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Construit
≈5,00 m
Lors du percement du Cours Lieutaud au milieu du XIXe siècle, le relief de la butte du Cours Julien fut terrassé afin de rendre possible la circulation des convois hippomobiles.
Ceux-ci n'acceptant pas une déclivité supérieure à 2%, des travaux titanesques furent engagés pour extraire et déblayer les milliers de mètres cubes de terre issus des terrassements.
Alors que la nouvelle artère voit s'ériger des dizaines d'îlots d'immeubles Haussmaniens, la rue d'Aubagne se voit amputée d'une partie de sa chaussée par le rabotage du relief.
Désormais, un ouvrage est indispensable pour franchir le Cours Lieutaud.
La construction d'un pont fut ainsi décidée par le préfet.
Originellement érigé en béton armé, celui-ci s'effondra le 5 juillet 1867 lors de son décoffrage, effectué bien trop tôt avant la prise complète du matériau.
L'accident fit 5 morts parmi les ouvriers à l'œuvre au moment du drame. La technique de construction au moyen du béton armé venait à peine d'être découverte.
Innovant, mais loin d'être au point, les ingénieurs abandonnèrent ce procédé et recoururent finalement à un structure entièrement composée d'acier.
Seulement 3,20 mètres séparent aujourd'hui la chaussée du tablier nu, ce qui valut de nombreux accidents de poids-lourds hors gabarit, qui, engagés sous la structure, perdirent leur chargement sur la chaussée.
A la suite de la chute d'un container sur une automobile qui précédait un camion, et qui causa par ailleurs le décès des deux occupants, une signalisation abondante fut mise en place en aval et en amont de l'ouvrage.
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