Démographie de Nantes, Saint-Nazaire et du département

Je ne vois pas le problème.
550*15=8250 et il y a des logements avec plusieurs personnes donc ça devrait passer.

Le problème c'est qu'une ville doit construire beaucoup de logements uniquement pour contrer le phénomène de décohabitation (diminution du nombre d'habitants par logement). Quelle part pour Saint-Nazaire, voilà ma question.

breza9 a écrit:

St Nazaire semble redevenir ambitieux et renoue avec la croissance!

C'est l'inverse, il y a beaucoup moins d'ambition qu'auparavant. Lors des années fastes 2005-2011, le pic bas de construction était de 549 logements en 2005, soit ce que la ville veut construire chaque année d'ici 2030 ! Pendant plusieurs années la ville flirtait avec les 1 000 unités annuelles soit autant que certaines des plus grandes villes de France. Et il était un moment question d'atteindre rapidement 100 000 habitants. Nous en sommes très très loin avec cette annonce. On n'entend plus parler du projet de 10 000 logements entre Océanis et la nouvelle cité sanitaire. Voir carte gmap d'Antonio :
https://www.google.com/maps/d/viewer?ll … cMEJIrdA-s

Pour répondre à Agripp, Saint-Nazaire totalise 68 513 habitants en 2013. Si on part du principe que comme Nantes 1 logement construit permet un gain net d'un habitant à cause de la décohabitation, 550 logements sur les 17 années manquantes 2013-2030 (par rapport au dernier recensement qui date de 2013) cela donne 9 350 logements au total.
68 513 + 9 350 = 77 863. On arriverait peu ou prou aux 80 000 annoncés.

Sauf qu'entre 2006 et 2013, 5 416 logements ont été mis en chantier (soit 677 par an) et pour autant la ville a perdu 325 habitants sur cette même période malgré cette construction record   L'incertitude est donc totale sur l'évolution démographique de Saint-Nazaire. Il faudrait savoir combien de logements insalubres ou de quartiers sensibles ont été détruits par rénovation urbaine pendant ce temps, ceci peut expliquer cela.
On peut cependant dire qu'elle semble repartir fortement, en passant de 67 097 en 2011 à 68 513 en 2013.

La Loire-Atlantique termine encore 2eme département le plus productif de France en 2015 avec 11 506 logements, très loin derrière la Gironde (13 887) mais bien devant la Haute-Garonne qui est remontée cette année (10 776).
Un mois de décembre exceptionnel à l'échelle de la CUN permet de terminer sur cette bonne note à l'échelle du département, et excellente note à l'échelle de Nantes+CUN+AU.

Nantes 2 952
CUN 7 321
UU 7 358
AU 9 068
44   11 506

Notez les 4 098 logements autorisés sur Nantes, ou les 815 logements commencés à Vertou.

eiffel-ô a écrit:

Pour répondre à Agripp, Saint-Nazaire totalise 68 513 habitants en 2013. Si on part du principe que comme Nantes 1 logement construit permet un gain net d'un habitant à cause de la décohabitation, 550 logements sur les 17 années manquantes 2013-2030 (par rapport au dernier recensement qui date de 2013) cela donne 9 350 logements au total.
68 513 + 9 350 = 77 863. On arriverait peu ou prou aux 80 000 annoncés.

Sauf qu'entre 2006 et 2013, 5 416 logements ont été mis en chantier (soit 677 par an) et pour autant la ville a perdu 325 habitants sur cette même période malgré cette construction record   L'incertitude est donc totale sur l'évolution démographique de Saint-Nazaire. Il faudrait savoir combien de logements insalubres ou de quartiers sensibles ont été détruits par rénovation urbaine pendant ce temps, ceci peut expliquer cela.
On peut cependant dire qu'elle semble repartir fortement, en passant de 67 097 en 2011 à 68 513 en 2013.

