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Construit
35,00 m
En 1323, le diocèse de Saint-Flour est séparé de celui, trop vaste, de Clermont-Ferrand. Une église romane existait alors à l'emplacement de l'actuelle cathédrale, mais l'effondrement de son côté nord en 1396 conduit Hugues de Manhac, l'évêque, à faire bâtir un nouvel édifice.
La cathédrale, contrainte sur trois côtés par la place, la falaise et la ville, n'a pas de transept. Elle dispose de trois nefs centrales, bordées de multiples chapelles installées entre les contreforts. Trois de ces chapelles sont unies pour former l'église paroissiale, dans laquelle se déroulent les offices ordinaires. Sa tour sud est garnie de créneaux et sert au logement de l'évêque : elle sera complétée en 1610 par un palais épiscopal bien plus vaste, l'évêque ayant également le rang de seigneur de la ville. Sa tour nord, elle, abrite le bas-clergé et les cloches. Deux tours latérales complètent l'ensemble : à défaut d'un véritable transept, elles marquent les portails latéraux.
Pillée et transformée en temple de la raison à la révolution, la cathédrale voit sa tour sud dépouillée de ses créneaux. L'église paroissiale est transférée dans l'ancien couvent des chanoines, où elle apporte avec elle le patronage de Saint Laurent. De 1810 à 1860, les deux Empires et la restauration vont permettre le financement d'important travaux : la tour sud est reconstruite sur le modèle de la tour nord, les chapelles sont ouvertes pour former deux nefs supplémentaires, les deux tours latérales sont démontées et le sol, qui servait de nécropole aux familles nobles de Saint-Flour, est décaissé et dallé. Le toit de tuiles est remplacé par un toit en ardoises, plus pentu et plus austère.
Dominant la ville de Saint-Flour, la silhouette imposante de la cathédrale est un point de repère à des kilomètres à la ronde. La mairie a fait de ses deux beffrois son logo officiel.
L'édifice est classé au titre des Monuments historiques depuis 19061.
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