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Nom | Fonction(s) | Hauteur | Niveaux | Année |
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Commerces et activités | 21.00 m | R+5 | |
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Bureaux, Commerces et activités, Logements | 31.31 m | R+7 | 2021 |
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Bureaux, Commerces et activités | 31.00 m | R+8 | 1933 |
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Hôtel, Commerces et activités | 40.15 m | R+10 | 1928 |
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Commerces et activités, Bureaux, Éducation | 30.00 m | R+7 | 1910 |
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Bureaux, Commerces et activités | 28.00 m | R+7 | 1814 |
Je suis repassé devant le site ce week-end, et je dois bien dire que je suis scandalisé par cet arrêt.
Tout d'abord, je trouve ahurissant qu'un juge puisse bloquer un projet sur un aspect esthétique d'intégration pour lequel il n'est pas compétent, et ce alors que l'ABF avait donné son avis.
Encore une fois, je me garderai de donner un avis sur l'architecture proposé : sauf erreur de ma part, il n'y a encore eu aucun rendu de publié sur ce projet.
Par contre, en termes d'intégration dans "un axe cohérent avec un rythme de façades, etc...", je rappelle qu'en venant de Chatelet, on tombe successivement sur :
- cet immeuble en carrelage de salle de bain : https://maps.google.com/maps?ll=48.8591 … h&z=13
- ce bel immeuble qui se foutait totalement de son contexte quand il a été construit : https://maps.google.com/maps?ll=48.8593 … h&z=13
- le premier bel immeuble de la Samaritaine, pas plus contextuel que les autres : https://maps.google.com/maps?ll=48.8595 … h&z=13
- le second bel immeuble de la Samaritaine : https://maps.google.com/maps?ll=48.8598 … h&z=13
En regardant cette succession d'immeubles, je me dis que le contexte de la rue de Rivoli, c'est celui d'un quartier extrêmement commerçant, à l'architecture dépareillée, où un mur rideau en verre ne dépareillera pas.
Maintenant, il est vrai que le site de construction a le malheur de ne pas être loin du bel alignement de la rue au niveau des Tuileries (https://maps.google.com/maps?ll=48.8607 … h&z=13).
Mais il en est quand même éloigné de quelques centaines de mètres, et quand on voit ce qu'il y avait avant, ensemble dépareillé, on se dit qu'on ne rompera aucun équilibre en construisant un immeuble moderne : https://maps.google.com/maps?ll=48.8601 … &z=13.
Bref, je trouve ça désolant que la justice empêche de construire un immeuble moderne à un endroit où les ABF ont donné leur aval.
Quant à la destruction de vieux immeubles, tant que cette architecture n'est pas menacée à l'échelle parisienne, et qu'on ne romps pas un alignement (de l'archi-connue avenue de l'Opéra à la moins renommée rue Monge), je ne vois pas où est le problème.
Une tribune signée Paul Chemetov dans Le Monde daté du 11 juin :
Chemetov a écrit:
Le projet de la Samaritaine est une aberration urbaine
(...)
En dépit de leur homogénéité, les murs extérieurs qui servaient de décor au magasin Rivoli de la Samaritaine étaient conventionnels, mais leur intérêt résidait dans la quantité d'informations : encadrements, bandeaux, corniches, balcons, appareillages, etc., qu'elles aggloméraient. La qualité architecturale, tant revendiquée, ne peut se définir sans aborder la question de la matérialité, condition historique de la transmission patrimoniale. C'est le travail du marbre et l'archaïsme fondamental de ses registres constructifs qui font l'éternité du Parthénon.
(...)
Roland Barthes soulignait dans L'Empire des signes que l'art du cadeau japonais se résumait en un art de l'empaquetage. Tel est le choix culturel de Sanaa. Il est pour le moins exotique. S'il fallait choisir entre les arcades de Percier et Fontaine ou le rideau de verre ondulé de Sanaa, nous choisirions les premières, car, au même titre que les travées modernistes de Jourdain, elles perdurent par leur matérialité même. La querelle sur un projet de restructuration qui va tout de même transformer profondément les trois îlots de la Samaritaine va-t-elle se focaliser sur le choix de l'épiderme proposé sur la rue de Rivoli par un retour du façadisme ?
