Publicité
PSS | Forum de discussion | Reste du monde | Europe | Espagne | Discussion : Barcelone… |
Petit tour d'horizon de Barcelone en chiffres :
Population : entre 3,5 et 5,5 millions selon les définitions
PIB : entre 136 et 177 milliards €
Répartition de l'activité : tertiaire 60% , secondaire 36% , primaire 4%
Aéroport : 37,5 millions pax (10ème en Europe) (2014)
Surface de bureaux : 5,9 millions m² (2015)
Tourisme : 8,3 millions (2015)
Maintenant, qu'est-ce qu'on en dit ? Déjà que l'économie barcelonaise est bien moins tertiarisée que l'économie espagnole en générale, madrilène en particulier. Pour rappel :
Espagne : tertiaire 71,4%, secondaire 25,4%, primaire 3,2%
Madrid : tertiaire 85%, secondaire 15%, primaire 0%
Ça se voit notamment dans son marché de bureaux qui n'est pas florissant (aussi dû au contexte économique du pays). Pour comparaison, le parc de bureaux barcelonais est équivalent à celui d'Athènes ou de Lyon et sa dynamique est nulle, voire négative.
L'industrie est donc bien plus développée, la Catalogne est la première région industrielle d'Espagne avec notamment l'automobile et l'électronique.
Barcelone est la deuxième destination touristique d'Espagne, juste derrière Madrid (9 millions de visiteurs), le tourisme représenterait d'ailleurs 10% du PIB (faut que je retrouve l'info pour être sûr).
La question que l'on se posait était : "est-ce que Barcelone est une ville de rang européen ?" que je reformulerais en "est-ce que Barcelone est une ville de première/seconde/troisième catégorie européenne ?" parce que la notion de "dimension européenne" d'une ville est assez vague. On peut de suite expédier la première catégorie, celle des "villes-mondiales" composé de Paris, Londres, Moscou et Istanbul (notons que la dernière est limite sur certains points). Maintenant la question est de savoir si Barcelone joue en seconde ou en troisième division. Je pense qu'elle appartient à la troisième division, je vais tenter d'expliquer pourquoi en interprétant les donnée précédemment citées et en comparant avec d'autres villes de seconde et troisième catégorie.
Pour la seconde division je poserais comme valeurs étalons : Madrid et Milan comme valeurs hautes, Munich, Berlin et Rome comme valeurs moyennes et Francfort comme valeur basse. Pour la troisième division je prendrais Hambourg, Vienne, Bruxelles et Amsterdam comme valeurs hautes (certaines seraient peut-être en seconde division mais les séparations sont poreuses), Athènes et Stockholm comme valeurs moyennes et enfin Lisbonne Stuttgart, Naples, Budapest et Copenhague pour fermer la marche.
Tout d'abord, je n'aborderai pas la démographie de manière directe, puisque le poids démographique d'une ville n'en fait pas une ville importante ou d'un certain rang, j'en veux pour contre-exemple des villes comme Genève ou Zurich qui sont des nains démographiques mais jouissent d'un rang assez élevé en Europe ou même dans le Monde.
Commençons donc par le PIB. D'après l'OCDE, Barcelone a un PIB de 135,8 milliards € en 2012. Ce chiffre est à nuancer par sa relative ancienneté (2012 était encore une période de récession en Espagne) et par la définition de l'aitre métropolitaine selon l'OCDE qui ne donne que 3,8 millions d'habitants à Barcelone alors que nombre de documents clament des populations entre 5 et 5,5 millions. Un autre chiffre qui circule donne un PIB de 177 milliards € pour une population de 5,5 millions. Pour le premier nombre, cela classe Barcelone entre Bruxelles et Varsovie, deux villes moins peuplées, mais qui sont capitales de leurs pays respectifs. Autant Varsovie n'est clairement pas en seconde division européenne (pas encore du moins), le cas de Bruxelles est plus compliqué. On a souvent tendance à "surclasser" Bruxelles au titre que ce serait "la capitale de l'UE" ce qui est partiellement faux (il y a 3 voire 4 capitales à l'UE qui est de toute façon une institution non étatique et décentralisée, c'est comme si NYC était la capitale du monde parce qu'elle abrite l'ONU). De manière plus concrète, Bruxelles reste une ville importante économiquement et culturellement, malgré sa population peu nombreuse, sa place est donc, selon moi, entre la seconde et la troisième division.
