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Je n'osais pas le signaler, mais le journal de la Vallée de l'Aubance (250 exemplaires environ) vient de publier une intéressante étude sur la jalousie des Manceaux vis-à-vis des Angevins. D'après l'auteur, elle plongerait ses racines dans l'histoire la plus ancienne. Du temps du bon roi René notamment, qui aurait refusé d'épouser une jeune mancelle à cause de la forme assymétrique de ses yeux, ce qui aurait été vécu comme une sorte d'humiliation par les Manceaux qui, paraît-il, souffrent souvent de ce léger défaut oculaire. Bien sûr, je ne sais pas quel crédit il faut apporter à cette analyse (et je ne dis pas que leonlelionceau en soit personnellement victime), mais tout de même, je trouve ça intéressant.
Bon, c'est fini oui ?... (Je ne trouve pas cette dernière remarque d'un niveau particulièrement fin entre parenthèses... )
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MyNight a écrit:
Bon, c'est fini oui ?...
(Je ne trouve pas cette dernière remarque d'un niveau particulièrement fin entre parenthèses... )
Sorry...
Blague à part, je ne me souviens plus combientième était classé le Mans par le Nouvel Obs (ni même s'il était classé d'ailleurs).
Ah toujours la petite guéguerre Angevin -Manceau!!!! Je pense dans ces cas là que nous ne sommes pas toujours très objectifs puisque notre côté chauvin évidemment ressort beaucoup.
Personnellement je pense que ces deux villes peuvent être comparées puisqu'elles sont de même taille, appartennent à la même région mais j'ai quand même l'impression que même si Le Mans a une notoriété plus importante qu'ANgers, cette dernière est bien plus attirante et plus dynamique. Peut-être aussi que l'attrait de la côte joue énormément... Le principal c'est qu'elles ont chacune leurs attout pour tirer leur épingle du jeu.
davrillé a écrit:
Le principal c'est qu'elles ont chacune leurs attout pour tirer leur épingle du jeu.
Belle tentative de pacification, Davrillé !
Pour être honnête, moi, je ne faisais que m'amuser en taquinant un peu l'ami lionceau qui avait mal interprété mon post sur le Nouvel Obs. Je ne suis Angevin que depuis quelques mois, je ne peux donc en tirer aucun orgueil et les querelles régionales me sont vraiment complètement étrangères. D'un autre côté, je trouve sympathique qu'on monte au créneau pour défendre sa ville, sa région ou son pays, comme il le fait, si, bien sûr (comme c'est le cas ici d'ailleurs), c'est l'attachement pour son sol natal et non la haine de l'autre qui nous motive.
Après, évidemment, tout est question de goût. Si moi j'ai choisi Angers alors que je pouvais aussi bien aller ailleurs (je n'y ai aucune racine, je n'y connais absolument personne, et j'ai visité plusieurs villes avant de me décider), c'est parce que la ville me plaît beaucoup (et même un plus chaque jour). Pour moi, Angers possède l'essentiel : c'est beau, c'est riche culturellement, et la nature est à deux pas. Je n'en demande pas plus pour être heureux.
Le Mans, que je connais mal, m'a l'air plus ouvrière, plus austère, moins belle et moins dynamique culturellement. Personnellement, je n'aimerais pas y vivre, mais, heureusement, nous avons tous des besoins différents et, sincèrement, je suis très heureux pour leolelionceau qu'il aime sa ville.
La ville d'Angers dispose désormais de 560 places de parking gratuit réparties sur six parkings relais-bus autour du centre-ville.
Leur nombre sera augmenté lors de la mise en service du tram.
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Bonjour à tous !
Histoire de détendre l'atmosphère (Le Mans et Angers sont toutes les deux de très belles villes, mettons nos préjugés de côté...), je vous informe, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, que le site d'Angers Loire Métropole a été relooké. Le résultat est d'ailleurs assez remarquable (pour ne pas dire vraiment vraiment bien). Je vous conseille particulièrement d'aller jeter un coup d'oeil dans la section "vidéos panoramiques" (en haut à gauche sur la page d'accueil) : on peut y découvrir de superbes vidéos des différentes communes composant l'agglo, du tram, des sites remarquables, etc.
