’on peut facilement doubler ou tripler la densité des lotissements, et les rendre disponible aux petits commerces et petites activités.
Tous les lotissements ne doivent pas doubler évidemment. Mais peut-être les plus anciens, ceux situés à proximité d’infra scolaire, TC, proche des commerces existants...
Ceci dans le but de palier une restriction drastique du grignotage des espaces naturels et agricoles
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rerefr a écrit:
Tous les lotissements ne sont pas à proximité des infrastructures de transport interdisant les nouvelles constructions.
Je suis d'accord tout n'est pas à proximité des axes de transports. Il y a y a ce que j’appellerais les "normes" ( de construction, de préservation du patrimoine ...)
Exemples avec un quartier pavillonnaire en banlieue de Marseille. Des maisons avec un style du midi , tuile du midi, en crépis et parpaings. Ou encore un quartier en maisons de brique de la banlieue Lilloise. On est sur des typologies de matériaux souvent lié à la région.
Verrez t on du bois ? de la pierre ? du béton ? Si vous avez des exemples ...
rerefr a écrit:
Si il existe une servitude existante sur un terrain, il est indispensable en effet de la respecter. Bien sûr, cela demande un peu d’effort de réflexion afin de s’adapter. On ne part pas d’un terrain vierge issu d’un champ mais d’un terrain avec des contraintes, un passé.
En somme essayé de retrouver une style "hollandais" ou "anglais". J'entends par là des petites maisons agglutinées ne dépassant 1 ou 2 étages avec ruelles des plutôts étroites. Le tout donnant accès à des rues piétonnes et des courts avec un peu de verdure. On peut aussi retrouver ce style en italie ou espagne avec le style "acienda" ?
Dans quel cadre as-tu vu ça ?
J'ai de la famille et des amis vivant en banlieue lilloise, qui ont eu reçu des courriers au printemps 2016, pour se prononcer durant l'été 2016 pour savoir si la voirie desservant leur habitations, devait leur revenir ou bien continuer d'être dans le domaine publique.
Un courrier du style " souhaitez vous que l'allée machin chose ou vous habitez vous revienne ? ou bien souhaitez vous que l'interco la reprenne à sa charge ? "
3 choix possible : oui/non/vous demandez un recours en cas de désaccord avec le voisinage
Il est évident qu’il faut respecter les règles de copropriete, et de lotissement si inférieur à 10 ans (ou cahier des charges)
Mais je pense que l’on peut facilement doubler ou tripler la densité des lotissements, et les rendre disponible aux petits commerces et petites activités.
Tous les lotissements ne doivent pas doubler évidemment. Mais peut-être les plus anciens, ceux situés à proximité d’infra scolaire, TC, proche des commerces existants...
Il y a 3 types maisons ou je trouve qu'il faut maitre le paquet.
> maisons de style "maitre" de la fin des années 1950 : https://www.google.com/maps/@50.6489278 … 312!8i6656
> maisons de style "logecop" comme on dit ici à Lille , des maisons cubiques construites entre 1960 et 1970 ... des petites maisons construites entre les quartiers des années 1980/90 proches les barres HLM pas toujours très réputées : https://www.google.com/maps/@50.7007897 … 384!8i8192
> les anciennes maisons "ouvrière" des années 1970 : https://www.google.com/maps/@50.6306006 … 312!8i6656
Ceci dans le but de palier une restriction drastique du grignotage des espaces naturels et agricoles
Je serrais riverain de ce type de quartier, on propose de faire des travaux (démolitions, réaménagement ... ) pour avoir des commerces de proximités je dis oui de suite.
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greg59 a écrit:
Rêve pavillonnaire, les dessous d'un modèle
Reportage vidéo de 70min : https://www.france.tv/france-5/le-monde … odele.html
Il y a une phrase assez rapide dans le docu qui précise que le modèle de l'étalement urbain pavillonnaire n'était pensé que pour durer jusqu'aux années 90. Est-ce que quelqu'un aurait d'autres sources pour approfondir ce point ? Merci d'avance.
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Entre 2006 et 2014, on a bétonné en France l'équivalent de 239 terrains de football par jour, selon un rapport parlementaire. La carte des terres artificialisées par @AFPgraphics, selon les données de l'Observatoire des territoires #AFP pic.twitter.com/k9fx93Dh9z
— Agence France-Presse (@afpfr) February 5, 2020
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