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Chapelle expiatoire des Brotteaux

Identifiant PSS #69407
Nom Chapelle expiatoire des Brotteaux
Quartier Les Brotteaux
Adresse(s)
  • rue louis Blanc
  • rue de Créqui
Statut

Détruit

Construction 1819
Démolition 1906
Fonction(s) Édifice religieux

Données techniques

Niveaux R+1
Hauteur totale estimée

≈8,00 m

À propos de cette fiche

Ajoutée par Garbougnat le 17/09/2020
Architecte(s) / Maître(s) d'œuvre

En 1795, un cénotaphe est inauguré dans la plaine des Brotteaux (alors dans la commune de la Guillotière), à la mémoire des victimes de la répression du siège de Lyon. Appelé « Monument des Brotteaux », il est détruit sous le Directoire en 1796.

En 1809, un premier projet de reconstruction est annulé par les guerres.

En 1814, le projet renaît lors de la Première Restauration. Des terrains sont aliénés et une chapelle expiatoire est construite en 1819 sur ce tènement situé entre les rues Robert, Vauban, Vendôme et Duguesclin. Contrairement au cénotaphe, la chapelle abrite un ossuaire.

Une première fois menacé lors de la Révolution de 1848, l'édifice fut, à partir de 1879, au cœur d'un conflit entre l'Église et la municipalité de Lyon (la Guillotière étant annexée en 1852), à une époque où règne une municipalité à l'écrasante majorité radicale.

Le Conseil Général du Rhône avait également des vues sur l'emplacement pour construire le nouvel hôtel de préfecture. Si l'idée est abandonnée pour son coût, les termes utilisés par les républicains du Conseil sont d'ores et déjà significatifs d'une volonté d'effacer la mémoire de 1793.

En 1880, la Municipalité expulse les Capucins et s'approprie le terrain dans le but de percer les rues de Créqui et Louis Blanc.

Devant une levée de boucliers qualifiée d' « insurrection cléricale », Victor Augagneur (arrivé à la tête de la Municipalité, devenue Centrale en 1881) a souhaité apaiser les esprits et s'en sont suivies plusieurs années de négociations.

En 1897, la Municipalité cède un nouveau terrain pour la construction d'une nouvelle chapelle. L'ancienne n'est toutefois pas démolie immédiatement.

La fin du conflit intervient en 1906, facilitée conjointement par la séparation de l'Église et de l'État et l'arrivée d'Édouard Herriot à la tête de la Municipalité. Un échange définitif de terrains peut alors avoir lieu et les rue de Créqui et Louis Blanc sont enfin percées.

Source

Cléricalisme et anticléricalismes à Lyon, de la Commune à la Première Guerre mondiale (1870-1914), par Joseph-Michel Charlas - Université Jean Moulin (Lyon 3), 2017.


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