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(suite du post précédent)
sur l' "extension" du Musée Fabre concernant les Art Décoratifs : voir la video sur la page suivante
http://www.montpellier-agglo.com/
A vue de nez, le patrimoine est au moins aussi riche que celui du musée Carnavalet à Paris.
Il me semble que le patrimoine des Du Barry tenait aussi la corde à Toulouse, cependant, entre les réaménagements du château de Purpan à l'Ecole Supérieure d'Agriculture de Purpan et l'affectation de l'Hotel XVIII au Lycée Saint-Sernin, il ne reste plus que le Château de la Reynerie qui ait conservé un temps soit peu la possibilité d'une reconversion intéressante en raison de l'exceptionnel mobilier qui y est resté.
Enfin, je ne propose rien.
Et l'on attend depuis plus de 20 ans l'agrandissement du Musée des Augustins qui se meurt, décidé au tournant des années et tombé à l'eau... un musée dont les acquisitions sont assez pauvres malgré une politique intelligente de ses conservateurs.
Philippe a écrit:
Et l'on attend depuis plus de 20 ans l'agrandissement du Musée des Augustins qui se meurt, décidé au tournant des années et tombé à l'eau... un musée dont les acquisitions sont assez pauvres malgré une politique intelligente de ses conservateurs.
J'ai du mal à vous suivre, ce n'est pas en demenageant quelques M2 de bureaux de conservation au grand hotel que l'on va gagner en extension aux Augustins.
Agrandir les Augustins est un mauvais sujet.
Il faut restructurer tout les musées de Toulouse si l'on veut faire quelque chose à l'echelle d'une agglo d'1 million d'habitants.
Pour Toulouse le modele est sans doute du coté de Lyon, le musée Fabre n'est pas plus important que les Augustin, ce sont les expos temporaires comme Mucha cet Ete qui tirent les entrées.
L'objectif de Toulouse devrait être un grand musée des beaux arts du type de Lyon à la Grave, avec espaces d'expo temporaire articulant avec Abattoirs.
Dans cette configuration les Augustins pourraient devenir un musée de l'Antiquité au Moyen Age ...
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Allons allons, remettons un peu d'ordre.
- Je n'ai pas fait allusion au grand hotel. La destinée de ce lieu, pour moi, c'était un Palace, un vrai.
- l'agrandissement des Augustins, tel que prévu en 1997 devait permettre, à défaut de déménagement, le doublement des pièces montrables sans pour autant baisser la qualité de ce qui devait être exposé au public.
- je suis d'accord avec le rôle des expositions temporaires dans les statistiques : au moins ont-elles le mérite de charrier beaucoup de visiteurs. Il faut les atteindre les 300 000 visiteurs par an ! Nous sommes plutôt proches des 100 000 (collections permanentes et expos temporaires) avec les Augustins.
- à la Grave ? Je suis partant. Pour dire vrai, je n'ai pas étudié le dossier. Est-il possible de visiter les lieux ?
Dans l'absolu, évidemment, mieux vaut une recomposition du patrimoine muséal dans son ensemble.
L'idée de reconvertir la grave en Musée des (Beaux-)Arts me semble très intéressant dans la logique d'arc culturel le long des boulevard Sud-Ouest, du Muséum au Théâtre Garonne en passant par la pointe du Ramier (vocation à définir), le CHâteau d'eau, le Centre de l'Affiche, le Centre de Développement Chorégraphique et les Abattoirs.
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
Le Ramier pourrait accueillir le centre choregraphique contemporain, soit dans les batiments de l'usine hydroelectrique soit en un batiment contemporain, mais j'ai du mal à visualiser un batiment quelconque en lieu et place des bosquets de la pointe du Ramier.
Pareil.
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
Toulouse sera-t-elle au moins une élève d'Albi ?
Projet de Grand Théâtre à Albi
Retrouvez le topic concerné ici (merci à Micou) : https://www.pss-archi.eu/forum/viewtopic … 30#p290830
Projet gagnant de Dominique Perrault :
Lecture passionnante en Une de PSS pour les plus courageux d'entre vous :
SDRIF et Grand Pari(s) : 40 ans d’aménagement francilien en débat(s) - Épisode 1 : Le SDAURP de 1965
SDRIF et Grand Pari(s) : 40 ans d’aménagement francilien en débat(s) - Episode 2 : Le SDAURIF et le maintien des équilibres
La suite bientôt.