Merci bien eiffel-ô, La structure du parc immobilier existant, les types de logements construits et la pyramide des âges de la ville jouent aussi, j'imagine que c'est le genre de choses que les services doivent essayer de mesurer lorsqu'ils conçoivent le PLH, j'essaierai de trouver celui de Saint-Nazaire.

Cela confirme davantage ce que je disais pour Saint-Nazaire. 2015 est :

- L'année la moins productive de la période 2001-2015 pour l'AU de Saint-Nazaire avec 1 374 logements.
- La seconde année la moins productive sur la même période pour l'UU de Saint-Nazaire avec 991 logements.
- La cinquième année la moins productive sur la même période pour la commune de Saint-Nazaire.

La densification a ses limites ! Il faut ouvrir davantage de terres urbanisables chers élus !

Pour savoir quelles communes pourraient rejoindre l'AU de Nantes au prochain découpage de l'INSEE en 2020, j'ai regardé la carte des AU et ai sélectionné uniquement les communes multipolarisées des grandes AU. Cela va de Derval au nord, de tout le pays d'Ancenis à l'est, du nord-ouest du Maine-et-Loire à Clisson au au sud-est, quelques communes au contact du nord de la Vendée, quelques autres en allant vers Pornic. Dans la région de Redon, je n'ai rajouté que Guenrouet. J'ai un gros doute pour toutes les communes situées entre Saint-Gildas-des-Bois et Fégréac donc je ne les ai pas comptées. Je considère qu'elles sont davantage soumises à l'influence de Saint-Nazaire et Redon, d'autant plus que l'axe routier de ces 2 villes doit être renforcé. Cette étude de l'insee indique bien que

les communautés de communes du Pays de Pontchâteau Saint-Gildas-des-Bois, du Sud Estuaire, Loire et Sillon et la communauté d’agglomération de la Presqu’Île de Guérande Atlantique hébergent entre 1 000 et 1 800 actifs portuaires chacune

Au final, cela fait un potentiel de 91 583 habitants à inclure dans l'AU de Nantes. Ajoutons les 907 046 habitants de l'actuelle AU (en enlevant Tillières, voire ci-après), on arrive à 998 629. On aurait donc une aire urbaine millionnaire depuis 2013, qui a dépassé Nice en 2014 et qui croîtrait de +12 235/an avec le nouveau découpage.
Au rythme de croissance 2008-2013, estimations 2020 AU Nantes : 1 084 000.


Cela peut être plus, car je n'ai pas inclus les autres communes multipolarisées, qui sont écartelées entre des pôles de toutes tailles. Je n'ai pas non plus intégré les petits pôles (Legé, etc). Mais cela peut également être moins, car rien ne dit que toutes ces communes multipolarisées des grandes AU ne résistent pas davantage à cette attraction. L'étalement urbain a en effet fortement diminué dans le département, donc cela donne moins de nouvelles populations venant de Nantes qui viennent s'installer dans ces territoires périurbains lointains, qui plus est avec la crise où c'est le cœur des grandes métropoles qui résiste le mieux.
Une extension au-delà est encore possible, vers Châteaubriant, Legé, Montaigu et Saint-Mars-la-Jaille.


Une gigantesque commune nouvelle est née entre les AU de Nantes et Cholet le long de la 4 voies : Sèvremoine. Va-t-elle rejoindre l'AU de Nantes ? Voici la décomposition des 25 000 habitants de la nouvelle commune :
- 11 300 dans 3 anciennes communes qui faisaient partie de l'AU de Cholet
- 9 771 dans 5 communes multipolarisées par les grands pôles
- 1769 dans l'AU de Nantes à Tillières
- 2 130 à Torfou autre multipolarisée
C'est une certitude que les anciennes communes de Saint-Germain-sur-Moine, Montfaucon-Montigné, Torfou et le Longeron qui flirtaient déjà en 2012 avec les 40% d'actifs allant travailler dans un autre département (autrement dit dans le 44 soit à Nantes soit à Clisson voire dans le 85) auraient rejoint l'AU de Nantes s'il n'y avait pas eu cette création de commune nouvelle.
2007 : 2 750 actifs de la nouvelle commune sur 10 806 allaient travailler dans un autre département, probablement Nantes, soit 25,45%
2012 : 3000 actifs sur 11 357 allaient travailler dans un autre département, probablement Nantes, soit 26,42%
En 5 ans, c'est un point de % de plus. Impossible d'atteindre 40%, d'autant que la partie qui croît le plus est Saint-Macaire-en-Mauges/Saint-André-de-la-Marche, partie qui accueille massivement des actifs de Cholet.

