Naissance
7 juillet 1854, Haubourdin (Nord)
Décès
20 novembre 1940, Peyrillac-et-Millac (Dordogne)
Nationalité
Français
Enfant(s)
Styles architecturaux
Éclectisme, Anglo-normand, Art déco, Néo-Renaissance, Néo-classicisme, Néo-flamand, Romano-byzantin
Élève(s)
Louis Marie Cordonnier est un architecte français né le 7 juillet 1854 à Haubourdin (Nord)1 et décédé le 20 novembre 1940 à Peyrillac (Dordogne).
Principalement actif dans sa région natale où il a marqué le paysage par ses nombreuses réalisations, il est surtout connu pour avoir dessiné l'opéra et la Nouvelle Bourse de Lille, ainsi que la basilique Sainte-Thérèse de Lisieux (Calvados).
Famille
Louis Marie Cordonnier naît à Haubourdin en 1854 du mariage de Jean Baptiste Cordonnier (1820-1902), architecte, et de Rosalie Catherine Cambron (1826-1917).En 1881, il épouse Pauline Lussigny à Valenciennes2. De cette union naissent quatre enfants, dont Louis-Stanislas, qui deviendra également architecte (il aura lui-même un fils architecte, Louis Marie Constantin).
Après le décès prématuré de son épouse survenu en 1896, il se marie à Lille en 1898 avec Mathilde Carpentier3. Le couple n'aura qu'un seul enfant.
Formation
De 1865 à 1872, Louis Marie Cordonnier est scolarisé chez les pères jésuites à Amiens. Après des études préparatoires aux Écoles académiques de Lille, il est reçu à l'École des beaux-arts de Paris en 1875 où il est élève de Jules André4. Il en sortira en 1881 sans être diplômé.Carrière
À son retour dans le Nord, il intègre l'atelier de son père à Haubourdin5. Jean Baptiste Cordonnier est choisi pour la construction de l'hôtel de ville de Loos, mais il préfère confier la tâche à son fils. Cette commande sera la première réalisation de Louis Marie Cordonnier. Très rapidement, en 1883, il ouvre son propre cabinet à Lille (au 22 bis de la rue Négrier, dans le Vieux-Lille).En 1885, il est lauréat au concours international pour la construction de la nouvelle bourse d'Amsterdam6. Le projet sera finalement confié à l'architecte néerlandais Hendrik Petrus Berlage, mais le concours aura permis à l'architecte nordiste d'accroître sa notoriété.
En 1887, il est lauréat pour la restauration de la façade de la cathédrale de Milan. Là encore, son projet ne sera toutefois pas réalisé.
Dès le début des années 1890, il participe au développement de Paris-Plage où il construit plusieurs villas, dont sa propre habitation, La Rafale. En 1905, il établit le plan de la station balnéaire d'Hardelot. Il y réalise une trentaine de villas qui seront pour la plupart détruites par les bombardements de la Première Guerre mondiale.
En 1906, il obtient le premier prix au concours international pour la construction du palais de la Paix à La Haye (Pays-Bas).
La même année, il est choisi pour dessiner les plans de la nouvelle bourse de Lille. L'année suivante, il remporte le concours pour le théâtre de Lille (qui deviendra l'opéra). Les deux édifices seront édifiés en même temps.
Après la Grande Guerre, il participe activement à la reconstruction du Nord et du Pas-de-Calais, notamment à Merville, Laventie et Armentières. En 1919, il s'associe avec son fils Louis-Stanislas devenu architecte 7 ans plus tôt.
À la même époque, la société Béghin fait appel à lui pour plusieurs chantiers à Thumeries. Il deviendra architecte municipal de cette commune en 1927 à la demande du maire Joseph Béghin7.
Il est enfin sélectionné en 1927 pour réaliser la basilique Sainte-Thérèse de Lisieux. Le chantier démarre en 1929, mais l'architecte décède en 1940 alors que les travaux ne sont pas achevés. Ils seront repris par son fils Louis-Stanislas.
Notes et références
- ↑ Archives départementales du Nord, cote 5 Mi 042 R 017, acte de naissance n° 118 (vue 583/970).
- ↑ Archives départementales du Nord, cote 1 Mi EC 606 R 024, acte de mariage n° 85 (vue 245/344).
- ↑ Archives départementales du Nord, cote 1 Mi EC 350 R 158, acte de mariage n° 11 (vue 13/545).
- ↑ Base AGORHA : Cordonnier, Louis.
- ↑ Louis-Marie Cordonnier, l'infatigable bâtisseur, par Bruno Vouters avec Benoît Cordonnier, Atelier Galerie Éditions, ISBN 978-2-916601-63-2.
- ↑ La Chronique des arts et de la curiosité – supplément à la Gazette des beaux-arts, n° 24, le 27 juin 1885 (Gallica).
- ↑ Histoire de Thumeries, par Jean-Claude Collérie.