On y apprends des tonnes de choses et j'en profite pour structurer un peu plus ma pensée sur la construction de la métropole parisienne en particulier et sur le côté endogène de la crise dans le phénomène urbain en général. Donc leçon pour Toulouse, car une bonne partie du diagnostic fait en 1975 pour Paris peut se retrouver à Toulouse aujourd'hui.
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
Future Place Picasso à Montpellier :
Esquisse de projet de remplacement de l'actuel hotel de ville de Montpellier :
Il est temps que Toulouse intègre des concepts d'urbanisme déjà mis en pratique depuis 25 ans et dépasse les conflits entre ville trafditionnel et ville moderne. Notamment à la Cartoucherie qui me semble parfaitement dans cette logique de trame clmassique et d'environnants hétérogènes :
L’îlot ouvert et Masséna, du concept à la réalité
"[...]
A Haussmann, l'Opéra ; à l’îlot ouvert, le quartier de Masséna-Grands Moulins. Le concept et sa première occurrence urbaine faisaient l’objet d’un colloque organisé le 4 juin dernier au sein de la Bibliothèque Nationale de France par la SEMAPA. L’occasion pour leur concepteur, l’architecte-urbaniste Christian de Portzamparc, de revenir sur la genèse "de l’idée" et de ce morceau de ville contemporaine.
[...]
L’îlot ouvert s’articule autour de trois grands thèmes : les ouvertures visuelles (chaque logement dispose de plusieurs orientations), l’autonomie des bâtiments, "coupés au cordeau sur la rue" et la diversité des programmes et de l’architecture. "Il faut jouer sur l’harmonie et non sur l’homogénéité", souligne Christian de Portzamparc à cet égard. Positions prédéfinies au sein d’un îlot, "manteaux trop larges" offrant une véritable marge d’intervention aux équipes de maîtrise d’oeuvre, différentes règles composent l’organisation de Masséna, avec lesquelles les architectes "ont joué".
"Tout est fait avec des centaines d’acteurs", précise Christian de Portzamparc. Il en est un qui n’était pas convié et qui a fait durer l’opération plus de 15 ans : la crise de 1992-1993. Une conjoncture contre toute attente "positive" car ayant permis "la stratification des idées". Comparant le devenir du quartier à ses prémisses en 1995, Christian de Portzamparc a soutenu que "rien n’est pareil mais tout est pareil". Autrement dit, "la méthode est là" ainsi que l’aléatoire chèrement défendu par l’architecte. "Il y a un substrat esthétique puis un processus de stratification collective", a-t-il résumé.
[...]"
Colloque organisé par la SEMAPA le 04/06/2010 : conférence de l’architecte-urbaniste Christian de Portzamparc.
Compte-rendu de Emmanuelle Borne, 16/06/2010, in Cyberarchi
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
@ Chéricutz
comme souvent en concept d'urbanisme, l'on constate une forte distortion entre le discours, l'ideologie, la recette et ce que l'on constate réellement ensuite ...
Cette histoire de ville III est peut être positif dans le cadre de projet de villes nouvelles où l'on construit sur rien, mais j'ai du mal à constater la réalité du concept à Massena sinon dans la présentation ...
Portzamparc a aussi fait l'éloge de la rue de New York ...
A la Cartoucherie, j'ai du mal à saisir en quoi le concept pur d'ilot ouvert comportant 40% de porosité selon la theorie même de Portzamparc apporterait quelque chose à ce site ...
Diagonal a écrit:
A la Cartoucherie, j'ai du mal à saisir en quoi le concept pur d'ilot ouvert comportant 40% de porosité selon la theorie même de Portzamparc apporterait quelque chose à ce site ...
Une couture du tissu urbain plus en phase avec une réalité hétérogène :
- tracé viaire datant de la période classique ;
- urbanisation étalée sur plusieurs siècles sans réelle dominante - exceptée un passé industriel voué à grandement s'effacer - ;
- grande variété de styles et d'épannelages ; tissus mêlant alignements, ruptures d'échelle, pavillons, grands ensemble, grands équipement, voiries de transit, de dessserte...
