La Chevalière

Cet ensemble composé de 138 logements construits par la Société coopérative H.L.M “La Savoisienne” est structuré en grappes d'habitat intermédiaire ponctuées de 4 petits plots de collectifs en R+2¹.

Organisé en autarcie autour d'un parc public à la manière des cités-jardin de la première moitié du XXe siècle et bénéficiant de la pente comme facteur d'intégration paysagère, cette "casbah" (surnom donné à l'époque à cette opération) a obtenu en 2009 la labellisation 'Patrimoine du XXe s.'. En effet, hormis dans les petits collectifs, chaque logement dispose d'un accès individualisé et d'un prolongement généreux par des terrasses ou des jardins de 100 à 200 m². Le COS de 0,25 produit une densité de 50 logements à l'hectare, soit environ 2 à 3 fois plus qu'un tissus pavillonnaire.

Ce type d'habitat individuel groupé proliférant et superposé est à rapprocher du travail de nombre d'architectes de cette époque (65-85) en rupture avec le dogme absolu du Mouvement Moderne d'origine (tours et barres "hors-sol" de la génération précédente) mais dans la continuité formelle et fonctionnelle de celui-ci (séparation des circulations, abandon de l'îlot classique). On notera des parentés typologiques avec des programmes réalisés dans les mêmes années². Cette opération est plus particulièrement comparée à l'œuvre de Maurice Blanc et sa série de Résidences 2000 réalisées également en Rhône-Alpes³.

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