Publicité
PSS | Forum de discussion | Paris et Île-de-France | Autres types d'archite… | Discussion : Paris 4 -… |
(Cliquez sur le lien pour consulter et modifier sa fiche)
Nom | Fonction(s) | Hauteur | Niveaux | Année |
---|---|---|---|---|
Cathédrale Notre-Dame de Paris | Édifice religieux | 69.00 m | 1250 |
greg59 a écrit:
Les grues, c'est pour retirer l'échafaudage ?
D'après le Figaro oui :
Fin de montage pour la grue de Notre-Dame
Dernière modification par HLZ317 (22-12-2019 19:42:12)
En ligne
Oui, car dans la fournaise, l'échafaudage s'est soudé. Il n'est pas possible de le démonter (du moins dans sa partie supérieure), il faut le découper.
Un article sur la grue de ND, pour les passionnés : https://www.lamontagne.fr/moulins-03000 … _13712451/
Hors ligne
D'après ce que j'ai compris, ils montent un autre échafaudage autour des pieds à l'extérieur de celui incendié pour que celui-ci reste stable lorsque les parties centrales (actuellement en équilibre) seront retirées...
En ligne
greg59 a écrit:
Les grues, c'est pour retirer l'échafaudage ?
Oui. Du moins c'est ce que j'ai vu dans les média : Opération délicate et risquée qui va prendre toute l'année 2020
Hors ligne
La charpente de Notre-Dame sera reconstruite à l'identique
Par Frédéric Lewino
Publié le 31/12/2019 à 13:45 | Le Point.fr
La décision n'est pas encore officielle, mais tous les feux sont passés au vert pour que le chêne l'emporte sur le béton et la ferraille.
Dans les coulisses de Notre-Dame, on y croit, désormais, dur comme fer : la nouvelle charpente sera en bois. L'un de mes informateurs m'a confié que, désormais, même le général Georgelin, à la tête de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame, y est favorable. Les spécialistes l'ont convaincu que la reconstruction à l'identique s'avère la solution la plus rapide à mettre en œuvre, la moins chère et, surtout, la plus fiable. C'est en tout cas la seule option qui permette de tenir le délai de cinq ans fixé par le président de la République ! Reste à ce dernier à donner son feu vert ultime, malgré le lobbying intensif des entreprises du BTP et de certains architectes avides de gloire[...]
Source : Le Point
Hors ligne
Il me semble que dans son histoire NDDP a déjà subi quelques changement (Viollet-Le-Duc) auxquels les Français se sont plutôt bien adaptés. Je ne comprend pas en quoi un changement minime (dans la conception de la charpente), ou plus radical (toiture transparence, végétalée, accessible au public, Flèche futuriste..) ne pourrait se faire. Concernant la charpente, il est apparemment crucial que la structure en pierre (colonnes, murs, arcs...) assume à nouveau une charge importante au-dessus d'elle, car le bâtiment dans son ensemble est un jeu de forces, de poussées qui doit être équilibré. Une masse globale du toit trop légère entraînerait apparemment des déséquilibres qui pourraient avoir un impact très négatif sur l'ossature de NDDP. Mais pourquoi s'acharner à vouloir à tout prix une charpente "identique". Elle ne sera jamais identique, au mieux une pale copie avec du bois bien taillé qui n'aura rien à voir avec des troncs qui avaient un vécu, une âme, une odeur particulière, de légères torsions dues aux siècles passés. Faut-il rappeler aussi que le bois... ça brûle (!) et que de toute façon personne ne visite cette partie fermée du bâtiment. Donc à quoi bon. Il doit bien être possible de trouver un matériaux qui prendrai le relai du bois (poids, masse, répartition des charges), qui ne brûle pas, et éviterai aussi, accessoirement, que l'on utilise l'équivalent de ce que tout le monde aime à appeler une "forêt" ! Enfin refaire à l'identique insinuerait-il aussi qu'il faille recouvrir le tout de plomb (dont la pollution pour des années à venir à été plutôt bien cachée derrière l'émotion de perdre un symbole) ? Jusqu'où faut-il aller dans le mimétisme ? Une vraie réflexion aurai pu être ouverte, une vision pour le futur, pour une ouverture de l'espace. Rendre accessible la vue qu'offre les toits sur Paris aux grand public aurai pu être envisagée. Quand à un "geste ou délire d'architecte" pour la flèche... je dis pourquoi se l'interdire ? Ça ne serait pas le premier changement de visage de NDDP, une petite retouche esthétique peut être la bienvenue. Au lieu de vouloir effacer à tout prix le terrible accident de 2019, nous aurions pu marquer (sans forcément avec brutalité, la subtilité ça existe aussi !) pour les générations à venir (comme à pu le faire Viollet-Le-Duc en son temps) ce bel édifice.