Bref, du très bon et très gros boulot de com. Et c'est ici :
http://www.angersloiremetropole.fr
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Merci Rubino, intéressant en effet. Toutefois, je constate que les panoramiques sont très très très ruraux : la comm angevine ne s'est jamais assumée comme celle d'une ville... Sur les milliers de photos de la photothèque de l'agglo, et même de la ville, très peu étaient récentes sur la ville urbaine, en 2001. Par contre, on y trouvait des milliers de photos de parcs, de nature, de vallées, de Loire... Je l'avais signalé à l'époque quand j'y bossais. Angers ne s'est jamais assumée comme urbaine (avec des boulevards, des tours, des tags, de la crasse et des habitants) pour la comm encore une fois. La plupart des villes de l'agglo paraissent être des petits villages paumés et inondables, si on fait le compte. Pour moi, c'est une erreur de communication car cela ne m'inciterait pas à approfondir si je voulais trouver un endroit où implanter mon entreprise.
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Tu as raison.
Mais, je ne sais pas si tu as remarqué, le côté "paysage rural" qui est montré et auquel tu fais référence se ressent beaucoup dans les villes de l'agglomération hormis Angers, caractérisées pour la plupart par une superficie importante et à contrario une urbanisation peu dense et dispersée...
Mais bon, c'est mon point de vue, et puis je me suis peut-être mal exprimé tout à l'heure : on va dire que j'ai surtout été bluffé par la qualité graphique du site et des vidéos plutôt que le travail de communication.
Sinon, que penses-tu finalement du gazon prévu sur le boulevard Foch pour le passage du tramway ?
Pas si mal que ça, non ?
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Mais, je ne sais pas si tu as remarqué, le côté "paysage rural" qui est montré et auquel tu fais référence se ressent beaucoup dans les villes de l'agglomération hormis Angers, caractérisées pour la plupart par une superficie importante et à contrario une urbanisation peu dense et dispersée...
Oui, ça c'est exact - dû à l'emprise des zones inondables qui est peu commune, sachant que l'eau est très présente dans l'agglo. Mais c'est dommage parfois de ne pas oser montrer une ZUP, ou une autoroute, après tout c'est le cadre de vie de beaucoup plus d'habitants dans l'agglo. Mais bref
Pour le gazon boulevard Foch, franchement, je demande à voir. J'ai vu celui des Maréchaux à Paris : c'est très particulier comme atmosphère, j'ignore si ça peut fonctionner dans la durée sans être changé souvent (certaines parties proches des pavés sur les bords sont déjà abîmées, genre bouillasse. Sinon, boulevard Foch, j'aimais bien l'aspect minéral, symbolisant l'espace urbain qui, à Angers, est de toute façon toujours très fleuri, aéré et planté. J'espère que l'image de la ville ne va pas finir par se transformer en celle d'un gros bourg, ce sera contre-productif. D'autant qu'une chose est certaine, cette pelouse donne envie lorsqu'elle est neuve de s'y promener. Or, il est tout à fait interdit évidemment d'y poser les pieds. C'est frustrant à force Le côté 'message vert' peut être un peu surdéterminant à force. Il me semble que le tramway nantais, urbain par excellence, n'a pas besoin de ce colifichet pour s'affirmer. Mais bon, ce n'est qu'un point de vue...
Après tout, le tram d'Orléans a fière allure aussi...
Pourtant, il me semble que ce dernier n'est pas engazonné dans le centre-ville... A confirmer.
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Dis-donc, je vois un somptueux rond-point engazonné presque en face de la Mairie... On voit bien là aussi que les restrictions de voies assignées à la circulation automobile sont très prégnantes. Le gazon entre ce rond-point et la rue d'Alsace, où passera le tram, dépasse la voie ferrée de 300 bons mètres... Là, on est dans une politique de voirie et de plan de circulation globales, qui dépasse donc le simple cadre d'un tram. Sur cette portion, quitte à jouer le jeu, j'espère qu'on ne se cantonnera pas à de la pelouse - qui sera vite piétinée. Autant jouer le jeu et faire dans le végétal pur et dur dans ce cas, Angers a besoin de se positionner ainsi, d'autant que c'est pile poil devant l'Office Communautaire des Variétés Végétales...
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Bizarre tout de même... Mais bon, pourquoi pas ? Je remarque que l'espace dévolu aux piétons sera lui aussi diminué, par contre. J'espère que la perspective du boulevard ne paraîtra pas trop écrasée. Enfin bon, ça a l'air très intéressant quand même, je demande à voir avec curiosité !
