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Exposition Dehors Paris 1

Par J.-P. H., le 29/10/2007 à 19:42

Dehors Paris 1, une exposition dialectique au-dedans de la capitale sur sa banlieue. L’objectif : démontrer que l’adage « bouge ! Paris bouge ! » ne s’applique pas seulement à l’intra-muros. L’architecture se pense et se réfléchit même au-delà du périphérique. Le résultat est probant. L’initiative au beau principe conciliateur souligne malgré elle la tension entre Paris et sa banlieue. Nous regardons dehors.

L’exposition en elle-même pose au visiteur (courbaturé d’avoir regardé quelques maquettes) une autre question, qui se fait toujours plus récurrente lors de tels événements. Qu’est ce qu’une exposition d’architecture aujourd’hui et qu’en attendons-nous? Ici, dans une scénographie soignée mais incommode, l’image (sous forme de vignettes) et la maquette (au ras du sol) se suffisent sans que le contexte et l’intégration du projet  à l’existant ne soient dévoilés, sans que le discours et les attentes ne soient rapportés. Il y a de l’architecture en banlieue, les « formes » le prouvent. Baste !

A quoi bon rappeler le contexte alors que le territoire qui abrite ces architectures n’est qu’un « désordre créatif »…et de longue date. Au détour d’une maquette quelques petits papiers, forts instructifs, sont gracieusement offerts.  Un rendu, une adresse, un nom d’architecte et un plan de localisation ; une incitation à la découverte. Parmi ces papiers, des intrus. Entre autres les Tours Nuages (Emile Aillaud), l’hôpital Béclère (Henri Pottier), les Choux (Gérard Grandval), autant de réalisations qui s’inscrivent magistralement dans ce désordre. La perspective est historique et sensibilise le public sur une continuité à travers des édifices peu ou prou appréciés à leur juste valeur.

La banlieue comme laboratoire architectural trouve confirmation. Le goût retrouvé pour le formalisme renoue avec la perte de sens de l’architecture,… l’émergence d’une nouvelle architecture muette… qui ne prend même plus le temps d’exprimer son discours… sa justification…

La forme et l’image suffisent.

Et David Trottin, l’un des commissaires de l’exposition, fondateur du cabinet Périphériques Architectes d’affirmer dans Batiactu qu’« aujourd’hui, nous avons retrouvé l’optimisme des années 60 et 70 qui existait en architecture ». Le mot lancé, l’exposition alors éloquente devient peut-être préoccupante.

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Informations sur la première édition du festival Dehors Paris
Maison de l’architecture en Ile-de-France
148, Fbg Saint-Martin
75010 Paris
du 17 octobre au 6 novembre 2007 (le festival a été prolongé)

Classé dans : Actualité

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