Conclusion : l'AU de Nantes ne progressera plus jamais après Vallet et perdra même Tillières (1 769 habitants) sûrement au profit de Cholet en 2020.

Tiens je me demandais. Selon l'insee, les « communes multipolarisées des grandes aires urbaines » sont les communes dont au moins 40 % des actifs occupés résidents travaillent dans plusieurs grandes aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d'entre elles. Si le seuil est atteint avec une AU, alors la commune multipolarisée passe dans ladite AU. Mais si ce seuil est atteint avec 2 AU ?

Notez également une autre super commune du 49, Orée-d'Anjou, mais qui elle bascule dans l'AU de Nantes.

La Chaussaire et La Boissière-sur-Evre, communes multipolarisées, ne basculeraient pas dans l'AU en raison de la création d'une autre super commune Montrevault-sur-Èvre qui comprend des anciennes communes n'étant pas (assez) polarisées par Nantes.
Même chose pour Le Marillais, qui ne basculerait pas en raison de la création de Mauges-sur-Loire.

Même chose pour Gesté, qui ne basculerait pas en raison de la création de Beaupréau-en-Mauges.

Cela fait donc 5 super communes dans le 49 aux portes de Nantes. Une seule basculerait. Ce sera plus dur pour les autres au vu des superficies dorénavant plus vastes.

La Rouxière ne basculerait pas en raison de la création de Loireauxence.

Voici la liste à débattre des communes que j'ai retenues :

Derval
Conquereuil
Treffieux
Jans
Ancenis
Saint-Géréon
Anetz
Saint-Herblon
La Roche Blanche
Mésanger
Maumusson
Riaillé
Pannecé
Teillé
Pouillé-les-Côteaux
Bouzillé (49)
Saint-Laurent-des-Autels (49)
Liré (49)
Drain (49)
Clisson
Gorges
Gétigné
Cugand (85)
La Bernardière (85)
Vieillevigne
Saint-Philbert-de-Bouaine (85)
Saint-Étienne-de-Mer-Morte
Machecoul-Saint-Même
Chaumes-en-Retz
Frossay
Guenrouet

L'ensemble totalisait 71 895 habitants en 1999, 85 376 en 2008 et 92 644 en 2013.
1999-2008 : +1 489/an, +1,94%/an
2008-2013 : +1 433/an, +1,64%/an

La hausse est stable en valeur nominale, et donc en baisse en valeur relative.

Et l'AU de Saint-Nazaire passerait de 215 408 à 231 316 (+ 15 908).
Voici les nouvelles communes plausibles :
Nivillac (56)
Théhillac (56)
Saint-Dolay (56)
Camoël (56)
Saint-Gildas-des-Bois
Sévérac
Fégréac
1999-2008 : +211/an et +1,02%/an
2008-2013 : +287/an et +1,91%an
L'AU de Saint-Nazaire gagnerait alors 1946 habitants par an sur ce nouvel espace.
Estimations AU 2020 selon les chiffres 2008-2013 : 244 938

L'AU dépasserait le cap des 250 000 en 2023.