Bref, tous les ingrédients d'une ville contemporaine qui n'est ni de l'âge I (ville traditionnelle), ni de l'âge II (Charte d'Athènes), mais d'un peu de tout ça et qu'il s'agit de développer et faire respirer dans une stratégie d'urbanisation vivante, souple et adaptable. Pas seulement une simple décalcomanie d'un dogme XVIIIe s, donc, qui me semble un peu simpliste.
Ce n'est que mon avis, mais cette grille d'analyse de la dynamique de stratification urbaine post-post-moderne me convient.
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
Pas d'accord, l'avenue de Grande Bretagne est une avenue du XVIIIeme siecle inscrite dans un ordonnancement urbain ambitieux qui n'avait pu se finaliser pour cause de developpement économique insuffisant ...
Le terrain de la Cartoucherie lui même était une zone de loisirs, de promenade donc le dernier reste est le parc Dubarry, ce terrain a servi aussi pour des demonstration aéronautique, des exercices militaires type parade et a été reconverti en zone industrielle militaire lié à la 1ere guerre mondiale ...
J'ai du mal à vous comprendre dans votre analyse pour une justification d'urbaniser ce territoire suivant la theorie de l'ilot semi ouvert, c'est un choix purement esthetique dont l'on peut opposer d'autres, la proximité d'avenues dans cet ordonnancement du XVIIIeme qui elles ont beneficiés d'une urbanisation dite classique me conduit à penser que la même logique doit s'appliquer à la branche inachevée ...
Ce concept de ville III est purement intellectuel, déjà depassé par la ville IV selon les dires mêmes du colloque soit un retour réactionnaire pensé comme un achevement des porosités de la ville III pour aboutir à la rue traditionnelle.
Tout cela est en réalité dans le droit fil des processus d'urbanisation des faubourg parisiens arrondissements peripheriques dont l'on fête en 2010 les 150 ans d'annexion.
Pour la Cartoucherie, globalement économisons le passage par la ville III pour viser directement la ville IV, ce qui n'empêche nullement d'experimenter quelques ilots à porosité 40% si cela doit donner satisfaction esthétique et morphologique à certains.
Donc apparemment tu préférais la version 1 de la ZAC Cartoucherie avec une façade tout en R+7 (voire 2 pics à R+9) le long de l'Avenue de Grande Bretagne ?
C'est justement ce concept qui a été rejeté par la population lors des concertations (éviter ce phénomène "mur" sur l'avenue), et aussi par les élus et les urbanistes.
A revoir cette première maquette : qu'est-ce que c'était ch... et viellot
Architecte et urbaniste, bref, citoyen !
C'était effectivement d'un ennui urbanistique et visuel!
Encore faut il être compétent pour lire et interpreter un projet urbain de cette ampleur et eviter de tomber dans le lyrisme du discours.
Peu d'élus, visualisent réellement la réalité, d'un epannelage urbain pour en extrapoler mentalement ce qui en sera la réalité, c'est normal il faut être formé pour, ce n'est pas évident, les études d'architecture dure bien 5 ans pour arriver à la maturation ...
La population repond aux stimulis qui lui sont presentés, dire qu'une rue est une barre, cela laisse songeur ...
La version ancienne était aussi tres perfectible, pas d'evenement urbain comme une grande place pour apprivoiser, rythmer l'avenue, tres longue et monotone, ensuite le nombre de rues orthogonales qui coupent justement l'effet de facade est trop important, bref tout cela ressemble à un catalogue de ce qu'il ne faut pas faire ...
Cette ville ne sait pas faire de la ville, ce n'est pas nouveau .
la fabrique urbaine portait esperance, d'un laboratoire pour effacer de toute ces faiblesses, dommage, l'on est que dans de la communication, le debat sur le fond est escamoté, seule la quantité de plancher à réaliser ne semble être que le vrais défit, dommage que les professionnels crispés par l'obtention de marchés ne sachent oser faire rebondir un débat salutaire, la derniere chance sur un territoire record est en train d'être gachée ...
