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Détruit
82,00 m
Le viaduc ferroviaire de la Siagne fut construit en 1862 lors de l'arrivée du chemin de fer dans les Alpes-Maritimes et le comté niçois, fraîchement rattaché à la France, afin d'enjamber la rivière du même nom.
L'ouvrage initial était un pont à poutres continues constitué de deux tabliers plats en fer puddlé, disposant de trois travées et reposant ainsi sur deux piles en rivière et deux culées construites sur chacune des deux berges.
Dès 1882, une importante crue de la Siagne endommage gravement les piles. Elles sont alors démolies et remplacées par trois piles maçonnées neuves, l'ouvrage passant ainsi de trois à quatre travées. On conserve toutefois les deux culées et le tablier métallique d'origine.
Au début des années 30, l'ouvrage n'est plus assez résistant pour assurer le passage des nouvelles machines de la ligne Marseille-Vintimille. Après plusieurs années d'études et de mesures expérimentales, les ingénieurs décident le renforcement du viaduc par l'ajout d'arcs supérieurs en métal, mis en place en 1936, qui ont alors donné à l'ouvrage son architecture si particulière.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la pile centrale est détruite à la suite d'un bombardement. Elle sera reconstruite à l'identique en 1944, mais cette fois-ci en béton armé et non plus en maçonnerie traditionnelle.
Des désordres structurels apparaissent en 2010, obligeant la SNCF à limiter drastiquement la vitesse de circulation des trains sur l'ouvrage et à procéder à des travaux de réparation. En 2015, on limite à nouveau la vitesse à 40 km/h du fait de la progression de la dégradation du viaduc. Ce dernier arrive en fin de vie, et son remplacement à court terme est alors acté1.
En 2016, les travaux de création d'un nouvel ouvrage sont lancés. Les piles et les culées d'origine seront conservées et confortées, tandis que le tablier sera démonté pour être remplacé par un ouvrage métallique neuf. Le démantèlement de l'ouvrage ainsi que le ripage du tablier neuf interviendront du 25 au 31 octobre 2018, lors d'une opération de 132 heures sans interruption mobilisant notamment l’une des plus grandes grues-treillis d’Europe2.
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