Si l'on prend le chiffre de 177 milliards €, on tombe entre Munich et Berlin (moins peuplées que Barcelone). D'aucuns diraient que la capitale économique de l'Allemagne est Francfort, ce qui fut vrai jusqu'en 2000 (grosso modo), mais qui est faux depuis que Munich a dépassé Francfort sur presque tous les domaines et surtout depuis que Berlin a rattrapé son retard et passé le cap de la réunification. Comme pour Bruxelles, il y a une différence entre ce que l'on entend et ce qui est. Pour le coup, si Barcelone se comparait avec Berlin ou Munich elle serait une ville de seconde division. Mais comme Bruxelles est la capitale de son pays et un centre décisionnel important, pour Berlin et Munich, les chiffres cachent aussi la "réalité du terrain". Munich abrite des firmes industrielles parmi les plus importantes du monde, ainsi que des sociétés tertiaires de premier rang, tandis que Berlin est la capitales allemande des télécoms, de plus, ces deux villes sont très actives dans la recherche en tout genre. Du côté de Barcelone, les entreprises auto sont souvent allemandes, parfois françaises (les usines SEAT ont fermé et ont été rachetées par Volkswagen) et seule la Caixa sort du lot comme entreprise tertiaire de premier rang (mais c'est quand même Madrid qui reste le centre bancaire et financier de l'Espagne). À noter tout de même, que Barcelone est un centre de congrès internationaux de premier plan (domaine presque entièrement dominé par l'Europe de l'Ouest, qui aide bien la visibilité internationale mais qui n'est donc pas vraiment représentatif de l'importance d'une ville) au même titre que Madrid ou Berlin.
Pour finir, un mot sur le marché de bureau qui m’emmènera vers ma dernière comparaison. Le parc de bureau barcelonais ne comporte que 5,9 millions de m², soit autant que Lyon ou Athènes et bien moins que Munich (entre 20 et 23 selon le sources), Berlin (19), Bruxelles (13) ou Madrid (13). En soit, ça ne veut pas dire grand chose, toutefois, j'ai été étonné que ce chiffre soit si faible. En fait, je rapprocherai finalement le cas (de manière très grossière) de Barcelone à celui de Miami aux USA. Quand on demande aux gens par chez nous si Miami est une grande ville aux USA, ils répondront presque tous par l'affirmative. Et ils auront raison car l'agglo de Miami compte pas moins de 6 millions d'habitants sur un littoral entièrement urbanisé de 70km de long. Or, en consultant un document recensant les aprcs de bureaux des grandes villes des USA, je fus surpris de voir que Miami fermait la marche des "grands" parcs de bureaux de plus de 10 millions de m², avec tout juste 10 millions, ce qui parait élevé, mais qui reste inférieur à des villes comme Denver, Atlanta, Minneapolis ou encore Baltimore. En cherchant un peu, on se rend compte que, en dehors du tourisme et de l'immobilier (les deux vont ensemble dans ce cas-là), Miami n'est qu'une ville de seconde zone aux USA économiquement parlant, alors que je l'aurais volontiers (et je ne suis pas le seul) classé directement après les plus grosses villes et au milieu des Dallas, Boston et autres Seattle. Il n'en est rien, malgré son PIB élevé (10ème des USA), dû en majorité à sa forte population et son industrie du tourisme, et sa très forte visibilité dans le Monde. Pour Barcelone, c'est peu ou prou la même chose : une ville possédant quelques domaine d'excellence et une notoriété immense, qui cachent une économie faiblarde et une importance dans la région qui se limite aux-dits domaines d'excellence, ce qui ne suffit pas à lui faire passer au rang supérieur, par manque de valeurs plus basiques et surtout stables (le tourisme est un domaine très variable). On peut rajouter en sus, un manque de vaisseaux amiraux qui porteraient la ville, comme on en trouve à Munich ou Madrid.
Pour conclure, et répondre à la question première, je classerais Barcelone parmi les capitales petites et moyennes comme Bruxelles, Vienne, Athènes, Amsterdam et Stockholm, c'est-à-dire dans le haut du panier des villes de troisième division. Pour passer à la catégorie supérieure, il faudrait que l'industrie soit moins dépendante de groupes étrangers et plus représentée par des grands groupes locaux et puis une économie plus tertiarisée en dehors du tourisme.
En espérant que ce fut clair.
Hors ligne
De Ziegfried
[...]par la définition de l'aitre métropolitaine selon l'OCDE qui ne donne que 3,8 millions d'habitants à Barcelone alors que nombre de documents clament des populations entre 5 et 5,5 millions.
