Toulouse Métropole - Économie et développement économique

Plus de 3000 suppressions d'emplois chez Airbus devrait concerner la région toulousaine (siège + sous-traitants). Les années prochaines signent la fin probable d'une période d'euphorie et d'emballement. Le développement économique risque de connaître une déccélération avec toutes ses conséquences sur le projets d'aménagement (immobilier d'entreprise, logements ...). A moins que le relais ne soit pris par d'autres secteurs d'activités, signe, là encore, de la nécessité de mieux diversifier l'économie.

Oui, il est vrai que la régio ntoulousaine attrape de plein fouet ces réductions d'effectifs.
Le siège d'Airbus le plus touché est quand même passé de 1500 salariés en 2000  à  5000 salariés en 2006. Les effectifs retomberont donc à 3900 salariés pour 2010.
Le pire c'est surtout pour les sous-traitants.

Ce qui me désespère le plus c'est que Toulouse va voir partir petit à petit la production des A320 à Tianjin en Chine et à Hambourg.

Mais bon, j'espère que les A350 et A380 vont permettre un rebond salutaire de l'aéronautique.

Ceci dit, le pôle de compétitivité devrait permettre d'apporter des fonds pour aider la sous-traitance dans tout le sud-ouest et devrait permettre d'apporter de la valeur ajoutée en recherche aéronautique et spatiale à Toulouse (en plus des sièges Airbus et ATR). L'aérospace Campus permettra d'apporter de la R&D sur ce secteur. Le tout est maintenant de renforcer le tertiaire supérieur en aéronautique et espace à Toulouse.
Ce pôle doit conforter Toulouse non plus seulement en pôle de construction mais aussi en pôle scientifique, tertiaire et de recherche en aéronautique.

Après faudra voir ce que devraient apporter Galiléo et le Cancéropôle comme alternative!

mais bon, je pense qu'on est dans le creu de la vague comme dans le milieu des années 90 en aéronautique ou Airbus n'alait pas bien non plus.
Je pense que celà ira mieux d'ici 2 ans quand les A380 seront présents dans plusieurs compagnies et quand les A350 commenceront à être construits.

Ceci dit même si l'économie toulousaine est fortement axée sur l'aéronautique, il n'y a pas que çà non plus. Tout ne va pas s'écrouler, faut pas pousser!

Sympa l'intérieur du musée avec cette grande verrière et les avions en l'air! Ce sera sûrement un musée très intéressant autant pour le contenant que pour le contenu 

Intéressant et ambitieux. Un tel équipement manque à Toulouse .

Une voûte de portée encore plus importante permettrait un meilleur recul pour une vision d'ensemble de l'Airbus ou du Concorde .

Si un nouvel aéroport est construit, personnellement je milite pour une reconversion à long terme du site de Blagnac II en un Musée du Bourget bis !
Le musée parisien pourrait se spécialiser dans le domaine spatial avec une collection aviation ciblée conduisant à visiter le musée toulousain présentant un fond d'aviation mondial exhaustif .
Le site pourrait accueillir également un salon aéronautique du Bourget en alternance avec les autres salons mondiaux .

Le pavillon de l'usine Lagardére que vous présentez pourrait dans ce cas servir à l'exposition commerciale d'Airbus .

Entièrement d'accord avec toi IKOR31. D'ailleurs à ce sujet, il avait déjà été question d'un Salon du Bourget bis à Toulouse dans les années 90. J'espère que ce futur musée de l'aviation sur le pôle aéronautique (à ne pas confondre avec le musée et parc de découverte de l'histoire aéronautique à Montaudran) permettra de remettre au goût du jour cette idée qui me semblerait être tout à fait légitime à Toulouse.

Je me pose des questions sur toulouse à propos d'airbus.
Est ce que l'agglo de toulouse est elle dépendante d'airbus ?
Si c'est le cas n'avez vous pas peur qu'un jour airbus tombe et que toulouse tombe avec comme pour les villes du nord avec le textile ... etc ?
désolé pour cette horrible vision mais avec ce que l'on entend sur les pertes d'emplois chez airbus je me posai la question

C'est effectivement une question pertinente!
Si Airbus devait couler, ce ne serait pas une catastrophe pour Toulouse seulement mais par incidence sur toutes les villes aéronautiques européennes car Airbus est l'élément le plus important d'EADS et donc par conséquence aurait des incidences néfastes sur tout ce qui est Eurocopter, l'industrie spatiale ... ...etc
Ceci dit, Toulouse conserve quand même comme d'hab le siège d'Airbus avec 3900 salariés au final en 2010, les centres de recherches en aéronautique et spatial ... Le rebond concernant l"A380 et le lancement de l'A350 devrait être salutaire et je pense que d'ici 3/4 ans le positivisme airbusien sera de retour! La seule chose qui m'intrigue et qui j'espère sera bien défendu dans les négociations en cours c'est seulement qu'une partie des assemblages des A320 restent aussi à Toulouse même si on doit partager avec Hambourg et Tianjin.