(...)
http://www.lemonde.fr/culture/article/2 … _3246.html
Le rapprochement entre l'immeuble en question et le Parthénon est pour le moins audacieux , mais sa réflexion sur la matérialité de l'architecture est intéressante. Il touche sans doute du doigt l'une des choses qui me mettent mal à l'aise vis-à-vis du projet Sanaa : un voile de verre, quelle que soit sa qualité, ce n'est pas vraiment du « dur », cela a plutôt une apparence liquide ou vaporeuse qui est fondamentalement en contradiction avec un environnement urbain très minéral. On pourrait accepter une telle contradiction pour un objet exceptionnel (tour Eiffel, voire la tour Swiss Re à Londres), mais s'agissant d'un centre commercial sur la rue de Rivoli, c'est une faute de goût.
Le problème de cette tribune de Chemetov, toutefois, c'est qu'il utilise cette affaire comme une « accroche » pour revenir une nouvelle fois sur la destruction de son HLM de Courcouronnes. Il inscrit les deux affaires dans un plaidoyer en faveur de l'intervention sur les bâtiments existants, par opposition aux démolitions-reconstructions. Ce combat personnel affaiblit un peu la portée de ses propos, qui deviennent aussi suspects de corporatisme que les tribunes pro-Sanaa signées par d'autres architectes.
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archicool a écrit:
Samaritaine : Tout Paris ondule en attendant l’audience au Tribunal Administratif début octobre 2014
En ultra-off, d’aucuns pressentent déjà la reprise rapide des travaux, comme si tout était joué et qu’ils étaient dans la confidence. Officiellement l’audience début octobre 2014 au tribunal administratif devra statuer si la décision d’annulation du permis de construire, (Lire la reproduction in-extenso du jugement du 13 mai 2014,) doit continuer à produire ses effets en attendant la décision des juges sur le fond de l’affaire. En clair les travaux peuvent ils reprendre pendant les longs mois du temps judiciaire ?
[...]/index.php?option=com_k2&view=item&id=3922:samaritaine-tout-paris-ondule-en-attendant-l%E2%80%99audience-au-tribunal-administratif-d%C3%A9but-octobre-2014&Itemid=365
Bon, c'est Archicool, donc on n'est pas vraiment dans le factuel... « En ultra-off », « chacun y va de ses conjectures ». Mais qu'en pense ma concierge ?
Le rapporteur public a bien travaillé... Apres le TGI hier :
Samaritaine: le rapporteur public favorable à une reprise du chantier
Le rapporteur public de la cour administrative d’appel de Paris s’est prononcé jeudi 2 octobre pour la suspension de l’annulation d’un permis de construire du chantier du grand magasin parisien la Samaritaine, ce qui ouvrirait, s’il était suivi, la voie à une reprise des travaux.[...]
PSS a besoin de vous pour assurer son existence et son développement futur
--> https://fr.tipeee.com/pss-archi
C'est bien, enfin certain qui ont compris que faire travailler des gens dans le contexte actuel est plus important que céder aux caprices d'une poignée de privilégiés.
Le site du Moniteur a un problème en ce moment (en tout cas depuis mon poste), donc voici un article assez précis dans le Parisien :
http://www.leparisien.fr/pontault-comba … 4cad%3Drja
Il s'agit bien de la recommandation faite par le rapporteur public pour une demande de sursis a exécution. Autrement dit, il faut déjà que la Cour administrative d'appel suive cette recommandation (ce qui est souvent le cas), mais il y aura encore par la suite un examen sur le fond de l'annulation prise par le tribunal administratif au printemps.
Donc peut-être les travaux de démolition vont-ils reprendre, mais ça serait étonnant que le promoteur commence à construire quelque chose avant que le permis de construire soit à nouveau validé.
Un tel jugement relevant d'une appréciation forcément subjective, il est possible que les juges en appel aient un avis différent des juges en première instance.
cmoiromain a écrit:
C'est bien, enfin certain qui ont compris que faire travailler des gens dans le contexte actuel est plus important que céder aux caprices d'une poignée de privilégiés.
N'importe quoi, on est dans le cadre d'un jugement, donc sur des critères esthétiques et juridiques. Le problème, c'est que ceux qui font un PLU veulent ensuite déroger à ses règles sans véritable justification (rien, sauf l'ego des architectes et du donneur d'ordre, ne justifie de faire une façade aussi décontextualisée).
