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43° 44’ 20” N 7° 25’ 37” E
Construit
≈28,00 m
≈28,00 m
Le premier Hôtel de Paris ouvre ses portes en 1864, à l'initiative de l'homme d'affaires François Blanc (1806-1877)1 et de la Société des bains de mer (SBM), fondée l'année précédente par ordonnance souveraine du prince Charles III de Monaco. Le bâtiment, œuvre de l'architecte français Henry Godineau de la Bretonnerie, constitue alors l'un des points de départ – avec le Casino et le Café de Paris – de l'urbanisation du plateau des Spélugues, qui prend officiellement le nom de « Monte-Carlo » en 1866.
Cette même année est inaugurée une extension de l'hôtel, moins de 2 ans après son ouverture, dessinée par l'architecte français Jules Dutrou.
L'établissement est doté de caves monumentales, se développant sur quelque 1 500 m², achevées en 1875 après près d'un an et demi de travaux, réputées depuis comme étant les plus grandes caves hôtelières du monde.
Entre 1908 et 1910, l'hôtel de Paris connaît sa première grande transformation sous la houlette de l'architecte Édouard-Jean Niermans. Ce dernier conçoit un nouveau corps de bâtiment de style Belle Époque sur la place du Casino – après démolition partielle de la construction d'origine – et dote l'établissement d'une nouvelle aile au sud, baptisée la « Rotonde » en raison de sa forme semi-circulaire2.
Initialement surmontée d’un vaste dôme, la Rotonde est surélevée une première fois entre 1920 et 1922 sur les plans d'Édouard-Jean Niermans et des architectes Émile Molinié, Charles Nicod et Albert Pouthier3.
Entre 1959 et 1960, la Rotonde est surélevée une seconde fois, de quatre étages – atteignant ainsi le R+8 – selon un projet conçu par l'architecte parisien André Bruyère assisté de son confrère monégasque Pierre Chiappori4. Si le premier exhaussement prolongeait le style architectural Belle Époque d'origine, cette seconde surélévation s'en éloigne tout en faisant appel à quelques éléments classiques (balustrades ouvragées, frontons triangulaires ou circulaires aux fenêtres...) ; le dernier niveau est par ailleurs établi en retrait et prolongé d'une loggia filante5.
À partir de 2014 et jusque début 2019, un très vaste chantier de reconstruction a été mené par la SBM, pour un coût d'environ 280 millions d'euros. Le projet piloté par les architectes Richard Martinet (Affine Design) et Gabriel Viora a en effet consisté à démolir une grande partie de l'établissement et à le reconstruire sous une volumétrie et des façades identiques (pour la Rotonde) ou avec un nouveau dessin d'inspiration néo-classique (avenue Princesse Alice). En revanche, les façades historiques de Niermans donnant sur la place du Casino et l'avenue des Beaux-Arts ont été conservées, mais surélevées de deux niveaux vitrés contemporains réalisés en retrait de manière à minimiser leur impact depuis les alentours. Ont également été réalisées une recomposition des espaces dédiés à la clientèle ainsi que des espaces de services, la création d’une cour-jardin au centre de l’établissement et une mise en valeur des toits qui accueillent désormais un espace spa, fitness et piscine, des suites d’exception et une « villa sur le toit » avec jardin et piscines privés. La capacité globale d’hébergement au terme des travaux – 206 chambres, junior suites et suites – est au final similaire à celle de départ, mais la superficie des unités a été augmentée6.
Entre 2024 et 2025, les caves historiques ont été entièrement rénovées avec création d'une salle de réception et d'une salle de dégustation, par l'architecte Gabriel Viora et l'agence d'architecture intérieure Moinard Bétaille (Paris)7.
L'établissement 5 étoiles abrite également trois restaurants dont Le Louis XV ouvert par Alain Ducasse en 1987 et qui a obtenu dès 1990 sa troisième étoile au Guide Michelin8.
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