Hors ligne
Publicité
Si vous me permettez d'intervenir dans le débat, il y a un point qui est un peu oublié, c'est que la conservation et la restauration du patrimoine culturel est une véritable science qui s'est développée depuis le XIXe siècle, avec des publications, des colloques, des développements de méthodes et de règles, etc. (par exemple un colloque de l'Institut national du Patrimoine). Même si Viollet-le-Duc est jalon essentiel dans le développement de ces techniques scientifiques, on ne peut pas se prévaloir de ce qui se faisait à l'époque pour faire la même chose aujourd'hui. On peut (toute proportion gardée) faire un parallèle avec la médecine. On ne va pas dire que l'on va soigner quelqu'un à coups d'électrochocs ou de lobotomie parce que Charcot le faisait.
Soit on dit que Notre-Dame est du patrimoine culturel et alors on applique les sciences du patrimoine pour en assurer sa préservation/restauration, soit on dit que ça n'en est pas (ça peut se justifier : c'est un symbole, c'est un équipement touristique, etc.) et dans ces cas-là on peut appliquer d'autres préceptes.
L'Etat lui-même a reconnu la cathédrale comme patrimoine (classement monument historique en 1862). Ne pas respecter, les méthodes des sciences de la restauration et le cadre normatif (la charte de Venise par exemple signée par la France en 64), c'est ne pas faire de la restauration de patrimoine, et je me demande même si aux yeux de la Loi ça ne peut pas s'apparenter donc à du vandalisme (au sens légal).
Philosophiquement, voire politiquement, on peut débattre sur ce qu'est le patrimoine, sur le fait de le préserver ou non etc. Cela pourrait être d'ailleurs intéressant. Mais dans l'état actuel de la situation (qui à titre personnel me semble une bonne chose), il est difficile de justifier autre chose qu'une restauration à l'identique.
Hors ligne
Le chantier, titanesque, de mise en sécurité de la cathédrale Notre-Dame de Paris va s'accélérer cette année.
https://www.lejdd.fr/Societe/notre-dame … ps-3939992
Hors ligne
Le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris pourrait rouvrir au public en mars
Un nouveau nettoyage doit d'abord avoir lieu pour retirer les dernières traces de plomb.
Près d'un après sa fermeture après un gigantesque incendie, le parvis de la cathédrale Notre-Dame pourrait être de nouveau ouvert au public "en mars". C'est l'objectif fixé par le préfet d'Ile-de-France, Michel Cadot, et la secrétaire générale de la préfecture de Paris, Magali Charbonneau, mercredi 5 février. Cette réouverture reste à ce jour sous conditions : il faut que les autorités sanitaires donnent leur accord, après un nouveau nettoyage, qui doit débuter mi-février [...]
Hors ligne
C'est moi ou la flèche de la Sainte-Chapelle penche du côté où elle va tomber ?
Hors ligne
je "penche" (ah ah! ) plutôt pour un effet d'optique, quand on prend un axe vertical on se rend compte que la grue sur la droite penche aussi.
Hors ligne
Ah ça pour la grue c'est normal qu'elle penche, c'est le contrepoids alors qu'elle ne porte aucune charge de l'autre côté.
Hors ligne
ok, autre explication, double effet d'optique:
- la flèche est éclairée à droite alors qu'une arrête à gauche est sombre.
- à cause de l'endroit d'où a été pris le cliché, l'axe de la flèche est décalé par rapport au fronton, donnant cette impression.
Hors ligne
Hors ligne
Actus du chantier malgré l'arrêt temporaire
https://www.20minutes.fr/paris/2757895- … x-an-apres
am
Hors ligne
Bonjour,
J'aurais voulu savoir si vous pouviez me renseigner concernant certaines questions que je me pose.
J'aurais voulu savoir à qui incombe la définition des règles de sécurité à respecter sur les chantiers de rénovation de ce type de monument, si c'est l'architecte en chef des monuments historiques qui est en charge de définir ces règles et de s'assurer qu'elles sont bien respectées par les prestataires, et si c'est lui qui est responsable pénalement en cas d'incendie?
