PSS

Hôtel du Commandant du 15e Corps

Aucune photo n'a encore été ajoutée sur cette fiche.

Identifiant PSS #77011
Nom Hôtel du Commandant du 15e Corps
Noms alternatifs Hôtel Bourlat de la Force, Hôtel Dominique Audibert, Hôtel Armény
Arrondissement 6e arrondissement
Adresse(s)
  • 11, rue Armény
Statut

Construit

Réalisation 1760, 1853, 1992
Fonction(s) Bureaux
Fonction initiale Logements
Style architectural Baroque
Label(s) / Protection(s)
  • Inscrit monument historique

Données techniques

Niveaux R+4
Hauteur du toit estimée

≈17,00 m

Surface du terrain 1 415 m²
Maître(s) d'ouvrage
  • Arnaud Abdon Bourlat de Force
  • Ministère de la Guerre
  • Unicil

En 1612, Antoine Arméni (ou Larméni), immigré arménien, s'installe à Marseille et fait fortune dans le commerce avec l'Orient. Avec cet argent, les Armény acquièrent des terrains au sud de la ville. Le fils d'Antoine, Jean Armény, vend ces terres à la Ville pour l'édification du nouveau rempart. Celui-ci étant finalement construit plus au sud, ses trois fils Bruno, Léon et Jean-François rachètent ces terrains d'une superficie de 371 cannes le 6 juillet 1699. Ils se situent alors au sein de l'enceinte de la ville entre la porte de Rome et la porte Paradis. La famille Armény les vend à nouveau le 10 janvier 1757 à Nicolas Boismortier, chirurgien de la Marine.

Ce dernier les vend à son tour au négociant originaire de Carcassonne Arnaud Abdon Bourlat de Force, qui y fait édifier un hôtel particulier en 1760. À sa mort, son fils, Antoine-Louis Bourlat de Force vend la demeure à Dominique Audibert le 22 décembre 1785.

Négociant fortuné, celui-ci y réunit une belle collection artistique et y organise de fastueuses réceptions avec ses amis de l'Académie de Marseille et de la Chambre de Commerce. Entretenant une relation épistolaire avec Necker et Voltaire, Audibert en fit un des salons littéraires les plus prisés de l’époque dans la région. En 1800 Charles Delacroix, ancien membre de la Convention et ancien ministre des Relations extérieures, y loue une résidence pendant la mise en place de l’administration préfectorale dans la nouvelle préfecture des Bouches-du-Rhône à Marseille.

En 1813, Audibert vend l'hôtel au général Jean-Baptiste Louis-Philippe d'Ollières, comte du Muy. Félix du Muy vend l'immeuble à son tour en 1850 au Toulonnais Jean-Joseph de Salasc qui le cède enfin au Ministère de la Guerre en 1852. Alors devenu la résidence du général commandant le 15e Corps d'armée, la façade de l'immeuble est refaite en 1853, mais les ferronneries et la porte d'entrée d'origine demeurent. Il devient par la suite le Cercle des officiers de la garnison.

Par arrêté du 11 octobre 1930, la façade (y compris les vantaux de la porte) fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments historiques.

En 1944, dans la grande salle du rez-de-chaussée, eut lieu la reddition des forces allemandes occupant Marseille, signée en présence du général de Monsabert.

Le 6 décembre 1990, le Cercle des officiers ayant été transféré au Fort Saint-Nicolas, Unicil, entreprise sociale pour l'habitat, acquiert l'immeuble auprès du Ministère de la Défense afin d'en faire son siège social. Les travaux de rénovation dureront un an et demi.


Localisation

À propos de cette fiche

Ajoutée par MGM le 24/04/2021

Copyright © 2006-2025 PSS-archi