Ensuite l'emploi aéronautique sur la région toulousaine c'est environ 60 000 emplois sur environ 500 000 soit 12% des emplois. On ne peut plus dire (contrairement à des villes ultra spécialisées comme l'ont été par exemple les villes industrielles du Nord) que Toulouse est seulement spécialisée dans l'aéronautique. Certes c'est le domaine industriel le plus important de la région mais Toulouse est une capitale régionale qui draine les services, commerces, universités, pôles de recherche, pôles immobiliers, culturels ... ... d'une bonne partie du Sud-Ouest.
Bref, personnellement je ne me fais pas de soucis pour la suite.  La ville a atteint une masse critique de dimension européenne plus apte à supporter (par rapport à il y a 20 ans) une baisse de forme aéronautique européenne.

Je suis d'accord avec invité01. Pour airbus, il s'agit d'une crise structurelle et passagére mais nécessaire  pour son bon fonctionnement.
Il est important que Toulouse (et la France) conserve l'A380 et l'A350. Il faudra éclaircir le point de l'A320 et veiller à ne pas trop se faire "manger" par les allemands qui souhaitent réequilibrer le poids de Hambourg vis à vis de Toulouse. Le souhait allemand étant plus ou moins clair: obtenir une partie du siège d'Airbus.

Airbus est la colonne vertebrale d'EADS, c'est la raison pour laquelle les employés d'eurocopter ont eux aussi par solidarité débrayer une heure mardi dernier. Et puis les bénéfices qu'ils réalisent contribuent à couvrir une partie des dettes d'airbus (idem lorsque c'est eurocopter qui va mal).
Airbus est également la tête de prou de l'aéronautique français et le principal moteur de l'économie de ce secteur. Ainsi lorsqu'airbus "tousse", ça n'est jamais bon pour les sous-traitants.
Attention tout de même lorsque tu utilise des chiffres. 60000 emplois sur 500 000, les 500 000 ne correspondent pas à des emplois industriels ou tertiaire d'où que c'est à relativiser.
Enfin, je pense que Toulouse a réussi en grande partie à diversifier son économie, d'où que le choc devrait être absorbé sans qu'il n'y ait de gros dégât collatéraux. Il y aura cependant moins d'EMS et il faudra surtout bien veiller à ce que les sous traitants n'en patissent pas (même si le groupe Airbus et le gouvernement se sont mis d'accord sur ce point).

Merci Jack de Mars pour ton message tout à fait pertinent!
Effectivement quand j'indique 60 000 emplois sur les 500 000 de l'aire urbaine, c'est biensur 60 000 emplois dans le secteur industriel aéronautique (Airbus et sous-traitances) comparé aux 500 000 emplois globaux de l'aire urbaine concernant tous les secteurs d'activités de la vie économique toulousaine. 
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Ce soir en rentrant d'une soirée en banlieue nord-ouest j'ai fait un saut rapide par le quartier tertiaire de Blagnac et l'aéroport.
Actuellement le chantier de l'extension de l'aérogare Blagnac 4 portant la capacité d'accueil à 8,5 millions de passagers annuels va bon train avec 5 grues de chantier.
A côté de celà, la zone tertiaire est également en chantier avec pas moins de 5 immeubles d'affaires en construction dont aussi l'Hôtel 4 étoiles Radisson.
Dès que je pourrai, j'irai prendre quelques photos des chantiers en cours avec ma foi quelques immeubles d'affaires au design assez futuriste. L'hôtel Radisson sera aussi d'une facture intéressante. 

Ok merci pour vos réponses

Quelques aspects du quartier tertiaire de Blagnac près de l'aéroport

Immeubles Burolines derrière la voie rapide Fil d'Ariane qui fait le lien entre le périph toulousain et les ZAC Aéroconstelation et Andromède.


En face de l'aéroport, 2 nouveaux immeubles de bureaux totalisant 11 000m².






Zone tertiaire près des parkings P1/P2. On aperçoit derrière les grues du chantier de l'hôtel Radisson.




Immeuble de la Direction Nationale des Statistiques.





Les différents immeubles du siège d'Airbus

En bordure de la RD920






Recto

Verso


Immeuble neuf









L'entrée du siège d'ATR

Le chantier de l'Hôtel 4 étoiles RADISSON.
Immeuble de  11944m² SHON, hauteur 18,20m.