AU Nantes+Saint-Nazaire 2020 = 1 329 000 et + 14 181/an
AU Nantes+Saint-Nazaire 2032 = 1500 000

Cette réflexion sur l'influence des communes nouvelles sur le calcul des aires urbaines est intéressante. L'intérêt des définitions actuelles des unités et aires urbaines repose sur le maillage très fin de nos communes. Or ces communes vont probablement de plus en plus se regrouper. Ce qui est très bien d'un point de vue administratif va créer de nombreux biais au niveau statistique. Le contour de ces aires urbaines va vraiment perdre de sa finesse. Les analyses de ces données perdrait donc être faussées. Ne faudrait-il pas que l'INSEE utilise le contour des anciennes communes pour créer des IRIS, et que ces unités et aires urbaines se basent sur ce découpage pour garder la finesse actuelle ?

Selon la méthode plus fiable de collecte des données de logements donnée ici par Brisa, voici un tableau comparatif de données de 3 départements toujours en tête des plus productifs de France :

A propos de l'étalement urbain nantais vers les Mauges, le Choletais et la Vendée :

Article Ouest France du 1er janvier 2016
http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-l … ts-3949603

L'Anjou passe la barre des 800000 habitants
Le dynamisme observé dans les Mauges pourrait être lié à la proximité grandissante de Nantes

http://www.maugescommunaute.fr/module-C … id-72.html

Du fait de leur positionnement géographique, les Mauges sont fortement impactées par le desserrement résidentiel des grandes agglomérations voisines, notamment celle de Nantes.

De l'éminent Jean Renard, 2004 (rien à voir avec notre modérateur préféré ) :

Les territoires de la métropole nantaise : de la ville à l’agglomération, de l’agglomération à la métropole
L’émergence d’un axe nord-sud, complément du traditionnel axe est-ouest

Il s’agit en premier lieu de l’étalement urbain qui crée un nouvel axe d’implantation résidentielle, orienté nord-sud et non plus dans l’axe du fleuve, en rapport avec les axes routiers mis à quatre voies, tant vers Rennes au nord, que vers Cholet, La Roche-sur-Yon et Challans au sud.

En second lieu, il s’agit des modifications du système productif localisé du Choletais et du nord-Vendée. Ce dernier, jusqu’ici fondé sur les industries de la mode (confection, chaussures, meubles) et vivant en totale autonomie vis-à-vis de l’estuaire – on a pu parler à son propos « d’isolat choletais » (Chauvet, 1983) – est en crise profonde du fait des délocalisations. En revanche, l’esprit d’initiative et les capacités d’adaptation dans ce territoire demeurent vivants. Depuis le début des 1980, on constate, à suivre de près les dynamiques d’entreprises, une mutation du système productif vendéen qui se tourne vers les grands donneurs d’ordre de l’estuaire (chantiers navals et aéronautique) comme espace de sous-traitance, et qui devient de fait une périphérie du système métropolitain nantais (Fache, 2000). Le développement spectaculaire des activités de l’électronique, de l’aménagement des paquebots, des secteurs de la plasturgie et des hautes technologies, témoigne de cet arrimage de la Vendée et du Choletais à la métropole.

nouvel axe nord-sud qui tend progressivement à faire de la RN 137 le lien avec Rennes, même si demeure entre les deux agglomérations un espace rural dévitalisé entre Châteaubriant et Redon, qui est encore fragile.

c’est tout le dispositif des espaces ruraux industrialisés du nord-Vendée, de Montaigu à Challans, qui bascule dans l’orbite nantaise (Renard, 2003) ainsi qu’une bonne partie des Mauges en Maine-et-Loire. Les nouvelles mobilités liées aux déplacements domicile-travail vers la métropole sont désormais à l’œuvre sur la quasi totalité du département de la Loire-Atlantique, et même au-delà vers le sud et le sud-est.