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Pour moi ce qui veulent faire n'a pas de sens ... Nous sommes à deux voies boulevard foch, passer à une voie risque de créer de gros embouteillages
Syl a écrit:
Pour moi ce qui veulent faire n'a pas de sens ... Nous sommes à deux voies boulevard foch, passer à une voie risque de créer de gros embouteillages
Je pense que c'est exactement le but recherché : pour inciter à prendre les transport en commun.
A Paris, Delanoë a fait ça et tout le monde a hurlé, et hurle encore. Mais c'est efficace, le nombre de voiture diminue dans Paris.
On ne peut pas lutter contre la voiture sans rendre son usage moins commode ou plus cher.
MyNight a écrit:
Angers ne s'est jamais assumée comme urbaine (avec des boulevards, des tours, des tags, de la crasse et des habitants) pour la comm encore une fois. (...) Pour moi, c'est une erreur de communication car cela ne m'inciterait pas à approfondir si je voulais trouver un endroit où implanter mon entreprise.
Je trouve ça vraiment déroutant, comme réflexion !...
Tu es en train de dire que les tags, la crasse, les voitures, les tours et la forte densité des habitants sont ce qui devraient attirer les entreprises à Angers ? Que leur abscence ferait fuir ? Mais Angers n'est pas cela ! Angers est une petite ville de province, avec une faible densité de gens dans la rue, un rythme plus lent, des bâtiments proprets et fleuris, des rues piétonnes, la nature proche, etc. On peut trouver ça endormi, ennuyeux, provincial, et même sinistre, mais c'est la réalité : Angers est une petite ville de province et c'est tant mieux !
Parfois, j'ai l'impression que les provinciaux ont honte d'être provinciaux, qu'ils voudraient que leur ville ressemble à une grande capitale trépidante, pleine de tours géantes, de boîtes de nuit branchées et d'embouteillages. Moi qui suis Lyonnais, même à Lyon j'ai remarché cela : le complexe vis-à-vis de Paris est incroyable, on passe son temps à critiquer et à imiter en même temps. Marseille, c'est pareil, ou même pire. Mais la province doit s'assumer comme province : ce qui peut attirer un entrepreneur parisien, c'est justement qu'elle est la province. Ceux qui veulent quitter Paris, c'est pas pour retrouver Paris en moins bien, c'est pour fuir les voitures, les milliers de gens qui se bousculent sur les trottoirs, les tours, la pollution, les tags et la crasse.
Quand j'ai annoncé autour de moi, à Paris, que j'allais vivre à Angers, des gens m'ont dit "Mais qu'est-ce que tu vas t'enterrer dans ce trou ?!" Quand je suis arrivé à Angers, des Angevins m'ont demandé "Mais pourquoi avez-vous choisi Angers ?" A l'arrivé, si j'écoutais les gens qui me parlais, j'en concluais que j'étais un abruti...
Vous allez sans doute récuser mon analyse car vous êtes "fiers" d'être Angevin, mais j'ai parfois l'impression que cette fierté n'est pas si monobloc que ça...
Ca y est, vla NouvelAngevin qui me retombe sur le râble. Je me demande ce que j'ai dû faire dans une vie antérieure...
Bon, d'une part, je parlais en professionnel de la communication. Ayant bossé six mois sur le le projet d'agglomération Angers 2015, je reconfirme qu'à l'époque, il y avait un énorme problème de positionnement de l'agglo sur la carte de France, et que la manière dont on refusait l'urbanité était d'une grande complexité à traiter. Ainsi, oui, j'aurais aimé montrer Angers en 2001 avec ses travers - par une iconographie ad hoc - en montrant un contraste avec les solutions envisagées pour 2015. Ca ne se fait pas trop, mais voilà un passage de mon rapport d'audit, puisque je dois toujours me justifier ici
3,2,5 L’iconographie
Il ne sera pas de mon objet d’entamer ici une analyse générale sur la place de l’iconographie dans un projet éditorial. Des considérations théoriques sur une sémantique et une sémiologie de l’image dans un contexte textuel seraient ici les malvenues, car je me place dans un cadre pragmatique. Je peux simplement faire quelques remarques précises sur la ligne éditoriale que j’ai choisie. En effet, la photographie donne à montrer, et en cela, ce qu’elle montre doit être identifiable immédiatement par le lecteur. En d’autres termes, la photographie nourrit le texte dans un rapport de réciprocité, le sens de l’image varie selon son contexte. Le choix des photographies n’est donc jamais innocent ni gratuit, puisqu’il contribue à asseoir le sens du texte. C’est dire si l’aspect iconique du projet éditorial n’est pas à négliger.