Les avenues hausmanniennes sont longues, uniformes et donc "monotones"...c'est pourtant un modèle qui n'a pas que des inconvénients et qui a fait ses preuves...
Je laisse ce débat aux spécialistes mais après réflexion, je ne suis pas plus convaincu par le projet retenu que par celui-ci. L'effet barre sur l'avenue de GB ne me dérange pas, et pour tout dire je préfère une façade rectiligne à R+7 ou R+9 à des R+12 qui cotoient directement des R+2 ou +3 sur cette partie du projet.
La coulée verte du projet retenue est séduisante de prime abord bien que peu pertinente pour moi avec la proximité immédiate du jardin du barry.
Bref, difficile de se prononcer sur de simples maquettes mais je dois dire que l'ordre et la cohérence de ce 1er projet me séduit peut-être davantage que le foutoir et les nombreux R+1 ou R+2 du 2ème. Je suis donc moins tranché que vous autres.
C'est la qualité architecturale des bâtiments qui achèvera de me convaincre....ou pas.
Je partage totalement cet avis.
Si j'étais contre un effet mur que je trouvais catastrophique, il me semble que la création d'une avenue rectiligne et bien encadrée n'est pas plus mauvaise que ce qui est prononcé.
Mais dans un cas comme dans l'autre, force est de constater la difficulté d'appréhension de l'espace sans pouvoir imaginer la qualité architecturale.
Si cela est de la qualité d'un haussmanien ou du post haussmanien version 1900-1910, je n'ai rien à redire.
Je suis entièrement d'accord sur l'aspect haussmannien.
Mais aujourd'hui, on sait très bien que la constitution d'une avenue rectiligne passe actuellement par du style (Avenue de Lombez ou Avenue Bourgès Maunoury). C'est pas terrible et "anti-ville" succession de résidences fermées qui se suivent les unes après lesautres.
Un style serait à "inventer" pour créer de vraies avenues style haussmannien sauce XXIè.
en plus je comprends pas pourquoi ces résidences au lieu d'aligner les façades d'immeubles directement en bord de trottoir on met des grilles devant, car elles peuvent être fermées, sans en donner l'impression.
Je dis ça car en centre ville les immeubles aussi sont fermées car pour entrer soit faut le code soit la clef, et il suffit de mettre la partie jardin derrière, ce qui ce fait, entre autre à Lyon, et au moins comme ça, on peut prévoir en RDC des emplacements pour des commerces et ça fait ville et non une sorte de banlieue dortoir.
per tolosa totjorn mai
Effectivement, il faut éviter les résidences fermées le long des avenues et transformer les RDC en commerces, lieux de vies, bref une vraie rue quoi !
Les jardins et espaces verts doivent donc se retrouver en façade arrière au milieu des îlots (comme avant).
les promoteurs supposent les gens assez bêtes pour se faire leurrer par la simple présence de grilles à l'extérieur. Comme vous, je suis pour des immeubles donnant directement sur le trottoir ou sur des espaces verts, sans grilles privatives du type "gated cities".
urbatoulousain31 a écrit:
Effectivement, il faut éviter les résidences fermées le long des avenues et transformer les RDC en commerces, lieux de vies, bref une vraie rue quoi !
Les jardins et espaces verts doivent donc se retrouver en façade arrière au milieu des îlots (comme avant).
Ca parait être telement du bon sens ... enfin bref ...
J'ai personnellement pris une petite claque en voyant le rendu de ce projet montpellierain :
http://www.montpellier.fr/uploads/Docum … 477453.pdf
Il y a tout, densité, variations des volumes, formes, hauteur, et qui plus est, une insertion au sol avec commerces intéressante des immeubles avec un traitement individuel des façades et pas de sération en dehors des rues (sans avoir une grande barre uniforme).
A cela, on peut ajouter un traitement paysager et une façade tertiaire sur l'autoroute.
Bien, sûr c'est un plan d'ensemble et les formes et détails définitifs des immeubles ne sont pas encore choisis, mais je sais d'avance que ce schéma marche mieux que celui de la future cartoucherie par exemple.
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