Je n'aurais pas placé Challans dans l'orbite nantaise. C'est à relativiser. En 2012, 8,1% de la population active de Challans travaillait dans le 44, très majoritairement sûrement dans l'AU nantaise, contre 6,3% en 2007. C'est donc en hausse, mais cela reste faible, même si Challans est à 1h de route. Challans a donc basculé dans l'orbite nantaise uniquement d'un point de vue économique, pas résidentiel.

En revanche il est fort possible que Montaigu bascule dans l'AU nantaise. La part d'actifs de Saint-Hilaire-de-Loulay travaillant dans le 44 est passée de 22,8 à 27,2% de 2007 à 2012. Une hausse spectaculaire. Pour Boufféré le taux passe de 23.5 à 28,3%. Si on descend encore, pour L'Herbergement cela passe de 18,3 à 20,6.

Oui, Renard (lui, pas moi) parle uniquement de l'industrie du nord-Vendée [comme espace de sous-traitance des grands donneurs d’ordre de l’estuaire]. La position de Challans est intéressante, la ville se trouve à l'articulation de cet espace industriel et du rétro-littoral vendéen : elle peut miser à la fois sur l'industrie et l'économie présentielle.

Une étude de l'insee sur Tours :
http://www.insee.fr/fr/themes/document. … f_id=23921

Une agglomération tourangelle inscrite dans un réseau Grand Ouest

Du point de vue des échanges migratoires, Tours est, dans l'ordre, tournée vers :
- Paris
- Orléans
- Blois
- Nantes
- Bordeaux
- Poitiers
- Angers
- Le Mans

Quelques infos :

Ainsi, à l’âge de la retraite, les Tourangeaux déménagent préférentiellement vers Nantes

les jeunes tourangeaux qui poursuivent leurs études hors de l’aire urbaine se dirigent principalement vers Orléans ou vers Nantes

Sur cette carte, on peut voir que La Rochelle et Poitiers sont intégrées à un réseau grand ouest en ce qui concerne les migrations résidentielles. Le redécoupage des régions va-t-il y changer qqch ?
Ce réseau du grand ouest est extrêmement vaste et présente toute une succession d'aires urbaines moyennes à grandes contiguës le long de la Loire sur un linéaire de 400 km.


D'un point de vue économique, Tours est tournée vers les mêmes villes dans le même ordre que pour les échanges migratoires.

Les cadres partent plus souvent de Tours pour aller vers Nantes que l'inverse, alors qu'on est à l'équilibre en ce qui concerne Orléans.

Au sein du réseau, Orléans et Nantes sont les deux principaux territoires d’accueil des sièges des entreprises employeuses à Tours. Elles ne représentent toutefois chacune que 2 % des 67 000 salariés travaillant à Tours. Au-delà des frontières du réseau, quatre salariés sur dix sont rattachés à une entreprise dont le siège social est situé dans l’aire urbaine de Paris.

Un article en lien avec cette étude :

Attractivité des territoires : Tours regarde vers l'Ouest
10/02/2016 05:38



Hormis Paris, c’est avec Orléans, Blois, Poitiers et Nantes que l’Aire urbaine de Tours entretient des relations privilégiées.

...

http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr … st-2619824

Merci renard. Seule erreur de l'article, ne pas mentionner Bordeaux (en se référant certes à ce seul schéma).

Avec le périmètre des AU 2010, en 1968,  l'AU de Nantes représentait 64,6 % de la population de la Loire-Atlantique et 21,54 % de celle des Pays de la Loire.
En 1999, l'AU de Nantes représentait 68,5 % de la population de la Loire-Atlantique (62,7 si périmètre 1999) et 24,13 % de celle des Pays de la Loire (22,1 si périmètre 1999).
En 2008, l'AU de Nantes représentait 68,1 % de la population de la Loire-Atlantique et 24,35 % de celle des Pays de la Loire.
En 2013, l'AU de Nantes représentait 68,4 % de la population de la Loire-Atlantique et 24,83 % de celle des Pays de la Loire.
Estimations 2020 périmètre AU 2020 avec une aire urbaine à 1 084 000 habitants : 75,8% de la population de la Loire-Atlantique et 28,1% de celle des Pays de la Loire.