3,2,5,1 Les photographies
La gageure consiste dans l’adaptation des « photographies idéales » qu’on souhaiterait trouver, aux stocks existant dans les photothèques à disposition. J’ai dû pour cela faire des recherches approfondies dans la photothèque d’Angers-Agglomération qui compte 18 000 clichés, puis dans la photothèque de la Ville d’Angers, qui compte environ 340 000 clichés. Il vient ici quelques remarques.
D’une part, une photothèque institutionnelle n’est pas, comme on pourrait le croire de prime abord, un endroit où sont stockées autant de traces du réel, comme s’il s’agissait d’une mémoire des lieux à jamais figée, copies conformes du réel. Les photothèques semblent en effet être nettement orientées vers une interprétation du réel allant dans le sens d’une certaine béatification. Les sujets sont scrupuleusement triés, et le réel y est fréquemment enjolivé, ou tout du moins fixé sur la pellicule de manière flatteuse. Bruno Amiot, le responsable de la photothèque d’Angers, aime a dire qu’il n’a à sa disposition « que du beau ».
Cela signifie que la photographie évolue non dans l’univers du réel, mais bien dans l’univers du mythe. Ceci est intéressant au moins à deux points de vue :
Il est impossible de trouver des clichés représentant des scènes de la vie réelle dans ce qu’elle a de rude : pas d’embouteillages sur les boulevards, pas d’entrées d’immeubles taguées, pas de cabines de bus ou de téléphone défoncées. Les ZUP sont fraîchement repeintes, le ciel est toujours bleu. C’est dire combien l’œil du photographe est guidé par des considérations qui refusent souvent la conception de l’urbaniste. Dans le cadre du projet d’agglomération, je souhaitais souvent, pour illustrer Angers en 2002, montrer la quotidienneté sans mensonge, sachant qu’il est facile de lui opposer des contrastes pour illustrer Angers en 2015. Par exemple, une photo de boulevard saturé, en pleine heure de pointe, prend un sens très particulier si elle est confrontée à une photo représentant une piste cyclable, des bus et des piétons cohabitant sur une même avenue déserte. Un cliché de ZUP sinistre prend une autre valeur si on lui confronte un lotissement HQE de petits immeubles collectifs noyés dans un écrin de verdure. C’est le contraste entre plusieurs photographies qui fait sens, ce n’est jamais une seule photo isolée. Or, dans l’état actuel des photothèques institutionnelles, il est pratiquement impossible de trouver des photos acceptant le réel. Le seul embouteillage que j’ai trouvé date en effet de 1976…
La magnification du réel est vraisemblablement caractéristique d’un refus angevin de l’urbanité. Trouver des photographies de parcs, de jardins, de paysages bucoliques, ne pose aucun problème. Trouver des photographies de nœuds autoroutiers, de tours, de grands ensembles, de grosses infrastructures, est bien plus délicat. Angers aurait-elle honte d’être une ville ? Mon premier choix de photographies à la photothèque d’Angers-Agglomération était de ce point de vue fort représentatif. En faisant un bilan intermédiaire, j’ai remarqué avec surprise que sur 30 clichés, pas un seul ne comportait une automobile, pas un seul ne représentait la moindre barre HLM. Plus inquiétant, pour des raisons de droits, pas un seul cliché ne comportait un être humain. Est-ce à dire que la vision idéale d’une ville, pour un photographe, est une cité sans béton, sans habitants et s’inscrivant dans de grandes perspectives géométriques esthétiques mais un peu vaines ?
À la lumière de ces remarques, on voit bien qu’une photothèque est tout entière nourrie par des mythes. Ces mythes peuvent dangereusement se substituer à une ligne éditoriale si on n’y prend pas garde, et ce de manière tout à fait inconsciente pour celui qui est chargé de mener à bien la recherche iconographique. Par exemple, comment illustrer la « qualité urbaine » ? Le mythe de la qualité est opposé au mythe de l’urbanité, la « qualité urbaine » relève de l’oxymore. On est donc immédiatement tenté de trouver des photographies représentant la qualité de vie, c’est-à-dire un art de vivre. La qualité de vie, c’est avant tout avoir l’opportunité de prendre son temps et d’être libre. Une photographie montrant une petite famille heureuse au jardin des Plantes ensoleillé parmi les fleurs serait tentante, d’autant que la photothèque de la ville d’Angers regorge de ce type de photographies. Simplement, 80 photographies ainsi choisies tronqueraient immanquablement le sens même du projet d’Agglomération. Si Angers est une cité-jardin, alors pourquoi ne pas vivre à la campagne ? Si Angers n’est pas une métropole, alors n’est-elle pas simplement une de ces innombrables préfectures non identifiables noyées par la campagne alentour ?