J'aurais également voulu savoir selon vous quelle serait la durée de reconstruction à l'identique de cette cathédrale?
En vous remerciant par avance.
Cordialement.
Hors ligne
Bonjour Archicurieux et bienvenue sur le forum ! :-D
Les questions sont en effet ici nombreuses et fort complexes ! Je vais tenter ici d'y donner un commencement de réponse.
Concernant les règles de sécurité tout d'abord.
D'après l'article L.4121-1 du Code du Travail, il est une obligation générale de sécurité pour l'employeur à l'endroit de ses salariés :
L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
Ces mesures comprennent :
1° Des actions de prévention des risques professionnels ;
2° Des actions d'information et de formation ;
3° La mise en place d'une organisation et de moyens adaptés.
L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations existantes.
D'après cette idée, on pourrait penser qu'il appartient à chaque entreprise d'assurer la sécurité de ses propres salariés. Or, le Code du Travail considère plus spécifiquement la prévention des risques liés à certaines activités ou opérations (Partie législative, Partie quatrième, Livre V), parmi lesquelles se trouve le secteur du Bâtiment et génie civil (Titre III (articles L.4531-1 et suivants)). Or, d'après le principe specialia generalibus derogant (les exceptions dérogent à la règle générale), on considérera plus spécifiquement cet ensemble de normes.
Or, d'après l'article L.4531-1 du Code du Travail :
Afin d'assurer la sécurité et de protéger la santé des personnes qui interviennent sur un chantier de bâtiment ou de génie civil, le maître d'ouvrage, le maître d’œuvre et le coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé mentionné à l'article L. 4532-4 mettent en œuvre, pendant la phase de conception, d'étude et d'élaboration du projet et pendant la réalisation de l'ouvrage, les principes généraux de prévention énoncés aux 1° à 3° et 5° à 8° de l'article L. 4121-2.
Ces principes sont pris en compte notamment lors des choix architecturaux et techniques ainsi que dans l'organisation des opérations de chantier, en vue :
1° De permettre la planification de l'exécution des différents travaux ou phases de travail se déroulant simultanément ou successivement ;
2° De prévoir la durée de ces phases ;
3° De faciliter les interventions ultérieures sur l'ouvrage.
Pour rappel, contenu de l'article L.4121-2 :
L'employeur met en oeuvre les mesures prévues à l'article L. 4121-1 sur le fondement des principes généraux de prévention suivants :
1° Eviter les risques ;
2° Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ;
3° Combattre les risques à la source ;
4° Adapter le travail à l'homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé ;
5° Tenir compte de l'état d'évolution de la technique ;
6° Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ;
7° Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l'organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l'influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral, tel qu'il est défini à l'article L. 1152-1 ;
8° Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle ;
9° Donner les instructions appropriées aux travailleurs.
Par conséquent, il apparaît une obligation solidaire de la part du maître d'ouvrage, du maître d’œuvre et du coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé mentionné à l'article L. 4532-4 d'assurer la bonne application des principes généraux de prévention énoncés aux 1° à 3° et 5° à 8° de l'article L. 4121-2.
Or, ne connaissant pas le rôle de l'Architecte en chef des Bâtiments de France dans le projet vu l'organisation ad hoc de celui-ci, je ne saurais dire s'il a une responsabilité quelconque.
Quant à l'incendie, je vous recommande de consulter le Code Civil ainsi que le présent article.
Sur la question de la durée de construction ensuite.
Il est bien difficile de pouvoir donner une estimation précise de cette variable, tout d'abord du fait de la persistance d'inconnues liées à l'état actuel de la cathédrale, ensuite du fait de la persistance d'incertitudes quant aux formes et méthodes employées pour réparer la cathédrale, enfin du fait de la présence d'inévitables aléas de chantier, donc la crise actuelle liée au coronavirus.
Toutefois, l'objectif politique d'une reconstruction en cinq ans a été formulé et itéré de nombreuses fois. Par conséquent, il semblerait qu'un tel cap soit celui qui soit emprunté. Par conséquent, et en donnant au projet un peu de marge d'erreur, peut-être pouvons-nous nous risquer à estimer que le projet sera terminé d'ici 2030.
En vous souhaitant une bonne journée,
Hors ligne
Bonjour,
Merci pour votre réponse riche en explications.
Est ce que vous trouvez normal que ce soit le même architecte en chef des monuments historiques que celui qui s'occupait de la rénovation qui assure la reconstruction, alors que bien qu'il ne soit pas directement responsable de l'incendie, sur le principe on peut dire qu'il a failli a sa mission de sauvegarde du patrimoine?