Dans le détail, la part de l'AU dans la Loire-Atlantique augmente à chaque recensement entre 1968 et 1999. La part diminue pour la première fois de son histoire entre 1999 et 2008, signe d'un étalement urbain hors norme (le plus fort de France avec Toulouse selon l'insee au regard de la croissance des communes périurbaines) qui a dépassé les limites de l'AU. Depuis, la part est à peine remontée à son niveau de 1999.

Par rapport à la région, la part de l'AU est en hausse permanente, mais la période 1999-2008 se distingue encore avec une augmentation de la part de l'AU la plus faible jamais observée. En revanche, celle-ci est extrêmement rapide depuis 2009. Cela représente une hausse de 0,12 point de % par an, la hausse la plus rapide jamais observée devant la période 1990-1999 (+0.11/an). La population de l'AU et du 44 explose tandis que celle de la région augmente moins fortement qu'auparavant en raison du fort ralentissement de la Vendée. Les chiffres sitadel depuis 2010 vont encore amplifier le phénomène.

Autre chiffre, l'AU de Nantes comptait 597 734 habitants en 1982, 897 713 en 2012, soit +300 000 habitants tout rond gagnés en 30 ans, autant par extension du périmètre que par densification.
Avec 556 264 habitants en 1968 et probablement 1 120 000 en 2023, l'AU aura doublé de population en 55 ans.

Dernier chiffre à peine croyable, en 1801, la Loire-Atlantique était moins peuplée que le Maine-et-Loire et la Sarthe, et à peine plus peuplée que la Mayenne dont le nombre d'habitants n'a pas bougé depuis

Preuve que l'influence de Saint-Nazaire gagne Redon, la zone d'emploi de la première a rogné un poil de celle de Nantes en allant vers Redon :

Autre chose complexe à comprendre, comment est-il possible que l'AU de Nantes mange petit à petit celle d'Ancenis alors que la zone d'emploi de cette dernière, à l'inverse, est devenue indépendante de celle de Nantes ?
Z'avez compris la question j'espère car çà sera dur à reformuler

Dans tous les cas, je vois que ça va plutôt mal pour Cholet tiraillée entre Nantes et Angers, que les Herbiers et Châteaubriant souffrent encore davantage... (D'ailleurs, les Herbiers, ça me surprend beaucoup...) Mais que Challans fait de la résistance, ce qui est plus inattendu !

Pour Ancenis, c'est bizarroïde. C'est comme si cette aire était aujourd'hui bipolarisée entre et par Nantes et Angers, mais que son attractivité intrinsèque en faisait justement un relais entre les deux, ce qui augmente mécaniquement son aire d'influence en termes d'emplois - sachant que la réserve et le coût du foncier industriels à Ancenis, stratégiquement placée sur l'A11 à quasi équidistance d'Angers et de Nantes, doit aider certains entrepreneurs peut-être qui débutent ou qui ont besoin de larges surfaces pour leurs activités (logistique, industrie mécanique, activité de transformation du bois, agroalimentaire ?...)

Cela me fait penser à certains phénomènes similaires en Seine-et-Marne, par exemple entre Marne-la-Vallée et Coulommiers où de petites villes jouent le rôle de relais, sont englobées dans l'AU de Paris, mais où la réserve foncière, les politiques d'incitation et le coût raisonnable du foncier favorisent la création de zones d'activités dévoreuses d'espace mais à faible densité d'emplois - comme le BTP, les lycées professionnels ou la logistique, sur tout l'axe de la N4 (https://goo.gl/maps/qMWtK3gXH942)... Or, ces spécialisations impossibles dans du tissu dense accentuent donc mécaniquement leur attractivité pour des types spécifiques d'emplois, malgré leur taille modeste...