Pour donner à l’agglomération une connotation de métropole verte ou de métropole durable, il faut savoir conjuguer différents contrastes et paradoxes. Par exemple, le contraste horizontalité (grands espaces) / intimité (écrin, protection quasi amniotique) a été systématiquement choisi dans le cadre du projet d’Agglomération. De même, les photos aériennes montrant des images flatteuses d’Angers-grande ville alternent toujours avec des scènes de proximité. La haute technologie alterne avec la tradition, le mouvement avec le repos, le béton avec la chlorophylle, etc. La vision synthétique qui en découle est celle d’une ville « équilibrée », conciliant gigantisme et taille humaine, laideur bétonnée et cadre de vie paradisiaque. Toute béatification est contrebalancée par une intrusion du réel qui limite le mensonge à n’être plus qu’un repositionnement du réel (et non plus une transcription flatteuse mais niaise). En d’autres termes, le lecteur ne connaissant pas Angers se trouve confronté à une métropole originale et attrayante, ni trop grande pour être inhumaine, ni trop petite pour être insignifiante. Ce parti pris iconographique a pour résultat de montrer une ville homogène : elle est habitée, en mouvement, elle s’étale, elle est urbaine dans le sens métropolitain du terme, mais elle reste à taille humaine : ses écrins de verdure protègent les habitants, le mouvement est aussi celui du temps qui passe lentement, l’étalement est mesuré car il est grignoté par la nature qui pénètre d’ailleurs fort loin dans le tissu urbain, et la connotation métropolitaine est ainsi contrebalancée par une connotation de développement durable. Le choix iconographique est donc placé sous le signe du symbolique, de l’allégorique. Une photo ne décrit pas le réel, elle l’interprète, et tout choix iconographique doit être guidé par la conscience de cela.
D'autre part, je constate que prendre Angers pour une "petite ville de province" montre combien la comm angevine est défaillante. C'est, au moins, avec 270 000 habitants et une densité de 3 500 hab/km², une ville moyenne donc, mais bon, n'ergotons pas. Ce n'est pas de la fierté (je m'en fiche pas mal, j'en suis parti), mais il s'agit juste d'être objectif parfois...
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NouvelAngevin a écrit:
Syl a écrit:
Pour moi ce qui veulent faire n'a pas de sens ... Nous sommes à deux voies boulevard foch, passer à une voie risque de créer de gros embouteillages
Je pense que c'est exactement le but recherché : pour inciter à prendre les transport en commun.
A Paris, Delanoë a fait ça et tout le monde a hurlé, et hurle encore. Mais c'est efficace, le nombre de voiture diminue dans Paris.
On ne peut pas lutter contre la voiture sans rendre son usage moins commode ou plus cher.
Je ne pense vraiment pas que ça soit une solution. Sinon comme dit MyNight je doute qu'Angers soit "Angers est une petite ville de province, avec une faible densité de gens dans la rue, un rythme plus lent, des bâtiments proprets et fleuris, des rues piétonnes, la nature proche, etc. On peut trouver ça endormi, ennuyeux, provincial, et même sinistre, mais c'est la réalité : Angers est une petite ville de province et c'est tant mieux !"
Mouais ... 15e ville de france, comme dit ci dessus plus de 270 000 habitants dans l'agglo je n'appel pas ça une "petite ville de pronvince".
Après tu dis
Parfois, j'ai l'impression que les provinciaux ont honte d'être provinciaux, qu'ils voudraient que leur ville ressemble à une grande capitale trépidante, pleine de tours géantes, de boîtes de nuit branchées et d'embouteillages.
Je ne suis pas du tout d'accord, j'ai énormément de personnes dans ma famille qui n'auraient absolument pas envie de voir Angers se transformer en "lyon ou en grenoble (niveau densité)". Il est normal par contre que des gens actif sur un site d'architecture aimerais voir Angers avec plus de grands batiments etc.
MyNight a écrit:
Ca y est, vla NouvelAngevin qui me retombe sur le râble. Je me demande ce que j'ai dû faire dans une vie antérieure...
