- 5, place Boivin
Construit
- Classé monument historique
Données techniques
≈18,00 m
≈18,00 m
À propos de cette fiche
Située dans l'ancien bourg historique de la ville, la demeure Chamoncel dite anciennement « Maison de François Ier » est un des trois monuments historiques classés de Saint-Étienne1. L'origine de sa dénomination reste obscure mais il est certain que le roi n'y a pas séjourné. Elle fait plus vraisemblablement écho à la popularité qui était la sienne dans la cité, lui qui était descendant d'un comte du Forez et qui, par ses commandes en armes blanches et arquebuses, a fait de Saint-Étienne fabricante d'armes pour plusieurs siècles. La date de 1547, gravée au plafond de la pièce noble du premier étage, est celle de la mort du souverain et résonne alors comme un hommage accentué par la cordelière qui court sur ce plafond sculpté.
Construite en grès houiller, elle est composée de deux bâtiments : une maison à pans de bois du XVe siècle et une demeure en pierre du XVIe dont la construction sera prétexte à réunir les deux bâtisses. La maison témoigne par ses multiples détails architecturaux (médaillons de cheminées, poutres torsadées, larges fenêtres à meneaux et à moulures prismatiques...) du gothique forézien de l'époque de la Renaissance. Autre particularité remarquable, la demeure présente des plafonds dits « à la fougère », une singularité essentiellement régionale très répandue dans le Forez aux XVIe et XVIIe siècles. Ils sont le résultat de deux techniques combinées : le plafond à caissons de la Renaissance italienne et le plafond à la française. Mais au lieu que les solives ne soient disposées perpendiculairement aux poutres maîtresses et secondaires, elles le sont en diagonale et forment des caissons.
En piteux état, l'édifice est racheté en 1994 par la Ville qui y pose des étais pour éviter que la façade ne s'effondre et un parapluie pour protéger la cour. Il a fait l'objet entre 2006 et 2014 de lourds travaux de consolidation et de restauration, puis en 2020-2021 est aménagée « la Maison du patrimoine et des Lettres » au rez-de-Chaussée, Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine (CIAP).
Notes et références
- ↑ Classement par arrêté du 17 novembre 1998 – Base Mérimée, notice n° PA00117603.