- place des Cerclades

Construit
Données techniques
49,00 m
Trois exemplaires de la "Tour des Jeunes Mariés" furent érigés à l'orée des années 70 dans la région parisienne, à Noisiel1, Villetaneuse2, et ici à Cergy-Pontoise, dans une logique très "Trente Glorieuses" de planification aussi bien familiale que territoriale. Destinées à accompagner l'essor de l'Île-de-France dont on concevait alors le rééquilibrage autour de villes nouvelles, elles devaient à l'origine accueillir de jeunes couples "montant" à Paris, dans une logique d'habitat moderne et transitoire avant d'accéder à un logement familial. Une étape d'un parcours résidentiel balisé tout autant qu'enthousiaste, typique de l'époque.
Comme à leur habitude, les architectes Martine et Philippe Deslandes3 jouent d'ailleurs ici avec cette fraîcheur retrouvée d'une architecture qui n'est pas encore Post-Moderne mais déjà critique vis-à-vis d'un Mouvement Moderne dogmatique et dont la production à coup de chemin de grue durant un quart de siècle a fini de dévitaliser les fondamentaux. À l'instar de Team X (Candilis), de l'atelier de Montrouge (Renaudie et Gailhoustet) ou encore d'Émile Aillaud4 - à qui l'architecture toute en courbes ne peut que faire songer, les architectes s'attaquent de front à la question de la norme sociale et formelle de la "cellule" - nom plaisamment admis pour désigner les appartements dans cette période d'intense recherche sur l'habitabilité. Il en résulte une certaine virtuosité stylistique, une liberté de ton, une douce folie qui donnent à cette réalisation son sel encore aujourd'hui ; point d'orthogonalité dans les pièces des logements ici, mais bien une suite de paramécies qui confèrent toute son organicité à l'architecture.
Notes et références
- ↑ Voir sa fiche sur PSS.
- ↑ Voir sa fiche sur PSS.
- ↑ Plus de réalisations de ces architectes à découvrir sur PSS.
- ↑ Voir notamment les Tours Nuages à Nanterre.