.
Il faut bien que quelqu'un te pousse dans tes retranchements pour faire sortir de toi le meilleur ! (En tout cas, moi, le consensus m'endort, et je ne réfléchis jamais mieux qu'en discutant avec des gens intelligents dont je ne partage pas les vues
)
Ce que tu dis sur la photothèque, on ne peut qu'être d'accord : c'est une vision magnifiée de la ville, qui tend à l'occultation du réel, et donc au mensonge, ou pour le moins à la manipulation. Mais bon, toute présentation humaine est orientée par une intention. Il n'y a que les machines qui n'en ont pas. Une représentation "objective" d'Angers, ce serait une représentation neutre, plate, sans point de vue, parfaitement inintéressante. Angers se pense elle-même comme une ville équilibrant les couples antinomiques grande ville/campagne, tradition/modernité, etc. Ce n'est pas forcément une réalité objective pure et dure, plutôt un idéal de soi derrière lequel elle court. Perso, je trouve ça assez sain, dans la mesure où cet idéal là me convient en tant qu'habitant. Quand je vante Angers à des gens qui ne la connaissent pas, je me rends compte que j'utilise assez vite ce genre d'argument : "ville à la campagne", "petite mais vivante", "historique mais pas muséifiée", etc. Que la ville exclut les embouteillages de la représentation idéalisée d'elle-même me semble vouloir dire, non pas qu'il n'existe pas d'embouteillage, mais qu'elle ne veut pas qu'il en existe : c'est là le premier pas d'une action anti-embouteillage concrète. La politique pompidolienne d'adaptation de Paris à la voiture a elle aussi commencé par une représentation idéale de la ville : un Paris moderne traversé d'autoroutes urbaines. Ce fut le premier pas d'un programme d'actions concrètes.
Ce que je veux dire, c'est que la représentation idéale qu'une ville se fait d'elle-même est plus qu'une simple volonté de représentation : c'est déjà le début d'une politique, d'un programme d'action.
Syl a écrit:
Mouais ... 15e ville de france, comme dit ci dessus plus de 270 000 habitants dans l'agglo je n'appel pas ça une "petite ville de pronvince".
Grand ou petit : c'est évidemment très relatif... et qui est habitué à Mexico ne verra pas Angers comme celui qui a grandi à Cantenay-Epinard. Mais au delà de ce relativisme élémentaire, il existe à mes yeux une différence essentielle entre "grande ville" et "petite ville". Ce n'est pas facile à expliquer, mais je vais essayer.
Prenons l'exemple de Paris. Tu n'y as jamais de vision d'ensemble, car la ville est trop vaste pour faire l'objet d'une représentation mentale unifiée : non seulement tu ne la vois jamais en entier, mais tu n'arrives pas non plus à la te la représenter en entier à cause de sa complexité : complexité spatiale, humaine, sociologique, événementielle, architecturale, etc. Du fait de cette incapacité de se la représenter mentalement de manière unifiée, l'esprit de celui qui y vit est englobé par la ville. Dans une ville plus petite comme Angers, en revanche, tu éprouves la sensation (toute subjective et criticable, mais néanmoins réelle) que tu peux te représenter Angers comme un tout, que ta capacité de représentation déborde la ville. Moi, à Angers, je ne me sens jamais englobé par la ville. D'ailleurs, il me suffit de prendre mon vélo pour en sortir et la voir de l'extérieur. A Paris en revanche, il faut faire des heures d'embouteillage ou de train pour sortir de la ville : et même quand tu en sors, tu ne vois jamais de l'extérieur, comme une chose en soi que tu peux objectiver.
Pour dire les choses autrement : Paris se vit comme un monde, alors qu'Angers se vit comme une partie du monde, comme un port d'attache. Pour moi, c'est une différence radicale qui fait que l'expérience de vivre à Paris est une expérience de "grande ville", à l'instar de celle qui consiste à vivre à Mexico ou à Londres, alors que je vis Angers comme une "petite" ville (ou une ville "moyenne", si tu préfères).
Pour en revenir à la question de la voiture en ville, du tramway et du bd Foch qui passe en 2x1 voie, il me semble qu'on ne peut pas vouloir à la fois lutter contre le mitage et l'étalement urbain d'un côté, et refuser qu'on pénalise fortement la voiture en ville de l'autre.
