Montpellier - Kaelis Comédie - En construction - 2023

Chrispic a écrit:

Les photos datent du 20 février, mais le projet prend bien forme (j'en ai profité pour mettre à jour la fiche de la BDD de ce long serpent de mer, et devra faire de même avec le 1er post de ce sujet ^^) :

Photo des permis de construire : https://www.chrispics.fr/montpellieroct … ier830.jpg

https://www.chrispics.fr/montpellieroct … n16974.jpg

https://www.chrispics.fr/montpellieroct … n16975.jpg

https://www.chrispics.fr/montpellieroct … n16976.jpg

https://www.chrispics.fr/montpellieroct … n16977.jpg

https://www.chrispics.fr/montpellieroct … n16978.jpg

Bonjour Chrispic,

J'ai remarqué que côté "passage de l'horloge", la construction n'a pas commencé. l'immeuble semble plus court que prévu / l'espace disponible. En même temps, la flêche de la grue est bien courte pour arriver au bout.

ThCh

ThCh a écrit:

Chrispic a écrit:

Les photos datent du 20 février, mais le projet prend bien forme (j'en ai profité pour mettre à jour la fiche de la BDD de ce long serpent de mer, et devra faire de même avec le 1er post de ce sujet ^^) :

Photo des permis de construire : https://www.chrispics.fr/montpellieroct … ier830.jpg

https://www.chrispics.fr/montpellieroct … n16974.jpg

https://www.chrispics.fr/montpellieroct … n16975.jpg

https://www.chrispics.fr/montpellieroct … n16976.jpg

https://www.chrispics.fr/montpellieroct … n16977.jpg

https://www.chrispics.fr/montpellieroct … n16978.jpg

Bonjour Chrispic,

J'ai remarqué que côté "passage de l'horloge", la construction n'a pas commencé. l'immeuble semble plus court que prévu / l'espace disponible. En même temps, la flêche de la grue est bien courte pour arriver au bout.

ThCh

Bien vu, c'est vrai que c'est étrange. Peut-être qu'ils construisent l'immeuble en deux fois ?

Bonjour,

Il se trouve que je suis un riverain de cette construction.

Je confirme que la construction est faite en deux fois : le bout côté Passage de l’Horloge a longtemps abrité les préfabriqués de chantier, maintenant que le rez-de-chaussée est « habitable » (au sec et électricité active, j’imagine qu’il y a un terme technique pour ça que je ne connais pas), il est utilisé pour le suivi de chantier. Les préfabriqués sont en cours d’enlèvement, et il y a quelques travaux de terrassement pour dégager le socle de la seconde grue, côté Passage de l’Horloge. La grue actuelle avec sa flèche de 62 m ne pouvant pas couvrir toute la surface.

Mais si je me suis inscrit, ça n’est pas tellement pour donner ces informations qui sont faciles à vérifier en se promenant dans le coin.

C’est pour répondre à ce message de HumanBuilding et à tous ceux qui l’ont aimé.

Je ne sais pas qui vous êtes ni ce que vous faites, mais de toute évidence, vous n’avez jamais été riverain d’un tel chantier et n’étiez pas aux réunions de l’association de riverains en question. Parce que si vous aviez été riverain d’un tel chantier, vous sauriez ce que ça implique en réalité (pas du point de vue d’un architecte ou d’un chef de chantier qui pilote un tel projet, non, du point de vue d’un riverain qui doit vivre avec le chantier tous les jours, toute la semaine, toute l’année jusqu’à sa fin). Si vous aviez été aux réunion de l’association, vous auriez su que la majeure partie de ce que vous racontez sur « les riverains » est… tout simplement faux.

Pour commencer, un point de situation. La série de façade des niveaux impairs côté rue Du Guesclin à Montpellier est protégée (je n’ai plus les niveaux de protection en tête, mais le seul moyen de mieux la protéger est de la classer Monument Historique). Trois raisons sont invoquées : la proximité de la place de la Comédie, le caractère homogène de la rue (toutes les façades de cette portion sont du même style hausmannien et en continuité), et la très forte visibilité de la série de façade depuis la passerelle du tramway – la dernière étude de quartier ayant été faite lorsque le terrain était à l’état de terrain vague.

Ceci implique beaucoup de contraintes. Par exemple, les ravalements de façades sont soumis à approbation des ABF (ce qui est long), sont très restreints sur les couleurs, sur les matériaux, les techniques, les équipements autorisés en façades… ce qui rends ces chantiers longs et couteux (d’autant plus qu’il n’y a pas d’aide publique disponible, ou alors si bien cachée qu’on ne les a pas trouvées).