C'est peut-être un phénomène similaire qui touche Ancenis... C'est peut-être aussi grâce à ce phénomène qu'un jour, d'ici 30, 40, 50 ans, l'AU de Nantes et celle d'Angers fusionneront, grâce au trait d'union d'Ancenis. D'autant que tout autour, de nombreuses créations de communes nouvelles devraient accentuer certains de ces phénomènes tout au long de la Loire en favorisant des créations de zones d'activités moins éparpillées et plus rationnelles basées sur des secteurs spécialisés et donc attractifs "par défaut" (mais par définition sensibles à la conjoncture économique et donc fragiles) ?... 

eiffel-ô a écrit:

Autre chose complexe à comprendre, comment est-il possible que l'AU de Nantes mange petit à petit celle d'Ancenis alors que la zone d'emploi de cette dernière, à l'inverse, est devenue indépendante de celle de Nantes ?
Z'avez compris la question j'espère car çà sera dur à reformuler

Je tente une explication.

Les zones d'emploi sont le seul zonage d'étude partitionnant intégralement la France : les critères de définition employés par l'Insee ne sont pas limpides, mais plutôt qu'une influence (aires urbaines) il me semble que ces zones mesurent une cohérence, une homogénéité voire une spécialisation du marché de l'emploi.

L'aire urbaine d'Ancenis a fondu entre 1999 (sept communes) et 2010 pour se résumer au seul pôle urbain Ancenis + Saint-Géréon. Les communes sorties de l'aire urbaine sont désormais multipolarisées entre Nantes et Ancenis. Par ailleurs des communes au sud et au nord d'Ancenis (Maumusson, Riaillé, Saint-Laurent-des-Autels...) classées en 1999 comme "à dominante rurale" ont rejoint en 2010 cet ensemble multipolarisé.

J'y vois un double phénomène : une progression de l'influence nantaise au détriment d'Ancenis, et une progression de la dominante économique industrielle ancenienne au dépend de la dominante économique rurale dans l'est du département. A propos des communes multipolarisées : en valeur absolue les actifs d'une commune peuvent être tiraillés entre deux pôles, mais la spécialisation d'un des deux pourrait suffire à rattacher cette commune à cette zone d'emploi.

Imaginons une commune X appartenant en 1999 à l'AU d'Ancenis car 42% de ses habitants actifs y travaillaient. En 2010, cette part passe à 39%, tandis que 4% travaillent désormais dans celle de Nantes (0% en 1999) : la part d'habitants actifs travaillant dans une aire urbaine est donc passée de 42 à 43%, toujours au-dessus du seuil de 40%, et la commune est classée comme multipolarisée. Dans le même temps l'emploi à Ancenis s'est petit à petit spécialisé, si bien que parmi nos 39% une majorité s'inscrit dans un secteur économique précis, marqueur de l'économie ancenienne (Ancenis est spécialisé dans l'industrie de la manutention et l'agro-alimentaire, Manitou et Terrena y ont leur siège social). Étendons le phénomène à un ensemble de communes autour d'Ancenis (apparition de sous-traitants dans ce secteur économique, ou au contraire perte d'une diversité économique) : on peut imaginer qu'un certain seuil d'emplois liés à ce qui spécifie l'économie locale d'Ancenis a été atteint, et l'Insee considère désormais qu'il s'agit d'un ensemble spécifique cohérent, en dessinant une nouvelle zone d'emploi.

Comme on peut le voir sur cette carte, avec ce morcellement en IDF par exemple, la taille d'une zone d'emploi n'a pas grand chose à voir avec le poids économique. Les critères utilisés par l'Insee sont plutôt qualitatifs :


source : http://www.datar.gouv.fr/observatoire-d … es-demploi

Voici les chiffres sit@del2 pour janvier: 654 logements autorisés (13ème département français c'est pas bon du tout) et 997 logements commencés (10ème département français).