Tant qu'on pourra facilement se déplacer en voiture dans l'aglo entre le centre et la périphérie, il est évident que les gens resteront attirés par le modèle pavillonaire. Si l'on veut lutter efficacement contre ce modèle, et densifier la ville, on ne peut pas faire l'économie d'une politique anti-voiture forte. Le Bd Foch qui passe en 2x1 voies est un exemple d'une telle politique.
Ouest-France, 30/11/2006
Édition du jeudi 30 novembre 2006
Le Zénith de Nantes pourra accueillir jusqu'à 8 500 spectateurs dont 6 800 assis.Reuters
Le Zénith de Nantes ouvre : Angers, Rennes doivent-elles trembler ?
Enquête. Après Caen, Nantes s'offre un Zénith qui sera inauguré vendredi. Ses 8 500 places vont-elles modifier le paysage culturel de l'Ouest ?
Le Zénith de Nantes ouvre au moment où Rennes s'apprête à plonger dans lesTransmusicales. Samedi, ce sont les deux équipes de foot qui s'affronteront au stade de la route de Lorient. Ouh la la, que de symboles, que de télescopages ! N'entrerait-on pas à nouveau dans une phase aigue de cette rivalité qui de loin en loin irrite les deux villes ? Joëlle Erhel, la directrice du MuzikHALL, un hall du Parc Expo de Rennes, balaie l'interrogation, agacée : « Une guéguerre avec Nantes ? Ça ne m'intéresse pas. Je trouve ça ridicule. » Le MuzikHALL, 7 000 places, remplace depuis quelques mois le Liberté, 5 500 places dans l'hyper centre, en rénovation jusqu'à fin 2008.
[...]
À Rennes, le train du Zénith est passé et ne repassera sans doute pas. « Ce n'est pas une structure suffisamment souple pour entrer dans une politique culturelle » juge Sylvie Robert, l'adjointe à la culture. À Brest en revanche, on étudie la question très sérieusement. Un dossier sera présenté à la communauté urbaine d'ici à la fin de l'année. « Nous attirons du public depuis les Côtes-d'Armor et même le Morbihan, plaide Jacques Sévellec, le directeur de la Sopab. Et notre parc des expos de la Penfeld (12 000 places) ne peut pas remplacer un Zénith. »
Marc PENNEC.
Ouest-France
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NouvelAngevin a écrit:
Syl a écrit:
Mouais ... 15e ville de france, comme dit ci dessus plus de 270 000 habitants dans l'agglo je n'appel pas ça une "petite ville de pronvince".
Grand ou petit : c'est évidemment très relatif... et qui est habitué à Mexico ne verra pas Angers comme celui qui a grandi à Cantenay-Epinard. Mais au delà de ce relativisme élémentaire, il existe à mes yeux une différence essentielle entre "grande ville" et "petite ville". Ce n'est pas facile à expliquer, mais je vais essayer.
Prenons l'exemple de Paris. Tu n'y as jamais de vision d'ensemble, car la ville est trop vaste pour faire l'objet d'une représentation mentale unifiée : non seulement tu ne la vois jamais en entier, mais tu n'arrives pas non plus à la te la représenter en entier à cause de sa complexité : complexité spatiale, humaine, sociologique, événementielle, architecturale, etc. Du fait de cette incapacité de se la représenter mentalement de manière unifiée, l'esprit de celui qui y vit est englobé par la ville. Dans une ville plus petite comme Angers, en revanche, tu éprouves la sensation (toute subjective et criticable, mais néanmoins réelle) que tu peux te représenter Angers comme un tout, que ta capacité de représentation déborde la ville. Moi, à Angers, je ne me sens jamais englobé par la ville. D'ailleurs, il me suffit de prendre mon vélo pour en sortir et la voir de l'extérieur. A Paris en revanche, il faut faire des heures d'embouteillage ou de train pour sortir de la ville : et même quand tu en sors, tu ne vois jamais de l'extérieur, comme une chose en soi que tu peux objectiver.
Pour dire les choses autrement : Paris se vit comme un monde, alors qu'Angers se vit comme une partie du monde, comme un port d'attache. Pour moi, c'est une différence radicale qui fait que l'expérience de vivre à Paris est une expérience de "grande ville", à l'instar de celle qui consiste à vivre à Mexico ou à Londres, alors que je vis Angers comme une "petite" ville (ou une ville "moyenne", si tu préfères).