Entre les associations SPPEF et SOS Paris d'une part, et LVMH d'une part, c'est les premières que vous classez parmi les privilégiés ?
Samaritaine: la cour administrative d’appel de Paris autorise la reprise du chantier
La cour administrative d’appel de Paris a autorisé jeudi 16 octobre la reprise du chantier de rénovation du grand magasin la Samaritaine, suspendu depuis l’annulation du permis de construire, mi-mai.
[...]
La décision prononcée jeudi ne concerne que la partie de l’ensemble des bâtiments de la Samaritaine située du côté de la rue de Rivoli (1er arrondissement).
PSS a besoin de vous pour assurer son existence et son développement futur
--> https://fr.tipeee.com/pss-archi
De passage le mois dernier à Tokyo, et ayant toujours eu du mal à m'imaginer ce que pourrait donner cette fameuse façade, je suis allé jeter un œil à la boutique Dior dessinée par Sanaa, sur Omotesando.
C'est difficile à faire ressortir en photo (ou en rendu j'imagine, d'où peut-être la pauvreté des rendus Samaritaine), et même en mots, mais le résultat était assez bluffant. C'est vraiment beau, et ça donne une très belle impression de qualité et de solidité, de durabilité aussi. On s'approche, on se recule, ça donne envie de jouer avec les reflets. Je n'avais jamais été tout à fait convaincu par le bâtiment en photo, il m'a fallu 2 minutes à ses pieds pour l'adopter.
Alors bien sûr, cette réalisation n'est pas le projet Samaritaine, et mon affirmation n'a évidemment aucun sens, mais je crois qu'il est difficile de juger leur projet sans avoir vu leur façade Dior. J'étais sceptique, je suis convaincu. Je crois que le même cheminement pourrait arriver pour d'autres.
Consternant!
Le chantier de la Samaritaine à nouveau suspendu par la justice
La cour administrative d'appel de Paris a de nouveau stoppé lundi le chantier de rénovation du célèbre grand magasin La Samaritaine en confirmant l'annulation du permis de construire.
Le chantier, qui avait brièvement repris depuis mi-octobre, va de nouveau être interrompu, comme il l'avait été une première fois après l'annulation du permis de construire par le tribunal administratif, mi-mai.
Source : Le Figaro
L'article ne précise pas les raisons de l'annulation. Certainement les mêmes raisons "esthétiques" invoquées par le tribunal administratif.
Le Moniteur, 05/01/2015
Le chantier de la Samaritaine de nouveau stoppé par la justice
La cour administrative d’appel de Paris a de nouveau stoppé lundi 5 janvier 2015 le chantier de rénovation de la Samaritaine (Paris 1er), en confirmant l’annulation du permis de construire.
(...)
L’architecture extérieure du nouveau bâtiment prévu dans le projet « ne répond pas à l’obligation d’insertion de la construction projetée dans le tissu urbain environnant », selon les dispositions du plan local d’urbanisme de Paris, a considéré la cour administrative d’appel dans son arrêt.
(...)
http://www.lemoniteur.fr/155-projets/ar … la-justice
Tous les grands projets à Nice + le suivi des permis de construire : nice2030.free.fr
^^ je t'ai devancé de 7 secondes...
Tous les grands projets à Nice + le suivi des permis de construire : nice2030.free.fr
C'est quand même hallucinant que le juge administratif en soit à se préoccuper de questions esthétiques, par définition très peu objectives : devoir respecter "l'insertion dans le tissu urbain environnant", on croit rêver ! Le droit administratif ou l'art de se mêler de tout...
Quand on ajoute à ça la toute-puissance des Architectes des Bâtiments de France dès lors qu'on se retrouve dans le périmètre d'édifices classés (ce qui est évidemment courant dans notre beau pays chargé d'histoire), il ne faut pas s'étonner que le conservatisme architectural et la muséification soient à l'honneur chez nous.
Un aperçu de Fukuoka - 3 jours à Singapour - 3 jours à Kuala Lumpur
Ouest des Etats-Unis (San Francisco, Los Angeles, Las Vegas...)
calahan44 a écrit:
Assez de frilosité architecturale à Paris !