@norteam59

Toulouse est habitué depuis toujours aux crises cycliques de l'industrie aérospatiale .
Cette fois ci l'inquiétude est vive, les conséquences de la restructuration risquent d'être amplifiées justement suite à la période de forte croissance du secteur .

La dépêche du Midi 13.03.2007

[AÉRONAUTIQUE. LES PREMIERS EFFETS DE LA CRISE D'AIRBUS SE FONT SENTIR. MAIS LE PIRE SE PRÉPARE ET LES BANQUIERS S'INQUIÈTENT DÉJÀ.

Les sous-traitants dans la tourmente

La vague qui va déferler sur les sous-traitants d'ici six mois fera des ravages.

(...)

Au total, ce sont 23 000 personnes qui dépendent du secteur aéronautique.

(...)

La Dépêche du Midi 15.03.2007

Article paru le 15/03/2007  (vu 197 fois)       
AÉRONAUTIQUE. FO PARLE DÉSORMAIS DE STOPPER LES CHAÎNES. 


Airbus : blocage dans l'air


Hier se tenait le premier comité européen d'Airbus après les grandes manifestations du 28 février. « On n'a pas avancé d'un iota ! » s'exclame Julien Talavan, délégué Force Ouvrière.

(...)

PRÊTS AU BLOCAGE !
L'ambiance était lourde durant ce comité européen. La tension est montée d'un cran, FO parle de « partie truquée » et évoque pour la première fois « un blocage » d'Airbus après le débrayage de deux heures vendredi sur tous les sites européens.

CRISE À AIRBUS. A 24 HEURES D'ÉLECTIONS AU CE DE L'ENTREPRISE, DANS UN CLIMAT TENDU, LA CFTC A MOBILISÉ, HIER, PRÈS DE 300 ADHÉRENTS. TOUS TÉMOIGNENT DE LEURS INQUIÉTUDES INDIVIDUELLES. 


La solution passe-t-elle par un retour au GIE?



C'était inquiétude à tous les étages, hier, dans la salle Satgé de Colomiers. Le syndicat chrétien (1) avait mobilisé son appareil national afin d'informer mandants et sympathisants- dont nombre de représentants de Méaulte et Saint-Nazaire- de l'ampleur de la crise, à l'aube de Power 8.

(...)

(..)

A. D et M. J

(1). La CFTC « pèse » 12 % des personnels Airbus, soit un millier de salariés.

Effectivement, il ne faut pas faire preuve d'un optimisme béat et les raisons d'être inquiets sont multiples :
- plus de 3.400 emplois supprimés dans la Région dans le plan Power 8, voire plus si on compte les emplois indirects, et non pas 1.100 comme souvent annoncés (qui ne concernent que les suppressions directes au siège),
- volonté de la direction de produire et concevoir de plus en plus hors zone euro (notamment pour les prochaines générations d'avion) : les impacts sur le tissu industriel et de services à long terme sont ravageurs et incalculables,
- la répartition des efforts de restructuration mais aussi la répartition des productions, études, assemblages futurs ont plutôt défavorisé la région toulousaine au regard de ce dont elle dispose aujourd'hui.

L'effort ne me paraît pas rééllement équilibré à long terme.  La zone de turbulence ne fait que s'engager et je pense que l'impact sera plus prononcé qu'annoncé.

CHANTIER EXTENSION AEROPORT

lien vers le site des chantiers 2006-2009  http://www.grandstravaux.fr/FR/intro/index.html

Le parking P3 comporte 2600 places sur 7 étages. Un nouveau parking de même dimension sur 7 étages sera construit juste à côté en direction de la tour de contrôle et longeant le nouveau Hall en construction.










Après la construction de ce 6è parking, la capacité sera portée à 10 000places.

Entre le parking et les hall départs-arrivées, un immeuble de bureaux longe le parking et ce sera idem avec la nouvelle extension.





Entre les pakings et les halls sera construit un accès routier 2voies à sens unique en "viaduc" qui desservira les halls départs en hauteur (comme les halls 2 et 3 actuels).

CHANTIER DU HALL 4

Vue des halls 2 et 3 depuis le chantier.


Vues du chantier d'extension qui portera la capacité à 8,5 millions de passagers en 2012.

Question idiote, mais qu'adviendra t'il de l'aéroport de Blagnac losrque le nouveau sera opérationel?

@ tolosato

propositions sur post 89

https://www.pss-archi.eu/forum/viewtopic … 49#p102849

Merci IKOR31!