Les logements autorisés:

Nantes 159
St-Sébastien-sur-Loire 111
Pornic 45 (et aucune maison  )
Pont-St-Martin 25
St-Malo-de-Guersac 23
Ste-Anne-sur-Brivet 16
St-Nazaire 12
Bouaye 11
Vertou 11
St-Brévin-les-Pins 10


Les logements commencés:

Nantes 290
St-Herblain 185
Bouguenais 82
Pornic 46
St-Jean-de-Boiseau 42
Thouaré-sur-Loire 29
La Turballe 22
Carquefou 18
Pont-St-Martin 18
Treillières 17
Grandchamps-des-Fontaines 16
St-Nazaire 10

Un mois donc très faiblard au niveau des autorisations avec des chiffres très bas pour l'UU Nantaise (environ 300 logements) mais tout de même quelques bons chiffres dans des petites communes de l'AU de Nazairienne et Nantaise.

LA44 a écrit:

Petit tableau de l'évolution de la population dans les Pays de Loire et la Bretagne ....la L.A. est juste impressionnante ! (Tableau donné par une connaissance qui travaille à l'Insee à Nantes ) (pour les autres forumeurs hors 44 vous pouvez copié collé  )

1592 logements commencés sur la CUN au premier trimestre, soit 6 400 si on lisse sur l'année 2016. RAS
1421 autorisés, soit 5 684 si on lisse, là par contre c'est faiblard.

Saint-Nazaire repart avec 393 logements commencés en 3 mois

La Loire-Atlantique conserve sa place de premier département de France en termes de mises en chantier de locaux avec 327 885 m², place qu'elle occupe depuis des années maintenant.

Pensez-vous qu'un jour l'agglomération de Nantes puisse relier celle de Saint-Nazaire et ne former plus qu'un seul morceau sous forme d'une fusion ? Pour moi c'est tout à fait possible, il suffit de voir comment se développe Couëron vers l'ouest, des lotissements, des immeubles se construisent à perte de vue.
Mine de rien depuis le marais de Couëron, on est ni plus ni moins à 20 km de Saint-Nazaire.
Pour moi d'ici 20 ans ou 30 ans, c'est faisable.

Depuis déjà quelques années, on évite au maximum l'étalement urbain. La loi SRU a introduit pour cela des outils, tels que les SCoT ou les PLU. Donc je ne pense pas qu'à court ou moyen terme, les deux unités urbaines se "rejoignent". Et d'ailleurs, ça n'aurait que peu d'intérêt, l'intérêt étant plutôt de renforcer les deux pôles principaux que sont Nantes et Saint-Nazaire, ainsi que tous les pôles secondaires du département (Ancenis, etc...).

Le SCOT veut clairement empêcher ce non-sens morphologique. Cependant, si cela se fait, ce sera le long de la voie rapide Nantes-Saint-Nazaire dont l'étalement en zone d'activités est assez fort :
https://www.google.com/maps/d/viewer?ll … bzLzwG8AcY
Il n'y a qu'un espace difficilement urbanisable entre Donges et Savenay. Tout le reste est possible le long de la voie rapide, surtout avec NDDL.

Exactement. J'allais parler du SCOT et des marais de Loire mais j'ai été devancé. C'est clair que d'une manière globale l'urbanisation suit les axes de communication : Routes et voies ferrées. La RN 165 manque un peu de zone construites visibles depuis la route. Par contre il est intéressant de noter que du Croisic à Donges-est on a une belle conurbation sur près de 40km puis Savenay au milieu et Nantes à la fin quasiment jusqu'à Ancenis.

On aurait le phénomène visible et voulu par Erwann si la RN 165 passait entre la Loire et le sillon de Bretagne plutôt qu'en haut du sillon, là on verrait toutes les autres villes et villages entre Saint-Nazaire et Nantes.  Prinquiau-La Chapelle Launay-Savenay-Lavau-Bouée-Cordemais-Saint-Etienne de Montluc-Couëron.