Edito du « Monde ». Pendant des décennies, personne n’a ignoré ce slogan publicitaire : « On trouve tout à la Samaritaine. » Le grand magasin de la rue de Rivoli, à Paris, a fermé ses portes en 2005. Mais le slogan reste parfaitement valable. On continue à tout trouver à la Samaritaine – en particulier ce cocktail de conservatisme, de juridisme et de frilosité qui accueille et entrave, plus que jamais, tout projet architectural un peu ambitieux dans la capitale.
[...]
takahashi a écrit:
Quand on ajoute à ça la toute-puissance des Architectes des Bâtiments de France dès lors qu'on se retrouve dans le périmètre d'édifices classés (ce qui est évidemment courant dans notre beau pays chargé d'histoire),
Mais sans ça, tu n'aurais plus de beau et plus d'histoire Le Corbusier était chaud pour transformer les logements insalubres de la rive droite entre Rivoli et Barbès en logements très modernes …
driving down your freeways …
djakk a écrit:
takahashi a écrit:
Quand on ajoute à ça la toute-puissance des Architectes des Bâtiments de France dès lors qu'on se retrouve dans le périmètre d'édifices classés (ce qui est évidemment courant dans notre beau pays chargé d'histoire),
Mais sans ça, tu n'aurais plus de beau et plus d'histoire
Le Corbusier était chaud pour transformer les logements insalubres de la rive droite entre Rivoli et Barbès en logements très modernes …
Je suis d'accord.
Il ne faut pas non plus être aveuglé par un élan de modernisme architecturale qui serait voué à s'étendre à chaque parcelle de la capitale. La rue de Rivoli est un lieu historique et pour moi doit le rester. LVMH a détruit des immeubles côté Rivoli datant du XVIIe siècle il me semble (très vites bâchés pour éviter d'autres contestations) pour son projet. Il y a tant d'autres quartiers ouverts au modernisme dans la capitale (par ex Paris Rive Gauche), pourquoi vouloir le transposer systématiquement à tout Paris même à son hypercentre ?
Il ne faut pas oublier que le classicisme de ce dernier est la raison principale qui fait que Paris est la ville la plus visitée au monde.
Densaga a écrit:
Je suis d'accord.
Il ne faut pas non plus être aveuglé par un élan de modernisme architecturale qui serait voué à s'étendre à chaque parcelle de la capitale. La rue de Rivoli est un lieu historique et pour moi doit le rester. LVMH a détruit des immeubles côté Rivoli datant du XVIIe siècle il me semble (très vites bâchés pour éviter d'autres contestations) pour son projet. Il y a tant d'autres quartiers ouverts au modernisme dans la capitale (par ex Paris Rive Gauche), pourquoi vouloir le transposer systématiquement à tout Paris même à son hypercentre ?
Il ne faut pas oublier que le classicisme de ce dernier est la raison principale qui fait que Paris est la ville la plus visitée au monde.
Pour rappel, dans un message un peu plus haut dans ce sujet, j'ai fait un petit inventaire de certains immeubles "classiques" qu'on peut voir entre le Chatelet et la Samaritaine... Et ce n'est pas si évident...
https://www.pss-archi.eu/forum/viewtopic … 77#p480477
Il y a quelques immeubles qui diffèrent effectivement, notamment cet horrible Lissac que je ne pleurerai pour rien au monde, mais ça reste une poignée sur tous les immeubles de la rue.
De toute manière le "mal" est fait si je peux m'exprimer ainsi. Les immeubles anciens ont été détruits et seront inexorablement remplacés par du moderne. La décision de justice ne pourra finalement qu’entraîner une réduction de l'ambition vers un projet peut-être plus consensuel ?
Ça me rappelle certains discours du début du XXème siècle qui décriaient la construction des bâtiments Jourdain et Sauvage, au style architectural "dissonant", en plein de centre de Paris. D'ailleurs, leur architecture a été grandement modifiée suite à ces violentes critiques. Un siècle plus tard, l'histoire se répète. Et pourtant, les bâtiments Jourdain et Sauvage ne font plus débat aujourd'hui...