Ceci implique aussi que les personnes qui achètent là achètent ici considèrent le critère « belle façade ancienne » comme un critère positif et y adhèrent. Ceci est valable aussi pour les (beaucoup trop nombreux) propriétaires qui achètent pour transformer en AirBNB (au moins deux permanents dans la rue et un de temps à autre).

Alors, quand un projet d’immeuble moderne arrive dont le design de s’intègre absolument pas au bâti existant, forcément, ça râle sur ce point. Que vous le vouliez ou non, pour les habitants du quartier (et en particulier les propriétaires habitants, ceux qui ont le plus d’intérêt à défendre leur appartement), « grand portique d'ombrage, rampes d'escalators, larges terrasses, balustrades en verre, grandes baies vitrées, mur rideau en verre... » ne sont pas des éléments qualitatifs, au contraire puisqu’en total désaccord stylistique et esthétique avec les particularité du quartier. D’ailleurs, je suis assez surpris que les ABF aient validé le premier projet en l’état, vu ce qui était dans l’analyse de quartier par ailleurs (celle-ci allait assez loin dans sa volonté d’homogénéiser le style architectural, en supprimant le bardage de l’ancien cinéma ou de La Civette, en supprimant une bonne partie des enseignes, etc… plan qui n’a jamais été mis en application).

En réalité, les habitants n’étaient pas spécialement contre la construction d’un immeuble à cet endroit. Les questions se sont surtout posées sur « comment un immeuble pouvait s’intégrer correctement ici » (avant c’était des bâtiments SNCF, habités seulement pas des cheminots de passage). En particulier : est-il vraiment possible de faire un batiment aussi collé à la voie ferrée qui soit acceptable en terme de vibrations et d’environnement sonore ? Cette ligne charrie beaucoup de fret, y compris en pleine nuit malgré certaines promesses. Étant donné les vibrations et leurs conséquences (fissures, etc…) et le bruit qu’engrengent ces trains chez moi alors que je suis de l’autre côté de la rue, je n’ose même pas imaginer ce que ça pourra être dans cet immeuble. On sait depuis le creusement des fondations que les pieux profonds devraient limiter les problèmes de vibrations… mais il a fallu attendre leur réalisation pour ça. Pire : ce quartier est très difficile d’accès en voiture, et déjà complètement saturé. Comment allaient être géré ce point ? Enfin : des commerces à proximité immédiate du Polygone et à deux pas du centre ville ? Vraiment ? Pourquoi des commerçants s’installeraient ici ? Ça ne correspondait pas du tout à une demande des riverains.

[Apparté : la présentation est fausse, elle indique « 1 niveau de sous-sol (parking) + rez-de-chaussée côté rue Du Guesclin (parking et commerces)  » – or il n’y a pas de sous-sol. S’il y a un parking, il sera au rez-de-chaussée côté rue Du Guesclin, sans commerces, ce que les « fenêtres » créées laissent penser. À moins que le sous-sol soit creusé sous la dalle déjà coulée, ce qui me semblerait très étrange.]

En fait, la plupart des habitants du quartier poussaient pour que quelque chose soit fait à la place de ce terrain vague – parce que ça serait toujours mieux que le point de deal et l’hébergement de SDF  que constituait le terrain vague.

Il y a bien eu un parc suggéré, parce que d’un point de vue des riverains (même ceux qui n’ont pas de vue directe), c’eut été l’idéal, mais soyons sérieux deux minutes : personne n’y croyait. D’ailleurs, presque tout le monde était d’accord pour dire que Montpellier manque de logements et que construire des logements ici semblait le plus logique.

D’autre part, il n’y avait pas spécialement d’argument promouvant l’écololgie dans l’association. L’argument n’est ressorti qu’à la toute fin, surtout par ironie, quand il est apparu que l’arrachage des arbres coïncidait presque parfaitement avec la décision de la maire de mettre des arbres en pot sur la place de la Comédie.

Enfin et surtout, le vrai problème porté par ces projets d’immeubles (l’actuel et les précédent), c’est la façon dont ils ont été gérés. Ce fut une catastrophe d’un bout à l’autre, de la part du promoteur, de la mairie (qui jurait toujours agir en concertation avec les populations) et des entreprises de travaux.

Ces projets ont été gérés en catimini sans aucune concertation préalable, avec une forte volonté (surtout sur le dernier, je n’était pas là pour les précédents pour en juger) de poser le projet et d’y aller sans rien demander à personne. Évidemment, ça a braqué les riverains, qui en retour ont sorti l’artillerie judiciaire.