Avec nos équivalents INSEE d'unité urbaine et d'aire urbaine quelles valeurs attribuer à Barcelone...?
Dernière modification par géogaga (16-08-2016 01:10:30)
Hors ligne
Merci de toutes ces données et de ton analyse.
L'étude dont je te parlais est :
« Les villes européennes. Analyse comparative », Céline Rozenblat, Patricia Cicille, Paris : La
Documentation Française (DATAR), 2003, 59p.
Elles avait été effectuée 15 ans auparavant ce qui a permis de montrer les évolutions.
On peut imaginer que cette analyse soit reconduite 15 après soit 2018 donc bientôt. ce serait bien car cette étude commence à dater. Mais l'esprit est là.
Tes chiffres montrent bien que les choses ont bougées depuis 15 ans et heureusement. Mais je ne vois pas en quoi Barcelone aurait perdu autant de rayonnement depuis cette étude de 2003.
L'analyse portait sur 15 critères.
- la population
- l'évolution de la population
- le trafic des ports maritimes
- le trafic de passagers des aéroports
- l'accessibilité des agglomérations (sur ce point Madrid est mal classée, Lyon est aussi bien classée que Londres par exemple)
- Les sièges sociaux des grands groupes européens
- Les places financières
- Le tourisme urbain
- Les foires et salons internationaux
- Les congrès internationaux
- Les musées
- Le patrimoine culturel des villes
- Les étudiants
- L'édition de revues scientifique
- Les réseaux de la recherche européenne
Au passage, encore hors sujet pour le coup, sur plusieurs de ces critères, Marseille s'est amélioré. Cela ne signifie pas que Marseille est plus agréable à vivre au quotidien, mais cela signifie que Marseille rayonne plus à l'international.
Concernant Barcelone aussi donc, ce sera intéressant de connaître l'évolution sur ces mêmes critères.
En tous cas, et je pense que tu seras d'accord, l'étude pré-citée révèle 2 idées importantes :
- Le rapport rayonnement /poids démographique est clairement à l’avantage des villes
françaises. Hormis Lille, Toulon et Valenciennes, toutes ont un rayonnement qui est
comparable voire dépasse largement ce que leur classement en terme de population laissait
présager.
- L’excellence européenne n’est pas (plus) à rechercher dans une densification et une
concentration urbaine excessive mais passe par la recherche d’un seuil critique en terme de
grandes fonctions métropolitaines.
Dernière modification par DEAAZ (16-08-2016 01:14:43)
Hors ligne
géogaga a écrit:
De Ziegfried
[...]par la définition de l'aitre métropolitaine selon l'OCDE qui ne donne que 3,8 millions d'habitants à Barcelone alors que nombre de documents clament des populations entre 5 et 5,5 millions.
Avec nos équivalents INSEE d'unité urbaine et d'aire urbaine quelles valeurs attribuer à Barcelone...?
Difficile à dire vu que les nombre donnés par l'OCDE collent bien plus aux AU qu'aux UU quand on compare les chiffres des villes françaises aux chiffres Insee, avec toutefois des différences notables pour certaines villes et pas de différence du tout pour d'autres. Les "aires métropolitaines" de l'OCDE correspondent donc plutôt aux AU, mais sont définies selon une méthode différente.
Hors ligne
DEAAZ a écrit:
Tes chiffres montrent bien que les choses ont bougées depuis 15 ans et heureusement. Mais je ne vois pas en quoi Barcelone aurait perdu autant de rayonnement depuis cette étude de 2003.
L'analyse portait sur 15 critères.
- la population
- l'évolution de la population
- le trafic des ports maritimes
- le trafic de passagers des aéroports
- l'accessibilité des agglomérations (sur ce point Madrid est mal classée, Lyon est aussi bien classée que Londres par exemple)
- Les sièges sociaux des grands groupes européens
- Les places financières
- Le tourisme urbain
- Les foires et salons internationaux
- Les congrès internationaux
- Les musées
- Le patrimoine culturel des villes
- Les étudiants
- L'édition de revues scientifique
- Les réseaux de la recherche européenne
Vu ces critères, je vois assez bien comment Barcelone peut se retrouver aussi bien classée. Le problème des classements (indépendamment du sérieux et de la crédibilité de ceux qui le font) c'est le principe même de résumer une interprétation de données brutes en un seul et unique score. Le rayonnement international ça ne se mesure pas comme on peut mesurer des données brutes comme le PIB ou la température. On peut au mieux faire une appréciation qualitative à partir de données brutes quantitatives et /ou qualitatives et faire ensuite des comparaisons entre plusieurs villes.