@ tolosato

Autre proposition :

La base aérienne de Francazal avec de nouvelles missions pourrait être déplacée à Blagnac .
Possibilité d'utiliser les pistes par des Airbus Militaire ...

Dans ce cas le dispositif de pistes pour diminuer les nuisances pourrait être prolongé au nord du site comme le prévoyait certaines études .

Il serait bizarre que l'armée de l'air ne dispose d'aucune base entre Istres et Mont de Marsan !
La fermeture totale de Francazal entraînerait de nombreuses pertes d'emplois d'où l'idée de localiser la base au nord du site de Blagnac (un futur comme Merignac qui est aussi mixte civil + militaire).

Francazal pourrait devenir un aérodrome d'affaire important avec maintenance des appareils et accueil des activités de Lasbordes qui serait fermé .

Le site pourrait accueillir également des activités d’état comme le SEFA de Muret ou à décentraliser comme une base de l’IGN qui concentrerait ses sites à Toulouse (un IGN pôle comparable au météopole  en quelque sorte) .

Voilà quelques propositions à creuser …

Donc, si je comprend bien il n'y aurai plus qu'un seul aéroport civil à Toulouse. C'est dommage, j'aurai bien vu le site de Blagnac pour les liaisons nationales, et le futur, tourné plus vers l'international, un peu comme à Paris! Surtout, vu l'évolution démogaphique et économique de la ville, il arrivera un jour ou on le regretera.
  Sinon, dans le cas ou il n'y aura plus que le futur aéroport, tes idées sont vraiment trés interessante IKOR31!

@ tolosato

Je ne crois pas du tout que Toulouse soit assez importante pour viabiliser deux aéroports civils passagers.

Il ne faut pas oublier que ce seront les passagers qui paieront un éventuel futur aéroport avec les droits d'atterrissage .

Je pense qu'il fallait d'abord construire le nouvel aéroport et ensuite y raccorder la LGV de Paris .

Cette solution permettrait de financer le nouvel ensemble pour une capacité de 9 à 12 millions de passagers qui pourrait éventuellement être porté à 15M .

Le TGV venant ensuite moderer la croissance et les nuissances aériennes .

C'est d'ailleurs dans cette logique de priorité que les enquêtes et débats publics ont été présentés .
Nouvel aéroport puis LGV Bordeaux Toulouse .

Croire que la LGV éviterait la construction d'un nouvel aéroport est une frilosité conservatrice risquée qui peut nuire à l'ensemble du projet en compromettant l'efficacité de financement et la rentabilité de la construction !

En résumé j'envisage :

Un nouvel aéroport (passager + frêt) avec Gare / soit Fronton soit Clément Ader

Blagnac : aéroport civil (frêt lié industrie aéronautique)+ Airbus + Centre essais en vol + base aérienne

Francazal : aérodrome affaire + aéroclub + centre SEFA + base IGN

Ariege : zone gelée pour base à long terme pour aérospatial type projet Hermés ...

Oui, en effet, je suis d'accord avec toi IKOR31!
  Ce qui m'embete un petit peu, c'est que le site qui à été choisi pour le nouvel aéroport (l'ariège je crois) m'a l'air un peu excentré des grands axes, et il serait bien qu'il soit raccordé au coeur de la ville et au TGV.
Pourquoi-pas une lison ferroviaire à grande vitesse avec le centre de Toulouse qui serait souterraine sous le noyau urbain et qui aurait son terminus à Matabiau, pas dans la gare SNCf mais dans une gare unique pour les liaisons avec l'aéroport.
Il pourait y avoir moyen de faire qqch d'intéressent! (c'est un peu dans le principe du RER Parisien)

@ tolosato

Oui l'Ariége a ses supporters .
A mon avis ce site n'est pas du tout crédible . Beaucoup trop loin de Toulouse et de son économie .

Le site du nouvel aéroport toulousain n'est pas le site du 3eme aéroport Parisien; aéroport de tout un pays et de l'IDF de 11 millions d'habitants .

Les lignes phares; aériens et LGV resteront toujours vers Paris, l'équipement doit être tourné dans cette direction pour être rentable et crédible .

Le site de l'Ariége est interressant à long terme de part de sa position stratégique .
Possibilité de piste trés longue à preserver comme les terrains liés à Frqancazal entre Plaisance et Fonsorbes par exemple ...

C'est sur que les lignes phares resteront tjs vers Paris, mais Toulouse ayant une trés  gande croissance, il faut que ses nouveaux équipements en tienne compte! C'est pour ça que je suis d'accord avec toi sur le fait que l'Ariège n'est pas forcément le bon site.
  Il faudrait un nouvel aéroport dans le style de Saint-Exupéry de Lyon!