Jugez plutôt : on a découvert l’existence du nouveau projet le jour où une entreprise est venue clôturer le terrain et poser un panonceau légal. Le seul moyen d’avoir des informations ? Aller à la mairie, aux rares horaires de consultation du dossier, avec des droits de note et de copie très limités – pratique pour informer les gens qui ne peuvent pas venir. Mairie qui, à l’époque au moins, se vantait de toujours travailler en concertation avec les riverains. On a jamais vu la moindre équipe ni reçu la moindre information pour une quelconque réunion, que ça soit du promoteur ou de la mairie.
On a un promoteur qui refuse de donner la moindre information en directe, renvoyant vers le dossier en mairie.
On a découvert le début effectif des travaux le matin où les tronçonneuses sont entrées en action – pour les gens qui étaient là, parce que c’était au début de l’été.
On a découvert que, toute la nuit, des tombereaux feraient l’aller-retour dans la nuit pour dégager de la terre (avec les bips de recul, les vrombissement des diesel et les raclement des pelleteuses) le soir même. Officiellement il y avait une feuille A4 affichée quelque part. Cette-fois là ça a tellement gueulé qu’ils ont prévenu par messages dans les boites aux lettres la fois suivante.
On a découvert les concasseurs à béton quand ils sont entrés en action. Vous avez essayé de faire une réunion en télétravail avec vos fondations qui tremblent ? Moi oui, je ne recommande pas.
Quand la rue a été à moitié privatisée par le chantier, on a oublié de prévenir la personne qui a fait la clôture qu’il y avait des poubelles à gérer… poubelles qui se sont retrouvées à encombrer totalement le seul trottoir restant avant que la ville ne décide de les déplacer tout au bout de la rue.
On a une privatisation qui a tellement été mal gérée (indication et coordination avec la police) que les gens continuaient à se garaient sur les anciennes places de parking devenues voies de circulation, ce qui bloquait totalement la rue, et ce dès la fermeture du chantier.
On a un chantier tellement mal ficelé que les toupies béton doivent faire une manœuvre sur le trottoir, ce qui défonce le trottoir – sans garantie qu’il sera réparé – au point où une bouche d’égout a été brisée parce qu’une toupie a roulé dessus.
On a un responsable de chantier qui doit attendre que les riverains appellent l’inspection du travail et que celle-ci menace de faire une visite pour enfin arrêter d’utiliser la grue par grand vent – je suis maintenant capable de reconnaitre les sirènes de pré-alerte et d’alerte malgré le double vitrage.
Et j’en oublie.

Le pire dans tout ça, c’est de la communication. Imprimer 20 feuilles A4 et les coller sur les portes (on est à peu près sûr qu’elles ne seront pas toutes arrachées ainsi) pour prévenir des plus grosses nuisances, c’est pas ça qui coute cher.

Faire une réunion d’information/questions/réponses avec les riverains pour leur présenter le projet, ça ne coute pas cher non plus. En fait, c’est même rentable : ce sont eux qui connaissent mieux le quartier, ses spécificités, et signaler des points auxquels les promoteurs et architectes auraient pu ne pas penser. Dans ce cas précis : occupation des rues par les véhicules, accès au quartier, besoin réel en commerces (et de quels types), en places de stationnement (et de quels types : auto, moto, vélo…), etc.

Mais à la place de ça on a un promoteur qui préfère arriver et poser son immeuble en douce en espérant que personne n’ait le temps de réagir avant qu’il ne soit trop tard. Parce que c’est important, la rentabilité, surtout quand on vends les appartements littéralement 2x le prix de l’ancien dans le quartier.

Donc oui, les riverains ont attaqué le projet en justice. Parce que c’était le seul moyen de forcer une discussion.
Au final, quelques modifications ont été apportées au projet : parking à vélo accessible pour les riverains (ceux qui existaient sur la voie publique ont été supprimés pour le chantier, et les plans prévoient moins de places de parking tout court sur la voie publique après la construction qu’avant, dans un quartier déjà surchargé) ; une découpe dans l’immeuble pour maintenir de la lumière dans la rue (ce qui est utile aussi au promoteur, les façades qu’il vent côté Du Guesclin étant déjà dans l’ombre presque toute l’année) ; une façade végétalisée pour garder un peu de la fraicheur et de la verdure dans un quartier qui en manque énormément.
Que des choses qui sont positives pour le promoteur, et qui auraient tout aussi bien pu être obtenues beaucoup plus rapidement et sans braquer tout le monde si le promoteur s’était donné la peine d’une réunion d’information et d’un peu de discussion en amont.

