- rue Euvrémont Gène
- boulevard de l'Amitié des Peuples de la Caraïbe
16° 14’ 59” N -61° 7352’ 46” E
Détruit
Données techniques
≈56,00 m
- Société Anonyme d’HLM de la Guadeloupe
Les tours Gabarre, qui étaient au nombre de trois, constituaient les plus hauts édifices résidentiels de la Guadeloupe, ainsi que des Départements Français d'Amérique (DFA). Elles se trouvaient dans le quartier de Lauricisque, à l'ouest de Pointe-à-Pitre. Elles regroupaient environ 483 appartements, propriété du bailleur social SIKOA (anciennement SA d'HLM de la Guadeloupe).
Les trois tours furent construites entre 1972 et 1975 pour reloger les habitants des anciens habitats insalubres voisins du centre-ville dans un cadre moderne, et plus spacieux pour l'époque.
Malgré les importants séismes qui ont frappé l'arc antillais ces dernières années (et plus particulièrement celui des Saintes le 21 novembre 2004 et celui de la Martinique le 29 novembre 2007) les trois tours résistaient parfaitement à ces aléas naturels grâce à leurs profondes fondations, ce qui donnait l'impression qu'elles roulaient sur elles-mêmes en cas de secousse, bien qu'elles restaient parfaitement en place. Et malgré leur état de vétusté, elles ont su résister à l'épreuve du temps.
En revanche, leur coût d'entretien s'avérait onéreux, et les ascenseurs étaient régulièrement en panne, d'autant plus que le cadre de vie s'est dégradé en raison de la montée de la délinquance, ce qui a entraîné la fermeture de commerces de proximité et vidé certains appartements, d'où l'important nombre de logements vacants frappant le quartier de Lauricisque. En 2006, la municipalité de Pointe-à-Pitre a décidé d'inclure Lauricisque dans le programme de rénovation urbaine de la ville (RUPAP), et le projet prévoit de démolir les trois tours Gabarre pour laisser place à des constructions plus compactes.
Après des problèmes de relogement de 36 habitants, les derniers résidents ont quitté les lieux en janvier 2014, puis ont été relogés dans les résidences Lynn Dorothée, Manuella Pioche, Maurice Nourel et Casimir Létang entre cette date et 2017. À la fin octobre 2014, des prélèvements ont été réalisés sur les façades extérieures des trois tours dans le but de déterminer le taux d'amiante et d'estimer le coût de leur démolition1, 2, 3.
C'est finalement en février 2019 que le chantier de démolition a débuté. Il a été décidé qu'il s'opère en quatre phases :
- phase 1 : curage (de février à avril 2019) ;
- phase 2 : désamiantage (de mars 2019 à août 2020) ;
- phase 3 : démolition (d'octobre 2020 à février 2021) ;
- phase 4 : remise en état du site (après février 2021)4.
Initialement prévue pour le 26 avril 2021, la démolition physique des tours Gabarre a finalement débuté le 5 juillet suivant, avec la tour 1. Les trois tours seront démolies en deux temps : les étages supérieurs (8 à 19) seront démolis par une pelle à grande hauteur, tandis que les étages restants (1 à 7) le seront par une pelle normale. La fin du chantier de démolition devrait avoir lieu fin d'ici décembre 20215, 6. S'en est suivi la démolition de la tour 2 qui s'est opérée entre août et octobre 2021.
La tour 3, aussi connue sous le nom de « résidence Le Marais », est celle qui était la plus à l'est. Elle se distinguait des deux autres tours par sa structure qui était identique sur ses façades nord et sud. Elle a été démolie entre le 11 octobre et le 8 novembre 20217.
Notes et références
- ↑ France-Antilles Guadeloupe, le 7 octobre 2013 : « Les oubliés des tours Gabarre ».
- ↑ France-Antilles Guadeloupe, le 22 janvier 2014 : « Tours Gabarre : les derniers locataires quittent les lieux ».
- ↑ France-Antilles Guadeloupe, le 30 octobre 2014 : « Préparation des Tours Gabarre à la démolition ».
- ↑ RCI Guadeloupe, 27 février 2019 : « La démolition des tours "Gabarre" débute ».
- ↑ Nouvelles Semaine, le 16 avril 2021 : « La fabuleuse histoire des Tours Gabarre ».
- ↑ Guadeloupe La 1ère, le 5 juillet 2021 : « Tours Gabarre : un passé qui s'effondre à coups de pelle ».
- ↑ Voir cette photo sur la page Facebook de la SIKOA.
