Les Terrasses du Blavet - Bât. B

Ce projet s'inscrit dans la lente reconversion du site des anciennes Forges d'Hennebont (1860-1966), qui employèrent jusqu'à 3 000 ouvriers.


Construit pour partie à l'emplacement d'une ancienne fonderie, l'opération Les Terrasses du Blavet est constituée de modules surélevés vis-à-vis du Blavet sur une plate-forme de béton et de pierre.
Ce socle séparait à l'origine le quai de la fonderie par quelques mètres de dénivelé. Une grue (située sur le quai) servait à faire passer les marchandises d'un endroit à l'autre ; mobile, elle circulait grâce à un rail toujours visible aujourd'hui.
Cette disposition originelle a été conservée pour plusieurs raisons, et notamment afin se prémunir d'éventuelles inondations et afin d'offrir une promenade en bord de rivière sur le quai (réaménagé). Des failles ont été percées dans le socle ; elle permettent de corriger la déclivité du terrain entre le quai et la rue (le mail) et offrent des ouvertures pour les vues et les cheminements (piétonniers).


On peut distinguer trois séquences principales dans cet ensemble, chacune étant séparée de l'autre par une faille dans le socle.

Le bâtiment le plus au nord-est inscrit le programme à l'échelle du bourg. Accueillant 12 logements locatifs sociaux et des locaux professionnels en rez-de-chaussée, il donne sur une place encadrée par un centre commercial et l'ancienne charpenterie des Forges, reconvertie en salle municipale.

La deuxième séquence se compose de deux modules identiques, constitués de deux plots assez épais disposés en L et liés par une cage d'escalier transparente. Ces deux modules jumeaux (SHON globale : 3741 m²), qui accueillent 46 logements au total et un niveau de parking enterré, sont eux aussi séparés par une échancrure dans le socle.
Le bâtiment concerné par cette fiche est un des deux modules, celui situé le plus au nord-est.

La troisième séquence, la plus au sud-ouest, est constituée par le bâtiment concerné par cette fiche. Celui-ci accueille 12 logements en accession sociale. Moins haut (R+2), il assure la transition d'échelle avec le reste du site (une zone industrielle qui vivote et qui va bientôt faire l'objet d'une ZAC).


Une cheminée a été conservée, en témoignage de l'ancienne activité, et les revêtements de façade en terre cuite sont un clin d'œil à la brique des anciennes usines.
Il s'agit d'un remarquable exemple de reconversion, alliant ancrage dans le passé et modernité architecturale. Un soin particulier a été accordé à l'aspect paysager, dont s'est chargé Urbicus.






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Pour plus d'informations, consulter le descriptif du projet sur le site des architectes.

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