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Fort de l'Est

Identifiant PSS #27355
Nom Fort de l'Est
Adresse(s)
  • rue du Fort de l'Est
Statut

Construit

Construction 1843
Fonction(s) Autre

Données techniques

Hauteur totale estimée

≈12,00 m

À propos de cette fiche

Ajoutée par Garbougnat le 19/06/2010
Dernière mise à jour par nyc971 le 31/10/2014

Le fort de l'Est est l'un des seize forts militaires détachés de l'Enceinte de Thiers. Il a été construit entre 1841 et 1843. Les travaux de construction débutèrent en 1840, sans pour autant attendre la loi de finance de 1841 qui alloua 140 millions pour réaliser une immense ceinture de défense (33 km de long, 17 forts détachés, 94 bastions, 17 portes, 23 barrières, 8 poternes, 8 passages de chemin de fer et 5 passages de rivières ou canaux). On dénombre près de 25 000 ouvriers qui travaillèrent à la construction de celle-ci. Mais l'évolution de l'artillerie a rendu très vite ces fortifications obsolètes et on a proposé de céder cette enceinte dès 1882, suite au débat lancé par le député Martin Nadaud. En 1919, le fort de l'Est est vendu à la mairie de Paris pour 100 millions de francs. Puis, en 1953, la zone non ædificandi a été abrogée.

Le fort est encore utilisé de nos jours par l'armée, puisque de nombreux réservistes s'y entraînent et des unités y sont stationnées, notamment durant l'opération Vigipirate. De plus, il sert de siège de la Fédération nationale des sous-officiers de réserve.

L'autoroute A1 longe un de ses angles, d'où il est parfaitement visible et fait face au lycée Suger, construit en 1994.

Les archives militaires liées aux insubordinations de la Première Guerre mondiale y sont conservées, de même qu'un certain nombre d'archives non classées issues des anciennes bibliothèques de garnison.

Le glacis du fort est en partie occupé par des jardins ouvriers, immortalisés par le photographe Patrick Zachmann en 1994.

Quelques évènements marquants se sont déroulés au fort de l'Est1 :

- 1870 : les soldats français casernés au fort de l'Est tirent des obus sur la ville de Stains, alors occupée par les Prussiens, endommagent fortement l'église et démolissent le château. Cependant, les troupes prussiennes sont parvenues à occuper le fort.
- 1872 : l'aumônier de la caserne, Jules Bonhomme, fit la renommée du fort en publiant ses mémoires intitulées « Souvenirs du Fort de l'Est, près Saint-Denis. Carnet d'un aumônier de l'armée de Paris, 1870-1871 » (éditées chez Lecoffre, fils et Cie, Paris).
- 25 août 1944 : la garnison allemande qui occupait le fort l'évacue.
- 1945 : un témoignage fit état de l'installation provisoire dans le fort de la « Cour de sûreté de l'État » ainsi qu'une partie des Archives du SHA.
- 1946 : un passage des mémoires d'un prêtre résistant, Paul Parguel, fait référence à son arrestation et son internement « dans la poudrière » au fort par les forces françaises à la solde des nazis.
- 1958 : le Bureau Interarmées de Codification des Matériels (BICM) s'y installe, après ratification par la France des accords de standardisation de l'OTAN en 1956.
- 1962 : au moment de la Guerre d'Algérie, un tribunal militaire y tenait ses audiences. L'un des conjurés de l'OAS, Jean-Marie Bastien Thiry y a été jugé et condamné à mort. Près d'une centaine d'officiers y furent détenus.
- 2002-04 : la Fondation de l'Armée du Salut ouvre 150 lits au sein même du fort. 18 000 personnes furent ainsi accueillies en 2002.
- 2009 : un village de maisons temporaires y est adossé afin d'héberger une vingtaine de familles roms qui résidaient auparavant dans le bidonville « André-Campra » à La Plaine Saint-Denis.



Notes et références

  1. Voir la page Wikipédia consacrée au Fort de l'Est.

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