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L'espace coréen : du temple aux grands ensembles (3/3)

L'espace coréen : du temple aux grands ensembles (3/3)

Par Thierry B., le 03/11/2007 à 12:01


La Corée, le pays qui aime les grands ensembles ?

Première partie
Deuxième partie

Il n'est pas certain que la Corée aime les tanji. Cho Sehui raconte les drames personnels survenus lors de l'élimination des quartiers anciens dans La Petite Balle lancée par un nain, grand succès littéraire de la fin des années 1970. Surtout, comme on me l'a expliqué, les habitants n'ont pas réellement le choix : il n'y avait et il n'y a toujours pas d'alternative au système des tanji pour les classes moyennes.

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L'espace coréen : du temple aux grands ensembles (2/3)

L'espace coréen : du temple aux grands ensembles (2/3)

Par Thierry B., le 02/11/2007 à 11:22


La rupture

(Suite de cet article)

Celui qui débarquerait à l'aéroport d'Incheon et rejoindrait en taxi Séoul ou n'importe quelle autre ville coréenne aurait du mal à reconnaître le pays évoqué dans les lignes qui précèdent. Utilisation du contexte dans l'architecture, gradation des espaces privés/publics, douceur des formes, choix des matériaux naturels : toute cette harmonie traditionnelle entre les constructions et la nature semble avoir, c'est le moins qu'on puisse dire, totalement disparu. Immeubles bas sans style, gratte-ciels en verre et surtout grands ensembles d'appartements tous identiques constituent de fait l'espace urbain de la Corée d'aujourd'hui, quelle que soit la ville, quel que soit l'environnement naturel.

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Un paysage urbain contemporain (Suwon, près de Séoul) - © Thierry B.

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L'espace coréen : du temple aux grands ensembles (1/3)

L'espace coréen : du temple aux grands ensembles (1/3)

Par Thierry B., le 01/11/2007 à 10:51

Au commencement, il y avait une interrogation : pourquoi la Corée aime-t-elle tant les grands ensembles ? Pourquoi, en plein Séoul, mais aussi dans les villes de banlieue et jusqu'aux provinces éloignées, retrouve-t-on les mêmes barres rectangulaires de dix à vingt étages ? Comment expliquer qu'une forme architecturale si décriée en France ait rencontré dans ce pays la faveur des classes moyennes et supérieures ?

On aurait pu se contenter, pour répondre à ces questions, d'ouvrir Séoul, ville géante, cités radieuses, lecture passionnante, ouvrage de référence consacré aux apatu tanji (grands ensembles coréens) par la géographe Valérie Gelézeau .

Toutefois un voyage en Corée, un séjour dans un de ces grands ensembles et des promenades à travers Séoul — mais aussi la visite des temples bouddhistes et du palais royal, l'expérience d'une nuit en maison traditionnelle (hanok), des balades jusqu'au bout de la Corée — m'ont obligé à regarder plus loin que les tanji. À considérer, avant l'apparition des grands ensembles, la grande tradition de l'architecture coréenne. À apercevoir, au-delà des barres et des tours, la courbe des montagnes et, en deçà, la surface des rizières. Il s'agit donc dès lors d'esquisser une présentation de l'espace coréen dans son ensemble, avec sa cohérence et ses ruptures, traces d'une Histoire qui va, dans ce pays, plus vite qu'ailleurs.

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© Thierry B.

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Exposition Dehors Paris 1

Exposition Dehors Paris 1

Par J.-P. H., le 29/10/2007 à 19:42

Dehors Paris 1, une exposition dialectique au-dedans de la capitale sur sa banlieue. L’objectif : démontrer que l’adage « bouge ! Paris bouge ! » ne s’applique pas seulement à l’intra-muros. L’architecture se pense et se réfléchit même au-delà du périphérique. Le résultat est probant. L’initiative au beau principe conciliateur souligne malgré elle la tension entre Paris et sa banlieue. Nous regardons dehors.

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Citroën aux Champs-Elysées

Citroën aux Champs-Elysées

Par J.-P. H., le 20/10/2007 à 09:58

La critique n’a pu manquer « l’événement architectural de l’automne parisien». Ici l’on souligne une façade « seventies » quelque peu rétro, là une architecture-vitrine dans la lignée des récentes réalisations tokyoïtes que sont les showrooms Tods ou Prada. La réflexion quant à la place de ce bâtiment semble s’achever sur un constat de demi-réussite. Toutefois, la firme automobile retrouve sa place perdue sur les Champs-Elysées, et Paris se dote d’une architecture contemporaine, les flâneurs d’une nouvelle distraction pour ne pas dire attraction… Tout le monde peut s'en satisfaire.

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©J.-P. H.

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Venise, la cité inversée ?

Venise, la cité inversée ?

Par MyNight (BF), le 12/10/2007 à 23:57

Venise a ceci de particulier qu’elle est l’une des rares villes au monde a avoir été entièrement conformée par la main de l’homme, y compris dans sa structure morphologique. De petites îles marécageuses perdues au centre d’une immense lagune vierge, elle est devenue un immense réseau de 160 canaux, formé de 118 îlots tous reliés entre eux par un labyrinthe exubérant de ponts. Le bâti tient comme par miracle grâce à des centaines de milliers de pals en bois profondément plantés dans la terre lagunaire.

Sur Venise on a tout dit et tout écrit. On a décrit ses ors et ses magnificences, sa théâtralité si apte à provoquer les imaginaires romanesques, et même sans la connaître on se figure ses canaux, ses gondoliers, ses palais dorés, sa lumière si claire et si douce qui nimbe le tout comme dans un conte pour enfants et qui joue avec le vert profond de ses eaux troubles.