Ensuite, je tiens à préciser que je différencie totalement le rayonnement du rang d'une ville. C'est d'ailleurs ce que j'ai essayé d'expliquer dans mon précédent pavé. Barcelone a effectivement un rayonnement très important, mais ça n'en fait pas pour autant une ville de premier rang (ou de second rang). Pour reprendre l'exemple de Miami, qui a un rayonnement de premier rang mondial, on peut le comparer avec Détroit, dont la renommée est quantitativement bien inférieure à celle de Miami et qualitativement négative. Ces deux villes sont dans des mondes différents quand il s'agit du rayonnement mondial, toutefois elles sont dans la même catégorie lorsqu'il s'agit de leur place dans leur pays. Car Détroit possède toujours le cœur de l'industrie auto US (rien à voir avec les années 1950, mais quand même) et reste un lieu de création artistique de premier plan.
Si certaines villes se font plus discrètes que Barcelone dans certains domaines spécialisés, elles peuvent au final se révéler bien plus incontournable que cette dernière dans des domaines plus basiques (infrastructures, économie, R&D, politique, etc.). Non, je ne pense pas que Barcelone aie perdu en rayonnement, mais je ne pense pas pour autant qu'elle boxe dans la même catégorie que Madrid, Milan ou Munich, bien qu'elle puisse être plus visibles (pas forcément plus importante) que ces dernières sur certains domaines.
En tous cas, et je pense que tu seras d'accord, l'étude pré-citée révèle 2 idées importantes :
- Le rapport rayonnement /poids démographique est clairement à l’avantage des villes
françaises. Hormis Lille, Toulon et Valenciennes, toutes ont un rayonnement qui est
comparable voire dépasse largement ce que leur classement en terme de population laissait
présager.
- L’excellence européenne n’est pas (plus) à rechercher dans une densification et une
concentration urbaine excessive mais passe par la recherche d’un seuil critique en terme de
grandes fonctions métropolitaines.
D'accord avec ça.
Hors ligne
Comme tu le disais, les notions de ville européenne, capitale européenne etc. sont assez vagues et donc comme nous l'avons vu, tout dépend sur quels critères précis l'on se place.
Tout dépend ce que l'on met derrière le terme de "ville de rang européen" ou ce que l'on entend par "rayonnement". Evidemment, les chercheurs expliquent à chaque fois leur démarche dans le détail, ce que nous ne pouvons pas faire ici dans un post.
Mais finalement, dans ton analyse, tu sembles être d'accord avec l'étude communiquée sur le "rangement" de Barcelone dans une 3ème catégorie (ou division). Car dans cette étude, Barcelone est classée en 3ème catégorie, et fait donc partie des 13 plus grosses capitales européennes, Madrid, Milan et Amsterdam étant dans la deuxième catégorie dans cette étude. Je pense que là-dessus aussi tu tomberas d'accord.
Faire partie du top 13 ne signifie-t-il pas être une métropole européenne ? Pour moi si.
Mais pour trouver un compromis, disons alors que Milan ou Madrid sont des capitales européennes majeures, là où Barcelone reste une capitale européenne, mais pas majeure (l'étude montrant toutefois qu'il s'en faut de peu pour que Barcelone ait basculé en catégorie 2 en 2003, sur 7 catégories)
Je rappelle que l'étude portait sur 180 villes de plus de 200 000 habitants d'Union Européenne en 2003.
Hors ligne
Publicité
Juste une petite remarque sur Moscou et Istanbul : Si l'on parle des métropoles mondiales, ces villes sont clairement en -dessous de Paris et Londres, surtout Istanbul.
Hors ligne
DEAAZ a écrit:
Juste une petite remarque sur Moscou et Istanbul : Si l'on parle des métropoles mondiales, ces villes sont clairement en -dessous de Paris et Londres, surtout Istanbul.
Tout à fait. Istanbul a surtout l'ambition et les moyens de réaliser cette ambition, bien qu'actuellement elle ait pas mal de retard à combler. (même remarque pour Moscou)
... Mais vu qu'on se trouve sur le sujet consacré à Barcelone, on ne va pas épiloguer.