Je ne dis pas que tout était rose côté riverains. Évidemment, certains étaient absolument contre un immeuble en face de chez eux – il y en a toujours. Mais c’était loin d’être la majorité. Évidemment certains ont évoqué « l’écololgie », quoi qu’on mette derrière – même remarque. On a aussi eu des politiques venus faire des courbettes et promettre monts et merveilles – sans la moindre action derrière, bien entendu. Là encore, pas grand-monde n’y croyait. À commencer parce que, comme dit plus haut : tout le monde savait très bien que ce terrain est privé, avec une vente terminée depuis longtemps, et que de toutes façons la mairie n’avait pas des millions à mettre dans la préemption d’un terrain dont elle n’aurait eu que faire.
Il y a toujours des râleurs quand on demande son avis à un groupe de personnes, mais on a depuis longtemps les méthodes et outils pour faire le tri entre un avis général et partagé, et la petite minorité qui gueule pour le plaisir de gueuler.

Cette histoire, c’est une fois de plus une histoire d’un projet qui aurait pu très bien se passer si le promoteur, la mairie et les entreprises de travaux avaient pris la peine de faire un tout petit peu de communication. Pas grand-chose, hein, vraiment.
Annoncer le projet aux riverains.
Prévenir quand il y a des opérations particulièrement gênantes (concassages, travaux de nuit).
Éviter les fausses promesses (ça c’est pour la mairie).

Mais je suppose que c’est plus simple de pleurer sur les recours abusifs des riverains.
___________________________________________________

Bref, j’espère que maintenant vous comprenez mieux ce que peut être de vivre un tel chantier en tant que riverain.

Malgré ce beaucoup trop long message et son côté râleur, n’hésitez pas à me contactez si vous souhaitez en discuter, je ne mange personne.

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Le 10 décembre :

Je parlais de l’acceptabilité d’un tel chantier par les riverains il y a quelques mois. Un exemple de plus ? Si, comme ce chantier aujourd’hui, vous bloquez la rue plusieurs jours pour déplacer la grue, la moindre des politesse c’est de prévenir les habitants. Ça ne coute à peu près rien et ça évite de prévoir des livraisons de gros colis ces jours-ci (ou pire, un déménagement).

Mais non, on a découvert ça ce matin, et vu le boulot qu’il reste à faire, je doute que ça soit terminé demain soir. C’est assez classique de ce chantier depuis plusieurs semaines, les responsables semblent considérer que toute la rue est à eux, ça n’est pas la première fois qu’ils la bloquent sans prévenir ni indications à l’entrée.

Le chantier ce 11 mars :

1er juin 2023 : Très lent...   

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Salut.

Quelques photos du 16 décembre. Le gros oeuvre est presque achevé. Comme on pouvait s'y attendre, sacrée barre :










Un Triangle sauvage apparait !


J'aime bien cette vue avec trois styles marquant trois époques. Cela dit, il est dommage de ne pas avoir profité de cette perspective pour couper l'immeuble en deux et créer une continuité avec un escalier monumental rejoignant la plateforme du tramway.

François Fondeville en liquidation :

https://www.lemoniteur.fr/article/c-est … le.2321184
https://www.lesechos.fr/pme-regions/occ … ee-2042237

fluorz a écrit:

François Fondeville en liquidation :

https://www.lemoniteur.fr/article/c-est … le.2321184
https://www.lesechos.fr/pme-regions/occ … ee-2042237

Si le gros oeuvre n'est pas complètement terminé, le chantier va s'arrêter et va devenir un immense réceptacle à tags. La garantie d'achèvement d'ouvrage permettra un jour de finir le programme, mais quand? Le promoteur doit se faire des cheveux blancs.

ThCh

Je confirme, pour être passé aux abords du chantier, que rien n'avance et que le chantier est arrêté

septembre 2024 annoncé: https://www.midilibre.fr/2024/03/20/gro … 837850.php

Les logements viennent d'être livré, probablement début septembre : https://www.midilibre.fr/2024/09/10/fin … 186721.php

C'est Fitness Park qui s'installe dans les locaux commerciaux sur 1800 m². Il me semble avoir lu qu'il occupent au final l'intégralité des locaux mais je ne suis pas sur.

En tout cas, le seul mot qui me vient en voyant ce projet au final : déprime. Une barre austère (du béton blanc déjà sale et pas ultra bien fini quand on regarde dans le détail), du gris, du doré pastel... joie de vivre. Quand on repense au projet initial, ça fait mal au crane ! 

Photos du 21 septembre :