Pour ceux qui sont intéressés par l'histoire de la Samaritaine et de sa construction : www.jeanfrancoiscabestan.com/pdf/etudes/samaritaine.pdf
Ce document parle principalement du Magasin 2 (Jourdain) mais on y voit beaucoup de photos / plans des autres bâtiments.
Le Conseil d'Etat a cassé l'arrêt de la cour administrative d'appel qui avait annulé le permis de construire, et il s'est aussi prononcé sur le fond (le Conseil d'Etat le peut, contrairement à la Cour de cassation) en validant le permis de construire. Les travaux vont pouvoir reprendre. Défaite des "défenseurs" du patrimoine !
Samaritaine : le Conseil d’Etat valide le permis de construire
Les Echos
Le 19/06 à 14:36
Les travaux de rénovation du grand magasin, fermé depuis dix ans, vont pouvoir se poursuivre.
C’est l’épilogue d’un long feuilleton judiciaire.
Le Conseil d’Etat a validé ce vendredi le permis de construire d’une partie du grand magasin parisien la Samaritaine, indique l’AFP. Il s’agit du permis concernant « l’Ilot Rivoli », qui avait été annulé le 13 mai 2014 par le tribunal administratif. Ce dernier avait estimé que la façade prévue sur la rue de Rivoli, longue de 73 mètres et haute de 25 mètres, avec un habillage de verre transparent doté d’ondulations verticales, ne satisfaisait pas « aux prescriptions » du plan local d’urbanisme et apparaissait « dissonante » par rapport aux autres bâtiments de la rue. Cette annulation avait été confirmée la 5 janvier 2015 par la cour administrative d’appel de Paris. LVMH, propriétaire du grand magasin (et également propriétaire des Echos) et la mairie de Paris s’étaient pourvus en cassation. L’autre permis de construire de la Samaritaine, concernant cette fois « l’Ilot Seine », avait été validé le 11 avril 2014.
http://www.lesechos.fr/industrie-servic … fi8Adxy.99
super !!!!!!!
on va pouvoir commencer à
Pas content le directeur de la rédaction de La Tribune de l'Art.
Autant je le suis sur certains sujets, où il joue un rôle utile (voir par exemple le scandale du déménagement des réserves du Louvre, ou l'abandon des églises parisiennes), autant sur d'autres sujets il est vraiment dans un extrémisme à côté de la plaque.
Scrogneugneu !
Communiqué des associations dans l’affaire de la Samaritaine : Paris dépourvu de protection !
Publié le 19 juin 2015
Après avoir obtenu gain de cause devant le Tribunal administratif et la Cour administrative d’Appel, les associations déplorent la décision du Conseil d’État validant le permis de construire de la Samaritaine, dans un contexte réglementaire et médiatique défavorable aux recours.
Cette décision est d’autant plus regrettable qu’elle intervient alors que Paris, dont la « réinvention » a été décrétée, est fragilisé dans son modèle urbain fait d’homogénéité et d’horizontalité.
Elles déplorent également les excès du projet tant par l’ampleur des démolitions que par la rupture recherchée avec la rue de Rivoli.
Les associations se réjouissent cependant du débat engagé sur les modalités d’expression de l’architecture contemporaine dans les villes anciennes, d’abord au sein des juridictions administratives, mais également dans la presse, malgré la puissance médiatique adverse. La bonne question a ainsi été posée au bon moment.
Ce questionnement sur l’intégration de l’architecture contemporaine concerne de nombreuses villes françaises et fait notamment écho à celui de la dernière Biennale d’architecture de Venise sur les effets d’une modernité mal comprise et l’avènement de villes « génériques ».
Dans ce cadre, l’idée de bâtir sans pastiche ni rupture semblait pouvoir être déduite du Plan local d’urbanisme de Paris, comme l’ont considéré en formation plénière le Tribunal administratif et la Cour administrative d’appel. Cependant, le Conseil d’État, jugeant ces dispositions contradictoires, les a privées de portée effective.
Un constat s’impose dès lors : l’urbanisme parisien, pourtant l’un des plus fameux et des plus enviés au monde, se trouve dépourvu de protection véritable.
La solution est désormais politique : les dispositions nationales et locales d’urbanisme devront mieux protéger nos villes des projets qui les ignorent.
http://www.sppef.fr/2015/06/19/communiq … maritaine/
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