Hors ligne
pp. 43-44 un comparatif de la structure d'emploi des métropoles françaises : "La ville ordinaire saisie par l’économie : entre système mondialisé et ancrage local"
Recherche pour le PUCA | octobre 2015
http://www.urbanisme-puca.gouv.fr/IMG/p … onomie.pdf
un équivalent pour l'UE avec un support eurostat pour un benchmark de Barcelone...?
Hors ligne
The History of Barcelona, in 26 Interactive Maps
TANVI MISRA JUN 27, 2016
Flip through the key chapters in the city's life from 150 A.D. to 2010.
It’s now possible to flip through the key chapters of Barcelona’s life as a city, through the The Historic Charter of Barcelona.
This is a new interactive mapping project tracking the history of the capital of Spain’s Catalonia region from 150 A.D. to 2010, created by an urban-planning and data-viz collective called 300.000 Km/s (whose projects we’ve written about in the past).
...
Hors ligne
En attendant, le référendum d'indépendance a mis à ma l'économie de Barcelone et de la Catalogne en général, avant c'était un haut lieu du tourisme et beaucoup de gens y achetaient de l'immobilier pour les vacances ou pour s'y expatrier, mais maintenant une partie de ce public s'est redirigé ailleurs, principalement vers la Costa Blanca ; du moins, c'est ce que disent les pros du domaine. Maintenant, est-ce que Barcelone retrouvera son niveau d'avant ou devra accepter cette perte?
Hors ligne
Je suis à la recherche d'informations (en français) ou d'expériences quant à la ligne 9 du métro de Barcelone. Un ingénieur m'a en effet proposé cet exemple pour un projet de métro à Bordeaux.
Je me pose notamment quelques questions quant à la congestion des stations : est-ce que cela se passe bien dans les stations très fréquentées lorsque de nombreux usagers d'une rame sortent pour rejoindre les ascenseurs ? J'imagine des ascenseurs surchargés, dont les portes ne se ferment pas, tout le monde voulant monter dans les premiers ascenseurs disponibles etc ?
Hors ligne
MiKL-One a écrit:
Je suis à la recherche d'informations (en français) ou d'expériences quant à la ligne 9 du métro de Barcelone. Un ingénieur m'a en effet proposé cet exemple pour un projet de métro à Bordeaux.
Je me pose notamment quelques questions quant à la congestion des stations : est-ce que cela se passe bien dans les stations très fréquentées lorsque de nombreux usagers d'une rame sortent pour rejoindre les ascenseurs ? J'imagine des ascenseurs surchargés, dont les portes ne se ferment pas, tout le monde voulant monter dans les premiers ascenseurs disponibles etc ?
Salut Mickael
Et chapeau bas pour ton esprit quasi entrepreneurial, ton abnégation et ta constance au sujet d'une solution métro à Bordeaux.
Pense également à renforcer ton argumentaire géologique, avec ci-joint un article grand public pour illustrer la part d'ombre en la matière :
ici
Certes tu abordes le sujet pp. 77-78 dans ton document promotionnel, mais sans qu'il soit documenté, en dehors d'un schéma géologique de la ville très simplifié - tu as le droit de snober le BRGM - mais sans vraiment rassurer sur ce point, avec un risque consistant de dérive budgétaire pour ton projet... mais aussi un risque tout court pour les tissus urbains traversés par les lignes envisagées... Bizarre que tu n'ais pas non plus réactualisé ton document au vu de l'avancée des échanges sur notre forum : ici par exemple
Tu abordes les pieux de soutènement qu'on risque de rencontrer facilement en creusant le sous-sol bordelais. C'était alors une technique ingénieuse et élégante qu'utilisaient nos devanciers pour les constructions - et ouvrages de franchissement - construits au moins depuis le XVIIIe s., avec les meilleures illustrations du côté de la façade Tourny sur les quais et le pont de pierre, comme beaucoup savent déjà.
Ingénieux et élégant comme procédé dans la mesure où ça évite le phénomène de fluence des terrains que l'on compte conquérir, en s'en servant comme assise/assiette d'un bâtiment ou d'un ouvrage lourd, comme un pont, un immeuble... ou un caisson en béton armé destiné à recevoir une voie de métro.
Une bonne part des terrains sédimentaires fluviatiles récents de la commune de Bordeaux ont cette caractéristique. Géologiquement on les répertorie dans les terrains quaternaires, pléistocène (les plus anciens) et Mindel (seconde glaciation), avec toute la granulométrie qui existe entre les argiles et les graviers. Ils sont gorgés d'eau et toute masse importante qui repose dessus trouve sa place dans un équilibre isostatique : ça a tendance à s'enfoncer et toute barrière ou perturbation liée à la présence d'une masse tend à modifier le voisinage immédiat... avec des affaissements. Et cette zone n'est pas réduite à la seule proximité immédiate du fleuve...