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La tour tertiaire pour un modèle urbain écologique ? L'exemple de J. Ferrier

La tour tertiaire pour un modèle urbain écologique ? L'exemple de J. Ferrier

Par MyNight (BF), le 30/09/2007 à 13:37

En plein Grenelle de l’environnement, il semble intéressant de faire un point rapide sur la question des formes urbaines par rapport à leur intégration environnementale. Autant l’on sait la haine entraînée par le bétonnage à outrance au sein de la population urbaine, autant l’on sait moins les dernières avancées concernant "l’architecture verte" ou dite 'HQE' (Haute Qualité Environnementale). Celle-ci ne se cantonne pas aux murs végétalisés qui sont si médiatiques, loin s’en faut…

Même des ONG comme WWF, qui ne sont pas réputées pour être les plus tendres, commencent à regarder les travaux d’architectes comme Jacques Ferrier – le concepteur du projet Hypergreen – d’un bon œil. Sommes-nous dès lors à un moment clef de prise de conscience et de changement des mentalités concernant l’environnement urbain ?

http://ladefense.nuxit.net/photos/mynight/tf4.jpg
© Jacques Ferrier

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Atelier d'Architecture n°5

Atelier d'Architecture n°5

Par Boris_F, le 16/09/2007 à 18:56

Un nouvel Atelier d'Architecture de PSS vient d'ouvrir, dont le thème est les Portes de la Défense. Vous pouvez le découvrir ici, ainsi que quelques rendus encore en cours de finalisation de l'Atelier précédent qui portait sur le Complexe Montparnasse.

--> https://www.pss-archi.eu/atelier.html

N'oubliez pas que cet atelier est ouvert à tous, que ce soit pour y participer ou pour y laisser…

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Paris années 60 : lorsque la Charte d'Athènes a failli reconstruire la capitale

Paris années 60 : lorsque la Charte d'Athènes a failli reconstruire la capitale

Par Thierry (ThBz), le 15/09/2007 à 21:43


Dans les mois à venir, une opération de rénovation urbaine va tenter de « réparer » les Olympiades (1), quartier de tours construit sur dalle dans le 13e arrondissement de Paris et symbole de l'urbanisme des années 1960.

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Vue générale des Olympiades - ©Thierry

Cet urbanisme et cette architecture sont aujourd'hui largement décriés. Il n'est pourtant pas question de tout détruire et de tout reconstruire. Ici comme ailleurs, on va simplement chercher à « réparer ». Le « grand projet de rénovation urbaine » (GPRU) consistera à refaire les escaliers, installer des ascenseurs, ajouter quelques équipements publics. La politique de la table rase ne fait plus partie des outils de l'urbanisme.

Dans les années 1960, pourtant, on n'a pas beaucoup hésité à supprimer des quartiers entiers, rues comprises, afin de fabriquer un nouveau morceau de ville. On a cru à ce moment de l'Histoire que les techniques modernes permettaient à l'homme de mettre en place un nouveau modèle de ville, répondant à des règles d'organisation urbaine jamais vues jusqu'alors.

Afin de mieux comprendre l'esprit de cette époque qui a produit le quartier des Olympiades, j'ai voulu remonter aux sources : d'abord les écrits des architectes, mais aussi les témoignages de la presse de l'époque. Quelles étaient les intentions des concepteurs ? Comment a-t-on présenté ces projets lors de leur construction ? Il ne s'agit pas de présenter une étude exhaustive ni de formuler une théorie définitive sur ce qui s'est passé en ces années-là : on proposera seulement quelques sources que l'on consulte rarement, des documents épuisés depuis longtemps, que l'on ne peut trouver pour la plupart que dans quelques bibliothèques parisiennes. Ainsi qu'un numéro mythique de Paris-Match : celui du 1er juillet 1967.

À chacun de lire ces extraits et d'en tirer les leçons qu'il voudra. J'y vois pour ma part l'ambition des architectes et les erreurs de la prospective. Je note aussi dans ces textes une étonnante familiarité entre les discours des architectes qui ont produit les quartiers sur dalle et les argumentaires de leurs successeurs qui, aujourd'hui, en dénoncent les effets : les uns comme les autres invoquent la tradition parisienne et française, les besoins physiques et psychologiques des êtres humains, l'harmonie avec la nature, les espaces verts, les équipements publics. Tous ont voulu, croient, espèrent construire pour le bien de l'humanité.

Sommaire :

    * 1 - Raymond Lopez : l'architecte, seul maître à bord
    * 2 - Michel Holley, l'architecte des Olympiades
    * 3 - Paris-Match, 1er juillet 1967 : le radieux avenir de Paris
    * 4 - Quelques liens

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La Vallée du Nil : un enjeu fort d'aménagement

La Vallée du Nil : un enjeu fort d'aménagement

Par MyNight (BF), le 01/09/2007 à 10:49

La vallée du Nil, de son delta au lac Nasser, est un cas qui semble très spécifique sur le territoire africain.

Le val de Nil est un espace de la surface de la Belgique environ, qui possède la particularité d'offrir un sol limoneux très fertile et facile à irriguer. Son aménagement rejaillit sur des enjeux socio-économiques forts, puisqu'il conjugue source énergétique, réserve d'eaux d'irrigation et donc agriculture, mais aussi lutte contre la désertification et l'urbanisme anarchique.

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© MyNight

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