Quand il y a des "scandales politiques" des ministres se font éjecter pour moins que ça, et lui dont la fonction était d'assurer la sauvegarde d'un des emblèmes numéro un du patrimoine français, n'est pas licencié alors que la cathédrale a fini en ruines sous son "mandat".
Je cherche à accuser personne, mais ça suscite quand même le questionnement.
J'ai appris dans un documentaire Arte mis en ligne hier, que c'était le même architecte qui été chargé de la reconstruction que celui qui s'occupait de la rénovation. Je dois avouer que ça m'a un peu surpris étant donné le caractère politique du sinistre.
Lien du reportage Arte : https://www.youtube.com/watch?v=wJv4o-2INsY
En vous remerciant par avance.
Cordialement.
Dernière modification par Archicurieux (16-04-2020 17:17:25)
Hors ligne
Artemis Fowl a écrit:
Toutefois, l'objectif politique d'une reconstruction en cinq ans a été formulé et itéré de nombreuses fois. Par conséquent, il semblerait qu'un tel cap soit celui qui soit emprunté. Par conséquent, et en donnant au projet un peu de marge d'erreur, peut-être pouvons-nous nous risquer à estimer que le projet sera terminé d'ici 2030.
Il me semble que la Cathédrale de Reims, et de Nantes (qui a aussi connu un incendie) ont mis près de 10 ans pour être reconstruit, donc, ton année 2030, me semble plus pertinent que 2024 (comme par hasard, année des JO), prôné par le gouvernement actuel
En ligne
10 ans pour reims avec une structure en béton pour la toiture il me semble, donc s'ils doivent refaire les poutres à l'identique ca risque de prendre beaucoup plus que 10 ans d'autant plus qu'il faut les faire sécher et ca doit prendre du temps je suppose
Hors ligne
2024 est surtout l'objectif que l'on puisse de nouveau y accéder et y organiser des messes, ce qui signifie que au moins les voûtes auront été reconstruites.
Hors ligne
Archicurieux a écrit:
Est ce que vous trouvez normal que ce soit le même architecte en chef des monuments historiques que celui qui s'occupait de la rénovation qui assure la reconstruction, alors que bien qu'il ne soit pas directement responsable de l'incendie, sur le principe on peut dire qu'il a failli a sa mission de sauvegarde du patrimoine?
Je me suis posé la même question
Hors ligne
Archicurieux a écrit:
10 ans pour reims avec une structure en béton pour la toiture il me semble, donc s'ils doivent refaire les poutres à l'identique ca risque de prendre beaucoup plus que 10 ans d'autant plus qu'il faut les faire sécher et ca doit prendre du temps je suppose
Je ne voudrais pas dire de bêtises car je ne me souviens plus de la source, mais apparemment, si la reconstruction de la charpente doit commencer demain, le bois est déjà prêt et séché. Nous avons un on stock de bois de cette qualité en France. Et la reconstruction de la charpente prendrait un an.
Mais un an, que pour la charpente. Il faut y ajouter la couverture. Et auparavant, il y a les voûtes à reconstruire. Et nettoyer/dépolluer le plomb à l'intérieur de la cathédrale au pistolet laser pour y accueillir de nouveau du public.
Reconstruire ND pour 2024 n'est pas tenable. Cependant, accueillir à nouveau du public à l'intérieur pour des messes, des concerts ou des visites oui. Si l'on prend exemple sur le chantier de la Sagrada familia. Les travaux de couverture et de construction des tours/flèches continuent pendant l'accueil du public.
Hors ligne
Reportage de France 2 diffusé ce mardi, raconte l'aventure de ces hommes sur le chantier pour sécuriser, et commencer le travail de reconstruction de la cathédrale :
https://www.france.tv/documentaires/voy … -dame.html
J'admire ces hommes, et femmes, pour le travail remarquable, et les conditions de travail, très périlleuse !
En ligne
PSS | Forum de discussion | Paris et Île-de-France | Autres types d'archite… | Discussion : Paris 4 -… |
Cathédrale Notre-Dame de Paris Nekobasu |
Cathédrale Notre-Dame de Paris © Piéton |
Cathédrale Notre-Dame de Paris © Piéton |
Cathédrale Notre-Dame de Paris Raphi |
Cathédrale Notre-Dame de Paris Raphi |
Publicité