Ci-dessous une petite partie de la carte géologique de la commune, avec les terrains répertoriés qui répondent à la description sous la nomenclature suivante : Fx et Fy pour simplifier. Les fameux "marécages"...
Tu ne manqueras de me corriger en cas d'erreur, mais il me semble que la première version de ton dossier date de cinq-dix ans, et bien sûr tu ne pouvais pas aborder la situation à Karlsruhe (pp. 18-19, "inventeure" d'un "modèle"...) - qui est au centre de ton plaidoyer... -, avec justement les déboires géologiques rencontrés, qui ont outrageusement plombé l'enterrement des lignes de tram et S-Bahn... avec un quasi triplement du coût, ouvrages routiers compris.
En matière de risques de dérives budgétaires pour les différents projets VAL et les coûts effectifs - peut être à mettre en regard avec tes "évaluations" bordelaises - je te rappelle ma modeste recherche artisanale sur Wiki :
Dernière modification par géogaga (14-04-2018 18:42:11)
Hors ligne
Bon géogaga, que tu ne sois pas d'accord avec la solution métro, soit. Mais de là à aller chercher MiKL-One sur d'autres sujets et pondre une réponse qui n'a strictement rien à voir avec sa question, tu abuses.
Hors ligne
géogaga a écrit:
Bon géogaga, que tu ne sois pas d'accord avec la solution métro, soit. Mais de là à aller chercher MiKL-One sur d'autres sujets et pondre une réponse qui n'a strictement rien à voir avec sa question, tu abuses.
bah... que ce soit pour un édifice ou un projet de ce genre on commence par les fondations, non... ?
on ne pourra m'accuser de mettre la charrue avant les boeufs, et c'est de notoriété publique que la géologie bordelaise est un gros obstacle pour y en enfouir quoi que ce soit... et ce principe de réalité est bon à rappeler à toutes les étapes du projet de Mickael - dont la phase escalators - basé sur un document promotionnel qu'il a manifestement mal préparé, documenté et réactualisé...
et on n'est pas du tout hors sujet quand il s'agit de tenter de montrer l'incongruité de "l'exotisme" pour un projet de ce genre...
Quant à aller chercher mon camarade sur toutes les rubriques de PSS qu'on ne se méprenne pas : il fait exactement la même chose avec mézigue, nous sommes devenus des inséparables je crois...
Bon... et qu'on me permette un peu d'humour avec ce personnage très susceptible et vaniteux :
qu'il trouve un "ingénieur" c'est bien, mais je pensaiis qu'il aurait été encore mieux fondé(!) à dénicher au préalable un géologue spécialiste des couches fluviatiles et de leur géodynamique :
et devant témoins je peux même contribuer à lui faire une petite biblio là-dessus, avec un recentrage bordelais, et un topo sur les opportunités/menaces de son choix technique de transports urbains... au cas où il vaudrait bien rafraîchir son document.
Dernière modification par géogaga (14-04-2018 21:42:17)
Hors ligne
T'es juste pas dans le bon sujet et c'est lassant. Si tu as des élements à apporter tu sais ou les mettre étant donné le nombre de messages que tu as postés sur le topic transport bordelais.
Hors ligne
Hors ligne
A la sortie de la ville, à Sant Adria, une ancienne centrale thermique des années 70 (dont les 3 cheminées culminent à 200m de hauteur je crois) est en attente de reconversion. Les 3 cheminées ont été classées patrimoine culturel de la ville de Sant Adria. Là-bas, ce coin-là est aussi appelé Tchernobyl par les habitants.
J'ai pu m'y promener il y a quelques années. La plage à ses pieds n'a pas l'air accueillante, et pourtant elle l'est.
Un promoteur égyption a proposé ce projet. Très kitsch et mégalo à mon goût. Vous ne trouvez pas ?
https://elpais.com/ccaa/2019/06/18/cata … 14235.html
Hors ligne
Espagne : comment les JO de Barcelone de 1992 ont transformé la ville
Vidéo du 20h de France 2 : https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-ol … 40551.html
Hors ligne
PSS | Forum de discussion | Reste du monde | Europe | Espagne | Discussion : Barcelone… |
Publicité