Vraiment intéressante cette appréhension 'phénoménologique' de l'espace... Ceci dit, dans le cas d'Angers - des pseudopodes démesurés avec des assertions de nature artificielle de la périphérie au centre - je pense que c'est assez trompeur du point de vue d'une représentation mentale unifiée. Ma femme, Parisienne génétique, ne connaissait pas du tout Angers. La première fois, elle m'a dit que c'était de la 'campagne', ni plus ni moins, en visitant le centre - qui est très restreint, c'est tout à fait vrai. Mais en lui faisant visiter les quartiers, elle m'a dit être mal à l'aise d'un point de vue spatial, ne comprenant pas la géographie de l'ensemble. Elle a comparé la ville à un mini-Los Angelès en hyper réduction. Des pseudopodes qui s'effilochent lointainement, des franges de campagne ni urbaines ni rurales, les quartiers qu'on n'attend pas du tout là où ils sont, des frontières totalement indéfinies et imprévisibles. Ainsi, son constat est bien qu'il s'agit d"une ville moyenne, mais totalement différente de ce qu'elle connaissait avant. Elle en garde une image contrastée, d'une grande étendue diluée, hésitant entre ville pure et dure et campagne pas réellement rurale.
On dirait la définition d'une ville conçue en sprawl hors du centre-ville, ce qui n'est pas faux - juste partiel. Pour ma part, après 20 ans de vie passée là-bas, je ne m'en rends pas vraiment compte. Une amie parisienne a comparé Angers à Agen ( ). Une autre à Créteil en arrivant par l'est - boulevard Montaigne.
Drôlement difficile à définir, cet espace urbain... La comm de la Mairie parle d'urbanisation 'à l'angevine', mais elle s'en sort bien... Je pense qu'Angers en définitive est très étendue par rapport à son nombre d'habitants, et donc très peu dense en effet, mais que le sentiment d'urbanité n'y est pas complet, justement parce qu'on y a le sentiment trompeur de pouvoir y embrasser mentalement toute son étendue - ce qui est faux.
Petit exercice rigolo : regarder dans chaque trouée la consistance de l'horizon, où que l'on soit : c'est du bâti continu et dispercé dans tous les cas, sauf en banlieue lointaine. Et le plus étrange, c'est que les tours sont calibrées de manière à ce qu'on les devine, mais rares sont les endroits où elles se revendiquent comme telles.
Bref, drôle d'engin cette ville... Vraiment difficile de s'en faire une idée juste, je pense, mais ce n'est pas impossible, il faut laisser le temps au temps, ô paradoxe pour un mec qui a à la vendre dans un système de comm où l'appréhension de la ville demande justement l'immédiateté...
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intéressante cette conversation.moi jusqu'ici je me fiais a ce qui est mentionné sur les cartes routières grande ville= +de 100 000 habitants.y'a également d'autres moyens de différencier une grande ville,le mode de transport (tram ou métro),certains magasins réservés à celles-ci (fnac,virgin,printemps,nouvelles galeries) ou enfin la présence de certaines infrastructures (périphérique, zénith, quartier d'affaires...).quantitativement je raisonnerais de la maniére suivante:
-grande ville 'française" : + de 100 000habitants
- grande ville "européenne" : + de 1 000 000 habitants
- grande ville 'mondiale' : + de 10 000 000 habitants
Angers 7 : ouverture d'antenne en janvier 2007
Selon CB News, la chaîne locale hertzienne Angers 7 devrait émettre à partir de janvier 2007. Sipa Ouest-France et la Ville d’Angers, actionnaire historique de TV10 Angers, se sont accordés sur un partage du capital, respectivement à hauteur de 34 et 33,5 %, et seront accompagnés des partenaires minoritaires Crédit Agricole, Caisse d'Epargne et Crédit Mutuel.
http://www.cbnews.fr/articles/medias/an … nvier-2007
MyNight a écrit:
Ouest-France, 30/11/2006
Édition du jeudi 30 novembre 2006
Le Zénith de Nantes pourra accueillir jusqu'à 8 500 spectateurs dont 6 800 assis.Reuters
Pour amortir le choc prévisible, Amphitea va faire peau neuve. Fermeture de mai à décembre 2007, 6 millions d'euros de travaux pour rénover, moderniser (le dossier est présenté ce jeudi au conseil municipal).
Ouest-France
Et l'accoustique va aussi être améliorée: ENFIN !!!
(Je me souviens Zazie lors de son concert qui se plaignait de la piètre qualité sonore de la salle... , et à raison!!)
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