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Histoire de la pensée urbaine

Venise, la cité inversée ?

Venise, la cité inversée ?

Par MyNight (BF), le 12/10/2007 à 23:57

Venise a ceci de particulier qu’elle est l’une des rares villes au monde a avoir été entièrement conformée par la main de l’homme, y compris dans sa structure morphologique. De petites îles marécageuses perdues au centre d’une immense lagune vierge, elle est devenue un immense réseau de 160 canaux, formé de 118 îlots tous reliés entre eux par un labyrinthe exubérant de ponts. Le bâti tient comme par miracle grâce à des centaines de milliers de pals en bois profondément plantés dans la terre lagunaire.

Sur Venise on a tout dit et tout écrit. On a décrit ses ors et ses magnificences, sa théâtralité si apte à provoquer les imaginaires romanesques, et même sans la connaître on se figure ses canaux, ses gondoliers, ses palais dorés, sa lumière si claire et si douce qui nimbe le tout comme dans un conte pour enfants et qui joue avec le vert profond de ses eaux troubles.

http://www.blackbook.plume-escampette.com/galleries/Venise/v121.jpg

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Paris années 60 : lorsque la Charte d'Athènes a failli reconstruire la capitale

Paris années 60 : lorsque la Charte d'Athènes a failli reconstruire la capitale

Par Thierry (ThBz), le 15/09/2007 à 21:43


Dans les mois à venir, une opération de rénovation urbaine va tenter de « réparer » les Olympiades (1), quartier de tours construit sur dalle dans le 13e arrondissement de Paris et symbole de l'urbanisme des années 1960.

http://thbz.org/textes/olympiades-pss/olympiades-vue-generale.jpg
Vue générale des Olympiades - ©Thierry

Cet urbanisme et cette architecture sont aujourd'hui largement décriés. Il n'est pourtant pas question de tout détruire et de tout reconstruire. Ici comme ailleurs, on va simplement chercher à « réparer ». Le « grand projet de rénovation urbaine » (GPRU) consistera à refaire les escaliers, installer des ascenseurs, ajouter quelques équipements publics. La politique de la table rase ne fait plus partie des outils de l'urbanisme.

Dans les années 1960, pourtant, on n'a pas beaucoup hésité à supprimer des quartiers entiers, rues comprises, afin de fabriquer un nouveau morceau de ville. On a cru à ce moment de l'Histoire que les techniques modernes permettaient à l'homme de mettre en place un nouveau modèle de ville, répondant à des règles d'organisation urbaine jamais vues jusqu'alors.

Afin de mieux comprendre l'esprit de cette époque qui a produit le quartier des Olympiades, j'ai voulu remonter aux sources : d'abord les écrits des architectes, mais aussi les témoignages de la presse de l'époque. Quelles étaient les intentions des concepteurs ? Comment a-t-on présenté ces projets lors de leur construction ? Il ne s'agit pas de présenter une étude exhaustive ni de formuler une théorie définitive sur ce qui s'est passé en ces années-là : on proposera seulement quelques sources que l'on consulte rarement, des documents épuisés depuis longtemps, que l'on ne peut trouver pour la plupart que dans quelques bibliothèques parisiennes. Ainsi qu'un numéro mythique de Paris-Match : celui du 1er juillet 1967.

À chacun de lire ces extraits et d'en tirer les leçons qu'il voudra. J'y vois pour ma part l'ambition des architectes et les erreurs de la prospective. Je note aussi dans ces textes une étonnante familiarité entre les discours des architectes qui ont produit les quartiers sur dalle et les argumentaires de leurs successeurs qui, aujourd'hui, en dénoncent les effets : les uns comme les autres invoquent la tradition parisienne et française, les besoins physiques et psychologiques des êtres humains, l'harmonie avec la nature, les espaces verts, les équipements publics. Tous ont voulu, croient, espèrent construire pour le bien de l'humanité.

Sommaire :

    * 1 - Raymond Lopez : l'architecte, seul maître à bord
    * 2 - Michel Holley, l'architecte des Olympiades
    * 3 - Paris-Match, 1er juillet 1967 : le radieux avenir de Paris
    * 4 - Quelques liens

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Lecture critique de 'Iconic Building' de Charles Jenks

Lecture critique de 'Iconic Building' de Charles Jenks

Par J.-P. H., le 15/06/2007 à 16:42


Charles Jencks, architecte, paysagiste, et avant tout historien et théoricien de l’architecture, est l’auteur des connus What is Postmodernism (1987) et  Postmodernism, the New Classicism in Art and Architecture. Iconic Building (2005) constitue sa dernière référence en date.

Pourquoi aborder, ici, deux ans après sa publication un tel ouvrage? La rencontre d’une critique et d’un questionnement en est la cause. L’émergence du vocable « iconique » est de toute part remarquable. Tous les projets architecturaux sont autant « d’objets iconiques » répondant aux attentes d’audaces architecturales et de visibilité exprimées par les maîtres d’ouvrage. C’est alors que la quête de l’événement (formel) domine sinon encrasse la production.

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De la représentation d'une ville à l'icône : Swiss Re et la tour Eiffel

De la représentation d'une ville à l'icône : Swiss Re et la tour Eiffel

Par MyNight (BF), le 02/06/2007 à 11:39

On ramène souvent la totalité d’une ville à une image forte. Il est par exemple fort à parier que la tour Eiffel vienne à l’idée d’un très grand nombre de gens lorsqu’on leur évoque Paris, même pour ceux qui n’ont jamais visité la ville. Cette représentation est intéressante, car elle ne s’avère pas vraiment rationnelle : elle tient sa substance d’une image, d’un mythe, d’un inconscient géographique collectif. Certaines villes tentent d’utiliser ces représentations pour se forger une image globale de puissance ou de modernité, d’autres s’abritent derrière pour affirmer leur réputation statutaire et traditionnelle.

Cependant, l'image de la modernité d'une ville peut-elle à elle seule être contenue dans une icône, dans un monument ? Les approches londonienne et parisienne de ce problème de communication par l’icône semblent intéressantes à aborder, et nous choisirons de les approcher à travers Swiss Re d’un côté, et la tour Eiffel de l’autre.

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Le jardin dans l'histoire de la pensée

Le jardin dans l'histoire de la pensée

Par MyNight (BF), le 15/05/2007 à 13:21

Le jardin est un constituant fondamental de la ville contemporaine. Seulement, il est difficile de croire que la forme qu'on en connaît actuellement n'a pas un très long héritage derrière.

L'homme cueilleur se déplace pour trouver sa nourriture. Lorsqu'il se sédentarise, il recrée la nature pour que la nourriture vienne à lui. Le jardin acquiert alors non seulement un aspect nourricier, mais aussi un aspect métaphysique.

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