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Construit
≈17,00 m
L'actuel hôtel de ville de Nice connut de nombreuses affectations avant de trouver sa fonction définitive.
La destruction des remparts ordonnée par Louis XIV en 1706 permet l'extension de la Ville Nouvelle (Vila Nova) vers le quartier marécageux dit du « Pré-aux-Oies ». L’urbanisation commença dès 1717 par l’assainissement, l'aménagement et le lotissement de ce quartier, avec une première rue percée, la rue Saint-François de Paule.
Il est alors décidé d’installer sur le présent site un nouveau séminaire, dont une première partie des bâtiments actuels semblent construits dès 17221. Le reste des bâtiments seront achevés entre 1730 et 1750.
En 1791, ce séminaire est réquisitionné par l'armée du Roi de Sardaigne pour y installer des troupes militaires. En 1793, il est transformé en prison suite à l'occupation de Nice par les troupes républicaines. Entre 1804 et 1815, sous l'Empire, le bâtiment abrite une gendarmerie. Puis c'est au tour de l'hôpital Saint-Roch d'emménager dans ces locaux, quittant ainsi un bâtiment vétuste situé au fond du cours Saleya. Après la construction du nouvel hôpital Saint-Roch en 18582, le bâtiment retrouve une fonction provisoire de gendarmerie.
En 1866, alors que l'immeuble est cédé à la Ville de Nice, cette dernière engage de lourds travaux de restructuration sous la direction de l'architecte municipal François Aune afin d'y installer l'hôtel de ville (nouveau dessin des façades, aménagement de la salle des mariages et du bureau de l'état civil, etc.). La nouvelle mairie, jusqu'alors hébergée place Saint-François3, ouvre ses portes en 1868.
En 1928, suite à l'élection comme maire de Jean Médecin, de nouveaux travaux d'embellissement sont décidés : outre une intervention extérieure menée par l'architecte Nicolas Anselmi, l'ensemble de la décoration intérieure est revue par l'architecte-décorateur Clément Goyenèche dans un style Art déco qui donne à l'édifice l'originalité qu'on lui connaît aujourd'hui.
Une extension moderne sera réalisée en cœur d'ilot, en lieu et place d'un bâtiment existant, après une demande déposée en février 19674, sous la direction de l'architecte Émile Rous.
Vers 2010, une passerelle est installée en cœur d'îlot entre cette extension moderne et le bâtiment du 6, place Masséna dont les étages supérieurs sont investis par la Ville pour y aménager des bureaux.
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