- rue des Marquisats
45° 53’ 44” N 6° 7’ 56” E
En construction
Données techniques
≈15,00 m
- Monné-Decroix
L'emplacement libéré par le déménagement du centre hospitalier de la région d'Annecy vers la périphérie (1) fait l'objet d'un projet de renouvellement urbain.
Ce site d'environ 6 hectares présente des enjeux multiples au regard de son contexte urbain et géographique. Il a d'ailleurs fait l'objet d'une fiche d'orientation d'aménagement accolée au Plan local d'urbanisme de la ville (2).
Une des principales problématiques en jeu réside dans sa situation sur les rives du lac d'Annecy, qui constitue tout à la fois un atout majeur mais aussi une relative contrainte. En effet, l'application de la loi Littoral (effective pour les lacs de plus de 1 000 hectares) implique une limitation de constructibilité fixée par le tribunal administratif de Grenoble à 55 000 m² HON, correspondant à une majoration de 10% de la surface des constructions originelles.
Le promoteur Monné-Decroix s'est positionné pour racheter le terrain et a semble-t-il fait émerger un premier projet, jugé non satisfaisant. L'intégralité des orientations urbaines et architecturales a par la suite été confiée à l'Atelier Christian de Portzamparc, dont le projet (3) a été présenté le 22 juin 2009 (4).
Le programme comprend :
- 630 logements (160 logements sociaux et 470 en accession) ;
- un EHPAD (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) privé, de 100 chambres ;
- un hôtel de 110 chambres (orienté vers le haut de gamme).
Ces différents éléments s'organisent selon une déclinaison du principe de l'îlot ouvert, théorisé (et appliqué) par Christian de Portzamparc (5).
Bien qu'autonomes, les immeubles respectent l'alignement le long de l'avenue du Trésum (et notamment dans sa partie basse) alors que leur implantation est plus libre en cœur d'îlot. Cette configuration permet de faire la transition avec le tissu urbain existant tout en ménageant le passage et les vues.
Le parti organisationnel consiste à rassembler les immeubles par groupes de deux ou trois autour d'un jardin privatif central. Les ruptures de pente contribuent à distinguer de manière astucieuse l'espace privé de l'espace public. Celui-ci occupe approximativement la moitié de la surface au sol au travers d'un grand parc central orienté selon la pente principale (réajustée pour l'occasion car le terrain de l'hôpital était traversé par deux hauts talus). De nombreux cheminements permettent d'accéder à ce parc depuis la rue.
Du point de vue architectural, l'Atelier Christian de Portzamparc fait appel pour la majorité des bâtiments à deux échelles de lecture.
Un socle de deux à quatre étages ancre les immeubles dans la pente et permet d'encaisser le stationnement automobile. Le traitement de façade, minéral, renvoie à la dimension géologique des lieux, comme des résurgences des montagnes alentours qu'on aurait sculptées.
Sur ces bases assez massives prennent place des éléments à l'emprise moins importante, libérant ainsi de vastes terrasses. Revêtus de zinc, ils offrent de généreuses surfaces vitrées orientées selon des directions préférentielles permettant de ménager des vues dégagées et l'intimité des habitants. Légers, profilés, ils semblent conçus pour fendre les airs ou glisser sur l'eau. Ils dialoguent davantage de ce fait avec le ciel et le lac.
L'hôtel - concerné par la présente fiche - prendra place dans le corps central de l'ancien bâtiment des Hospices et dans une extension contemporaine au style architectural proche (toiture à pente - pour partie -, rythme des ouvertures régulier, etc.).
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(1) Voir la fiche du nouvel hôpital sur PSS.
(2) Pour la télécharger, cliquer sur ce lien.
(3) Plusieurs visuels ainsi que de courtes explications sont disponibles sur le site de l'Atelier Christian de Portzamparc. Voir également cet entretien avec l'architecte et la page descriptive du projet sur le site de la ville d'Annecy.
(4) Consulter à ce sujet cette vidéo de présentation ainsi que cette réaction et celle-ci.
(5) La ville Âge III sur le forum.
